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Premiers signes de la sclérose en plaques (SEP), comment les reconnaître tôt

Les symptômes précoces de la sclérose en plaques, SEP, ont un point commun, ils viennent du système nerveux central

Un jour, la vue se brouille, puis ça passe. Une semaine plus tard, un bras « s’endort » sans raison. Faut-il s’inquiéter, ou attendre que ça disparaisse encore une fois ?

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie du cerveau et de la moelle épinière (le système nerveux central). Elle peut donner des signes très variés, qui ne se ressemblent pas toujours d’une personne à l’autre. Chez certains, les symptômes arrivent par poussées, puis s’améliorent. Chez d’autres, ils s’installent plus lentement.

Le but n’est pas de faire peur. Le but est d’aider à repérer des signaux qui méritent un avis médical. Un diagnostic plus tôt, quand c’est possible, aide souvent à mieux limiter les suites et à mieux vivre avec la maladie.

Pourquoi repérer tôt les signes de la sclérose en plaques (SEP)

La SEP est liée à une réaction anormale du système immunitaire. Au lieu de protéger, il attaque des tissus du système nerveux central. Cette attaque abîme la gaine qui entoure les fibres nerveuses, ce qui gêne le passage des messages.

Quand les messages circulent mal, le corps « bugue » par endroits. On peut le comparer à un câble électrique abîmé, le courant passe moins bien, ou par à-coups. Les soins ne guérissent pas toujours la SEP, mais ils peuvent freiner l’évolution dans plusieurs formes, et aider à calmer certains symptômes.

La SEP débute souvent entre 20 et 40 ans, mais elle peut survenir à tout âge. Elle touche plus souvent les femmes, avec un risque plus élevé que chez les hommes. On ne connaît pas une cause unique. Des facteurs semblent jouer, comme des antécédents dans la famille, ou certaines infections virales (dont une réponse anormale après le virus Epstein-Barr, lié à la mononucléose).

Des symptômes qui vont et viennent, ou qui s’aggravent

Beaucoup de personnes décrivent des « poussées ». Un signe apparaît, dure plusieurs jours, parfois plus, puis diminue. Il peut disparaître, puis revenir plus tard, au même endroit, ou ailleurs.

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D’autres formes évoluent de façon plus lente, avec des troubles qui s’installent sans vraie pause. Dans les deux cas, un repère simple aide, un symptôme nouveau qui dure plusieurs jours, ou qui revient souvent, mérite un avis médical. Ce n’est pas une preuve de SEP, mais c’est un signal à prendre au sérieux.

Les signes précoces les plus fréquents de la SEP

Les symptômes précoces de la SEP ont un point commun, ils viennent du système nerveux central. Ils peuvent aussi avoir d’autres causes, parfois bénignes. Le bon réflexe, c’est d’observer si c’est nouveau, persistant, ou répété.

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Troubles de la vue, vision double, douleur à l’œil

Les troubles visuels font partie des signes de début les plus connus. La vue peut devenir floue, comme si une vitre se salissait. Parfois, il y a une vision double, ou une baisse de vision d’un seul côté.

Une douleur peut apparaître quand l’œil bouge. Cela évoque souvent une inflammation du nerf optique (on parle de névrite optique). La gêne peut être légère, mais la baisse de vision peut aussi être nette.

Une perte de vision, même partielle, justifie une consultation rapide. Mieux vaut ne pas attendre « pour voir ».

Fourmillements, engourdissements et sensations bizarres

Des picotements, une zone « endormie », une perte de sensibilité, ou une sensation de courant peuvent survenir. Ces signes touchent souvent les bras, les jambes, ou le visage. Ils peuvent aussi concerner une partie du tronc.

L’intensité varie beaucoup. Chez certains, c’est un détail gênant. Chez d’autres, la main devient maladroite, ou la jambe semble ne plus répondre. Ces sensations peuvent aller et venir, ce qui rend le problème plus difficile à décrire.

Quand cela apparaît sans explication claire, et que ça dure, un bilan aide à trier.

Fatigue inhabituelle et faiblesse musculaire

La fatigue de la SEP ne ressemble pas toujours à une dette de sommeil. Elle peut être profonde, comme si « la batterie » se vidait d’un coup. Un effort simple, faire les courses, monter un étage, porter un sac léger, devient épuisant.

On parle parfois de fatigue primaire, liée aux lésions nerveuses. Il existe aussi une fatigue secondaire, liée à d’autres troubles, comme la douleur, des réveils nocturnes, ou un sommeil non réparateur.

La faiblesse musculaire peut accompagner cette fatigue. Les jambes semblent lourdes, tenir debout devient pénible, ou la prise en main manque de force. Ce mélange fatigue plus faiblesse, quand il est nouveau, mérite d’être décrit au médecin.

