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Quand s’inquiéter des varices : signes, risques et soins

La plupart des varices sont bénignes, mais restez attentif aux signes d’alerte.

Les varices sont des veines gonflées et visibles sur les jambes, fréquentes et souvent bénignes. Elles gênent l’esthétique, mais peuvent signaler un problème veineux plus sérieux.

Quand s’inquiéter? En cas de douleur qui s’aggrave, de gonflement soudain, de peau rouge ou brune, chaude et sensible. Un cordon dur et douloureux peut évoquer une thrombophlébite superficielle. Un saignement, des ulcèresou des signes de caillots comme thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire exigent une évaluation rapide.

Ce billet vous aide à distinguer les signes habituels de ceux qui nécessitent une consultation. Vous verrez aussi comment compression, élévation des jambes et activité régulière soulagent la pression veineuse.

Qu’est-ce que les varices et pourquoi apparaissent-elles ?

Les varices sont des veines dilatées et tortueuses, le plus souvent sur les jambes. Elles prennent une teinte bleue ou violette, avec un aspect en cordons saillants sous la peau. Le mécanisme est simple. Les valvules veineuses se relâchent, le sang stagne, la pression monte, puis la veine se gonfle et se déforme. Le phénomène progresse avec l’âge, mais peut débuter jeune en cas de fragilité veineuse. Le risque augmente avec les antécédents familiaux, le surpoids, la grossesse, les postes debout prolongés, ou les traitements hormonaux. Elles concernent une large part des adultes, ce qui en fait un motif fréquent de gêne.

Signes courants qui ne sont pas graves

Certains signes restent bénins et relèvent surtout de l’inconfort. Vous pouvez voir des veines bleues visibles après la douche ou en fin de journée. Un léger gonflement de la cheville peut survenir après de longues heures assis ou debout. Les jambes paraissent lourdes ou fatiguées, surtout le soir, avec parfois de petits tiraillements. Ces manifestations sont fréquentes et gérables. La compression diurne, l’élévation des jambes quelques minutes, et une activité régulièrecomme la marche ou le vélo réduisent la pression veineuse. L’hydratation, la gestion du poids, et des pauses de mobilisation suffisent souvent à stabiliser les symptômes. Il n’y a pas d’urgence si la douleur reste modérée, si le gonflement se résout le lendemain, et si la peau garde un aspect normal.

Signes qui indiquent un problème plus sérieux

D’autres signes doivent alerter car ils évoquent une complication veineuse. Une douleur intense et localisée, qui survient soudainement, avec un gonflement persistant, suggère une thrombose. Un cordon dur, rouge et douloureux sous la peau évoque une thrombophlébite superficielle. La peau qui devient chaude, rouge puis brune au fil des mois traduit une inflammation chronique et une pression veineuse élevée. Des ulcères au niveau de la cheville interne, même petits, nécessitent une prise en charge. Un saignement d’une petite veine près de la peau peut être abondant, surtout après un choc mineur. Dans ces cas, élevez la jambe, exercez une pression directe, puis consultez si le saignement persiste. La présence de douleur au mollet avec gonflement durable évoque une thrombose veineuse profonde. Des signes comme une douleur thoracique et une gêne respiratoire imposent d’écarter une embolie pulmonaire. Ces tableaux requièrent une évaluation rapide par un spécialiste vasculaire afin de prévenir les ulcères, les infections, et les caillots dans les veines profondes.

Facteurs de risque pour les varices

Les varices touchent une grande part des adultes, parfois dès l’adolescence. Une fragilité des valvules peut suffire pour voir apparaître des veines dilatées assez tôt. Le risque augmente avec l’âge, l’hérédité, l’excès de poids et les changements hormonaux. La grossesse, la pilule et l’hormonothérapie favorisent aussi la dilatation veineuse. Les métiers avec station debout prolongée et la sédentarité accentuent la pression dans les jambes.

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Comment l’âge et le mode de vie influencent les varices

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Avec l’âge, les parois veineuses perdent en élasticité et en tonus. Les valvules se ferment moins bien, le sang reflue, la pression monte. Ce cycle use la veine, qui se dilate et devient tortueuse. Un terrain familial fragilise encore ce système, ce qui accélère le processus.

