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Cancer du sein: comment éviter d’être exposé aux cancérigènes des emballages alimentaires?

Les substances chimiques qui se transfèrent des emballages à nos aliments pourraient être liées au cancer du sein

Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes, touchant environ 13% d’entre elles au cours de leur vie. Bien que les décès liés au cancer du sein diminuent, son incidence est en augmentation, notamment chez les jeunes femmes, et les experts ne sont pas sûrs des raisons de cette tendance. Une nouvelle étude pourrait suggérer une explication possible: les substances chimiques qui se transfèrent des emballages à nos aliments.

Comprendre les facteurs de risque du cancer du sein

Être une femme est le principal facteur de risque du cancer du sein. Les hommes peuvent également développer cette maladie, mais cela est beaucoup plus rare. Le risque augmente également avec l’âge, la majorité des cas étant diagnostiqués chez les femmes de plus de 50 ans. Les antécédents familiaux et les mutations génétiques peuvent également accroître la vulnérabilité au cancer du sein. Avoir des seins denses est un autre facteur de risque important.

Le rôle des substances cancérigènes dans l’emballage alimentaire

Une étude récente a identifié 189 substances chimiques présentes dans les emballages alimentaires qui pourraient être des cancérigènes mammaires, c’est-à-dire des substances susceptibles d’augmenter le risque de cancer du sein. Parmi ces 189 produits chimiques, 76 peuvent se transférer des emballages aux aliments. Bien que cette découverte puisse sembler alarmante, il est important de noter qu’un lien direct entre ces substances et le cancer du sein n’a pas encore été prouvé de manière concluante.

Les différents types d’emballages et leurs risques potentiels

Les emballages alimentaires sont fabriqués à partir de divers matériaux, notamment le plastique, le papier, le carton et le verre. L’étude a révélé que le plastique contient le plus grand nombre de substances potentiellement cancérigènes, avec 143 produits chimiques identifiés. Le papier et le carton en contiennent 89, tandis que le verre est le seul matériau n’en contenant aucun.

La migration des substances chimiques des emballages vers les aliments

Lors du trajet des aliments de la source à l’assiette, ceux-ci entrent en contact avec de nombreux matériaux, y compris les équipements de transformation, les emballages et les ustensiles de cuisine. Certaines de ces substances peuvent migrer dans les aliments, et certaines d’entre elles ont le potentiel de causer le cancer.

L’étude a révélé que 80% des substances chimiques identifiées peuvent migrer des emballages en plastique vers les aliments, 30% à partir de matériaux non spécifiés, 28% à partir du papier et du carton, 11% à partir des métaux et 8% à partir de matériaux multi-couches.

L’impact potentiel sur les pays émergents et en développement

Bien que l’étude ait porté sur des régions avec une réglementation raisonnable, plus d’une centaine de cancérigènes potentiels ont été identifiés dans les emballages alimentaires. On peut imaginer que la situation pourrait être encore plus préoccupante dans les marchés moins réglementés, souvent associés aux économies émergentes ou aux pays en développement.

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Bien qu’un lien direct entre les substances chimiques des emballages et l’augmentation du cancer du sein n’ait pas encore été prouvé, il est recommandé de prendre des mesures pour réduire l’exposition à ces produits chimiques potentiellement nocifs. Quelques conseils simples : boire de l’eau du robinet plutôt que de l’eau en bouteille, éviter de réchauffer les aliments dans des emballages en plastique et stocker les aliments dans des récipients en verre plutôt que dans des emballages en plastique.

L’importance d’une alimentation saine et locale

Au-delà des précautions à prendre concernant les emballages, les experts recommandent également de privilégier une alimentation saine et locale. Consommer des fruits et légumes frais, limiter la consommation d’alcool et maintenir un poids santé sont autant de moyens efficaces pour réduire le risque de cancer du sein.

Les experts appellent à une prise de conscience accrue des cancérigènes potentiels dans les emballages en plastique, ainsi qu’à des changements de politique visant à s’assurer que les matériaux d’emballage sont pleinement réglementés dans le monde entier. Ils soulignent également la nécessité d’une recherche scientifique approfondie pour mieux comprendre l’impact individuel de ces multiples expositions chimiques tout au long de notre vie.

Adopter des habitudes de vie saines

Bien que le lien entre les substances chimiques des emballages alimentaires et l’augmentation du cancer du sein ne soit pas encore clairement établi, les experts recommandent d’adopter des habitudes de vie saines pour réduire les risques. Cela inclut le maintien d’un poids santé, la pratique régulière d’activité physique et la limitation de la consommation d’alcool.

Outre les mesures préventives, il est essentiel de se faire dépister régulièrement pour détecter le cancer du sein à un stade précoce. Les mammographies de routine jouent un rôle crucial dans la détection précoce, permettant ainsi un traitement plus efficace et de meilleurs pronostics.

Agir pour sa santé

Bien que les recherches se poursuivent sur le lien entre les substances chimiques des emballages alimentaires et le cancer du sein, il est important de prendre des mesures pour réduire son exposition à ces produits potentiellement nocifs. En adoptant des habitudes de vie saines, en privilégiant une alimentation locale et fraîche et en se faisant dépister régulièrement, chacun peut contribuer à prévenir le cancer du sein et à améliorer sa santé à long terme.

 

 

 

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François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

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