Vertiges et problèmes d’équilibre, marcher devient plus dur

Certaines personnes ressentent des vertiges, une impression que tout tourne, ou une tête « légère ». D’autres décrivent plutôt une instabilité, comme sur un bateau. On peut trébucher plus souvent, faire des quasi chutes, ou dévier en marchant.

Ces vertiges peuvent être constants, ou survenir par épisodes. Ils ne vont pas toujours avec des nausées. Si nausées et vertiges dominent, d’autres causes existent aussi, comme une migraine, une anxiété forte, ou un trouble de l’oreille interne.

Dans tous les cas, si l’équilibre change sans raison claire, un avis médical est utile.

Douleurs et sensations douloureuses difficiles à expliquer

La douleur est fréquente dans la SEP, et elle peut être présente tôt. Elle n’a pas toujours le profil d’une douleur « mécanique » liée à un faux mouvement. Elle peut prendre une forme de brûlure, de décharge, de coup d’aiguille, ou de douleur vive qui traverse.

Elle peut toucher le visage, le dos, les membres, ou les yeux. Elle peut aussi être intermittente, ce qui la rend déroutante. Une douleur neurologique peut sembler « venir de nulle part », puis repartir.

Si des douleurs étranges s’ajoutent à d’autres signes, cela renforce l’intérêt d’un bilan.

Autres signes possibles au début, surtout si plusieurs se combinent

Certains signes sont moins typiques, mais ils comptent, surtout s’ils se répètent, ou s’ils s’associent à des troubles visuels, sensitifs, ou moteurs. L’enjeu n’est pas de tout relier à la SEP. L’enjeu est de ne pas laisser traîner un trouble neurologique.

Troubles de la pensée, mémoire, chercher ses mots

Des changements cognitifs peuvent être les premiers signes chez certaines personnes. On peut se sentir plus lent, perdre le fil, ou chercher ses mots plus souvent. La mémoire de travail peut gêner, comme quand on lit une consigne, puis on l’oublie aussitôt.

Ces troubles ne veulent pas dire « manque d’effort ». Ils peuvent venir d’un ralentissement du traitement des infos par le cerveau. Ils ne sont pas toujours visibles pour l’entourage, ce qui peut être pesant.

Si ces difficultés sont nouvelles, et qu’elles s’installent, il faut en parler. Un bilan permet d’évaluer, et de chercher la cause.

Parole, déglutition, audition, maux de tête et autres signes

D’autres symptômes peuvent apparaître, comme une parole moins nette, une gêne pour avaler, ou une baisse d’audition. Certaines personnes rapportent des démangeaisons sans cause cutanée claire, une perte du goût, ou des maux de tête plus fréquents.

Des troubles de la marche peuvent aussi se manifester, par raideur, manque de coordination, ou sensation de jambe qui traîne. Pris seuls, ces signes ne prouvent pas une SEP. Mais s’ils persistent, ou s’ils reviennent par épisodes, un examen médical s’impose.

Quand consulter pour des symptômes qui font penser à une SEP

L’erreur la plus courante, c’est d’attendre parce que « ça a fini par passer ». Or, dans la SEP, les signes peuvent s’améliorer entre deux phases. Le médecin a besoin de votre histoire, même si vous allez mieux le jour du rendez-vous.

Notez ce que vous ressentez, la date de début, la durée, ce qui aggrave, et ce qui calme. Un détail simple, « vision trouble à l’œil droit trois jours », aide plus qu’une impression vague.

Signes qui doivent pousser à prendre rendez-vous rapidement

Un trouble visuel soudain, une faiblesse d’un membre, ou un engourdissement qui s’étend doivent mener à consulter vite. Même chose si l’équilibre se dégrade, avec chutes, ou peur de tomber. Un symptôme qui dure plus de quelques jours, ou qui revient souvent, mérite aussi un avis.

Dans la pratique, on contacte d’abord un médecin généraliste. Il peut organiser les premiers examens, puis orienter vers un neurologue si besoin.

Quand aller en urgence

Une baisse de vision marquée, surtout si elle s’accompagne d’une douleur à l’œil, demande une évaluation en urgence. Une difficulté importante à marcher, une faiblesse brutale, ou des symptômes neurologiques soudains doivent aussi être vérifiés rapidement.

La raison est simple, d’autres causes graves existent, comme un accident vasculaire, une infection, ou une compression. Mieux vaut faire contrôler sans attendre.

En quelques lignes

Les premiers signes de la SEP ressemblent souvent à des pannes du système nerveux, troubles de la vision, fourmillements, faiblesse, fatigue intense, vertiges, douleurs, ou difficultés de mémoire. Ils varient beaucoup, et ils peuvent avoir d’autres causes, parfois simples.

Ce qui compte, c’est le caractère nouveau, la durée sur plusieurs jours, ou la répétition par épisodes. Si un doute s’installe, consulter tôt donne plus de chances de poser un diagnostic clair, et de protéger le futur. Et vous, quel symptôme vous semble le plus difficile à décrire à un médecin ?

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