Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Le saviez vous ?

Douleur au genou la nuit: causes fréquentes et solutions qui soulagent

La douleur au genou la nuit a presque toujours une raison, irritation, inflammation, arthrite, surmenage, ou blessure.

Vous vous couchez, tout va presque bien, puis votre douleur au genou la nuit s’impose. Elle peut sembler plus forte, même si vous ne bougez pas. C’est déroutant, et ça épuise.

Au repos, on ressent plus ce qui était masqué par la journée. Le genou bouge moins, il paraît plus raide, et l’esprit a plus de place pour la douleur. Le résultat est simple: un genou douloureux la nuit coupe le sommeil, et le manque de sommeil rend la douleur plus difficile à tolérer.

Dans cet article, on va passer en revue les causes les plus courantes, les gestes utiles à tenter dès ce soir, et les signes qui doivent mener à une consultation.

Pourquoi la douleur au genou s’aggrave la nuit ?

La nuit, le genou n’est pas “pire par magie”. Il réagit souvent à deux choses: ce que vous lui avez demandé pendant la journée, puis le fait qu’il reste immobile.

Un genou en bonne santé réveille rarement. Quand la douleur revient souvent la nuit, il y a en général une cause, comme une irritation, une inflammation, ou une blessure. Le but n’est pas de s’alarmer, mais de ne pas banaliser.

Repos, raideur et manque de mouvement: quand l’articulation se fait sentir

Le mouvement agit comme une huile pour l’articulation. Quand vous marchez, pliez, ou montez des escaliers, le genou “répartit” mieux les pressions, et le cartilage baigne dans le liquide articulaire.

Au lit, cette aide disparaît. L’immobilité favorise la raideur, surtout après une journée active, ou après de longues heures assis. C’est un peu comme une charnière qui grince quand on ne l’a pas utilisée.

Soutenez Pressesante.com : Rejoignez notre communauté sur Tipeee

Soutenez Pressesante.com : Rejoignez notre communauté sur Tipeee

Image cliquable

Inflammation qui monte en soirée: pourquoi ça peut pulser au coucher

Quand un tissu est irrité, le corps envoie plus de sang et de cellules de défense. Cela crée une inflammation (gonflement, chaleur, sensibilité). En fin de journée, après des micro-chocs répétés, l’inflammation peut devenir plus visible, et la douleur peut battre au rythme du pouls.

La chaleur peut détendre et soulager sur le moment. Mais elle peut aussi augmenter le flux sanguin local. Si le genou gonfle, la douleur peut devenir plus sourde, plus lourde, plus “pleine”. C’est pour ça qu’on conseille souvent de terminer par du froid.

Ces sujets peuvent également vous intéresser:

Causes fréquentes de douleur au genou la nuit (et les signes qui orientent)

La douleur nocturne n’a pas une seule explication. L’emplacement, le type de douleur, et votre âge donnent des indices. Mais un point reste vrai: si la douleur revient, ou si elle casse le sommeil, un avis médical aide à poser un diagnostic clair.

Arthrose et autres arthrites: douleur sourde, raideur, poussées nocturnes

L’arthrose est une usure progressive du cartilage. La douleur s’installe souvent après l’effort, puis persiste au repos. Le soir, vous payez parfois la facture de la journée. La raideur est fréquente, avec une gêne au démarrage, après être resté immobile.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune. Elle provoque une inflammation durable de l’articulation. Certaines personnes décrivent des poussées la nuit, avec genou chaud, gonflé, et raideur marquée au réveil. La douleur peut toucher les deux genoux, même si l’intensité varie.

Si vous observez gonflement, chaleur, ou raideur, l’arthrite fait partie des pistes. Le traitement dépend de la cause, donc l’examen compte.

Tendinite, genou du coureur et bursite: douleur liée à l’usage et à la pression

La tendinite du genou apparaît après un surmenage. Elle donne une douleur assez localisée, souvent sur le trajet du tendon. Beaucoup la sentent davantage la nuit, après une journée où le tendon a été trop sollicité. Monter des escaliers, courir, ou faire des flexions peut l’allumer.

Le syndrome fémoro-patellaire (souvent appelé genou du coureur) provoque une douleur sourde derrière ou autour de la rotule. Elle augmente après course, descentes d’escaliers, ou squats. Au repos, elle peut rester en fond, comme une pression.

La bursite prépatellaire touche une petite poche remplie de liquide, devant la rotule. Elle gonfle quand elle est irritée, souvent après des appuis répétés sur le genou (bricolage, jardinage, certains métiers). Le devant du genou devient sensible, et plier peut faire mal, même au lit.

Goutte, croissance et blessures: quand la douleur est brutale ou après un choc

La goutte est une arthrite inflammatoire liée à une accumulation d’acide urique. Elle peut déclencher une crise intense, parfois en pleine nuit. Le genou devient très douloureux, parfois rouge et chaud, et le simple contact du drap peut être insupportable.

