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NutritionMédecine douce

Vitamine B5 : pour en finir avec l’inflammation chronique

Hélène Leroy

La vitamine B5 diminue l’inflammation en augmentant la production naturelle de la coenzyme A et du glutathion (un antioxydant), c’est ce que révèle une récente étude Coréenne. Elle permet ainsi de diminuer l’état d’inflammation chronique, cet état de stress physiologique qui joue un rôle important dans le développement des maladies chroniques.

Comme toutes les vitamines du groupe B, la vitamine B5 ou acide pantothénique (AP) est hydrosoluble (se dissout dans l’eau). Elle est présente un peu partout dans les organismes vivants, d’où son nom qui vient du mot grec « pantos » et qui signifie « partout ». Une fois dans l’organisme, la vitamine B5 se transforme en coenzyme A qui agit sur le système nerveux et sur les glandes surrénales, d’où son surnom de « vitamine antistress ». Elle participe également à la formation et à la régénération de la peau et des muqueuses, au métabolisme des lipides et jouerait un rôle essentiel dans les mécanismes régulateurs de l’adrénaline, de l’insuline et de la porphyrine (un précurseur de l’hémoglobine).

Une carence ou une insuffisance en vitamine B5 peut provoquer des insomnies, des crampes dans les jambes, des sensations d’engourdissement et de picotement des pieds et des mains, de la fatigue, des troubles gastro-intestinaux, des infections respiratoires, ou un déficit immunitaire. La liste est longue mais elle ne s’arrête pas là. Un des grands bénéfices de la vitamine B5 tient à son rôle de modérateur majeur de l’inflammation chronique responsable de la survenue de maladies cardiovasculaires, d’arthrose, de cancer ou encore de maladie d’Alzheimer.

La vitamine B5 contre l’inflammation chronique

L’inflammation chronique est dite aussi inflammation de bas grade. Elle est liée à nos modes de vie et à la présence permanente de stress, de pollution, de sédentarité, d’alimentation ultra transformée,  etc.. Elle se caractérise par une élévation mineure mais stable de la protéine C-réactive (CRP) qui est un marqueur de l’inflammation. La vitamine B5, grâce à son rôle antioxydant joue un rôle majeur dans la réduction du processus inflammatoire. Cependant, la relation à long terme entre l’ingestion de Vitamine B5 et le taux de CRP n’avait encore jamais été étudiée. L’objectif d’une récente étude Coréenne était d’évaluer la relation à long terme entre l’absorption de vitamine B5 et la concentration de CRP chez des adultes en bonne santé de 40 ans et plus mais en état d’inflammation chronique.

L’inflammation chronique diminue en rapport de la prise de Vitamine B5

Dans cette étude qui a duré 5 ans, les chercheurs ont évalué les apports alimentaires en vitamine B5 de 908 personnes (349 hommes, 559 femmes) et déterminé en parallèle leurs taux de protéine C-réactive. Les apports quotidiens moyens en vitamine B5 étaient de 4,5 mg chez les hommes et de 4 mg chez les femmes. Les résultats au bout de 5 ans ont montré que l’apport alimentaire régulier en vitamine B5 était proportionnel à la diminution constante de CRP chez les sujets étudiés, indiquant une réduction drastique de l’inflammation chronique.

La diminution de l’inflammation chronique permet de diminuer le risque de maladies cardiovasculaires mais aussi d’arthrose, de cancer ou encore de maladie d’Alzheimer indiquent les chercheurs.

Où trouver les meilleures concentrations de cette vitamine dans l’alimentation ?

Vous trouverez cette vitamine essentiellement dans les abats (foie et rognons surtout), le poulet, le bœuf, les œufs, les champignons (le shiitake notamment), les céréales complètes, l’avoine ou encore les brocolis.

Voici quelques exemples :

– Champignons shiitakes séchés,10 champignons, 36 g = 8 mg de vit B5

– Champignons shiitakes cuits (4 champignons), 125 ml (1/2 tasse) = 3 mg de vit B5

– Foie d’agneau, de dinde, de boeuf, de poulet, de veau ou de porc, cuits

100 g = 4-8 mg de vit B5

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