Chez l’enfant ou l’ado, la maladie d’Osgood-Schlatter cause une douleur sous la rotule, sur une zone d’attache du tendon. Elle apparaît souvent pendant une poussée de croissance et avec le sport. La douleur peut se faire plus forte le soir, quand l’irritation de la journée “retombe”.

Une blessure reste une cause majeure. Une torsion, un choc, ou un faux pas peut léser le ménisque. Une déchirure peut donner douleur, blocage, claquement, ou sensation d’instabilité. Ces signes méritent une évaluation, même si la douleur varie selon l’heure.

Solutions simples pour calmer la douleur au genou avant de dormir

L’objectif est double: baisser la douleur, et réduire ce qui irrite l’articulation. On cherche aussi une chose très concrète: retrouver une position qui ne réveille pas.

Trouver la bonne position: oreiller entre les genoux ou sous les genoux

La meilleure position est celle qui enlève une partie de la pression. Si vous dormez sur le côté, un petit oreiller entre les genoux évite qu’ils se touchent, et limite la torsion.

Si vous dormez sur le dos, un oreiller sous les genoux garde une légère flexion. Cette flexion peut réduire le contact douloureux, surtout si le cartilage est usé. Testez, ajustez, gardez ce qui calme.

Froid et chaud, en bon ordre: soulager vite sans aggraver le gonflement

La chaleur peut aider quand le genou est raide, ou quand les muscles autour sont tendus. Elle donne souvent un confort rapide, comme une bouillotte qui “desserre” l’articulation.

Si le genou semble gonflé ou pulsatile, finissez par du froid. Le froid diminue la douleur et limite l’afflux sanguin. Protégez la peau avec un tissu, et restez sur des durées courtes, pour éviter la brûlure par le froid.

En aide locale, certains utilisent des gels comme IcyHot® ou Bengay®, ou des patchs anti-inflammatoires. Ça ne traite pas la cause, mais ça peut rendre la soirée plus supportable.

Anti-inflammatoires et prudence: ce qui aide vraiment la nuit

Quand l’inflammation joue un rôle, les AINS comme l’ibuprofène ou le naproxène agissent sur la douleur et sur le gonflement. Beaucoup de personnes les trouvent plus utiles le soir, car ils visent la source inflammatoire.

Le paracétamol peut calmer la douleur, mais il ne réduit pas l’inflammation. Il a sa place, surtout si les AINS sont déconseillés.

Restez prudent. Les AINS ne conviennent pas à tout le monde. Si vous prenez des anticoagulants, des anti-inflammatoires sur ordonnance, ou si vous avez des antécédents de saignement digestif, demandez un avis médical avant d’en prendre.

Quand consulter et comment éviter que ça revienne

Si la douleur nocturne devient régulière, elle mérite mieux qu’un simple “on verra”. Le sommeil est un signal. Quand il casse, le corps récupère mal, et la douleur s’amplifie.

Signes d’alerte: douleur nocturne persistante, gonflement, chaleur, blocage

Consultez rapidement si le genou est très gonflé, rouge, chaud, ou si vous avez de la fièvre. Une douleur brutale, une incapacité à prendre appui, un blocage, ou une instabilité après un choc sont aussi des signaux importants. Une douleur qui perturbe votre vie, ou votre sommeil, justifie un bilan.

Prévention au quotidien: bouger sans marteler le genou

Pour protéger le genou, les activités à faible impact aident souvent, comme la natation et le vélo. Elles font travailler l’articulation sans chocs répétés. Si la course sur sol dur aggrave vos nuits, changez de surface, réduisez la charge, et progressez plus lentement.

Dans certains cas d’arthrose, une orthèse dite “de décharge” (unloader brace) peut réduire la pression sur une zone du genou. Ce choix se fait avec un professionnel, selon votre douleur et votre axe de jambe.

A retenir

La douleur au genou la nuit a presque toujours une raison, irritation, inflammation, arthrite, surmenage, ou blessure. Pour soulager dès ce soir, commencez par une position plus neutre avec un oreiller, puis testez chaleur suivie de froid, et gardez les médicaments en vente libre pour des cas adaptés, avec prudence. Si la douleur vous réveille, revient souvent, ou s’accompagne de gonflement, chaleur, blocage, ou fièvre, prenez rendez-vous pour un diagnostic. Un bon sommeil n’est pas un luxe, c’est une partie du traitement.

Avez-vous trouvé cet article utile?
* PRESSE SANTÉ s'efforce de transmettre la connaissance santé dans un langage accessible à tous. En AUCUN CAS, les informations données ne peuvent remplacer l'avis d'un professionnel de santé.