Le mode de vie agit comme un amplificateur. La sédentarité freine la pompe du mollet, qui aide le retour veineux. Rester assise ou debout longtemps bloque le flux et gonfle la cheville en fin de journée. L’excès de poids comprime les veines, ce qui entretient une pression élevée. Les variations hormonales de la grossesse et des traitements oraux relâchent la paroi veineuse. Le résultat est une veine plus vulnérable aux dilatations et à l’inflammation locale.

Des gestes simples réduisent cette pression au quotidien. Portez une compression médicale la journée, surtout en cas de poste debout. Élevez les jambes au-dessus du cœur après une longue marche ou une journée statique. Bougez toutes les 45 minutes avec quelques flexions de cheville ou une courte marche. Privilégiez une activité modérée régulière, comme marche, vélo ou natation. L’effort active le mollet, qui agit comme un second cœur. Maintenez un IMC ≤ 25 quand c’est possible, car chaque kilo compte. Hydratez-vous et limitez les longues périodes sans mouvement, même à domicile.

Ces habitudes ne réparent pas une valvule abîmée, mais elles abaissent la pression. Elles réduisent la lourdeur, le gonflement du soir et le tiraillement nocturne. En cas de gêne persistante malgré ces mesures, une évaluation par un spécialiste vasculaire guide vers des procédures peu invasives pour traiter la source du reflux.

Quand consulter un médecin pour des varices ?

Les varices ne justifient pas toujours une consultation urgente, mais il est prudent de savoir quand agir. Votre objectif est double, limiter la pression veineuse et détecter tôt les complications. Une évaluation médicale oriente vers des soins adaptés et réduit le risque de caillots, d’ulcères et d’infections. En cas de doute persistant, demandez un avis. Vous gagnez en sécurité et en confort.

Urgences à ne pas ignorer

Certaines situations exigent une prise en charge immédiate. Une douleur soudaine et intense dans une jambe, avec gonflement rapide, peut signaler une thrombose veineuse profonde. Si la douleur s’accompagne de fièvre, de frissons ou d’un malaise, consultez sans délai. Une douleur thoracique avec essoufflement ou une sensation d’oppression impose d’écarter une embolie pulmonaire.

Une veine dure, rouge et sensible sous la peau évoque une thrombophlébite superficielle. Le risque pulmonaire reste faible, mais la douleur peut être vive, et la zone devient chaude. Un saignement d’une petite veine près de la peau peut être abondant, car la pression est élevée. Élevez la jambe, appliquez une pression directe sur le point qui saigne, puis consultez si le saignement persiste.

Des changements de couleur cutanée, rouges puis bruns sur la cheville interne, avec peau chaude et douloureuse, traduisent une inflammation chronique. Ce tableau annonce des ulcères à venir si rien n’est fait. N’attendez pas que la plaie s’ouvre. Un avis rapide, idéalement auprès d’un spécialiste vasculaire, réduit le risque de cicatrices longues et d’infection.

Suivi régulier pour éviter les complications

Un suivi programmé aide à stabiliser les symptômes et prévient l’aggravation. Il est recommandé si vous avez un antécédent familial, un surpoids, un poste debout prolongé, une grossesse, ou si vous prenez des hormones. Ces facteurs augmentent la pression veineuse et accélèrent le reflux. Un contrôle annuel suffit souvent, avec ajustement selon l’évolution des signes.

Les mesures conservatrices restent la base. La compression portée le jour améliore le retour veineux et réduit la lourdeur. L’élévation des jambes au-dessus du cœur, quelques minutes, diminue l’œdème. Une activité physique modérée régulière soutient la pompe du mollet. La marche, le vélo ou la natation, quatre à cinq fois par semaine, apportent un réel bénéfice. Le maintien d’un IMC ≤ 25, quand c’est possible, réduit la charge sur le réseau veineux.

Si les symptômes persistent, une écho-Doppler identifie la veine qui alimente les varices. Le spécialiste propose alors des procédures peu invasives et à faible risque, adaptées au trajet responsable. La sclérothérapie, les techniques thermiques, ou l’ablation ciblent la source du reflux, pas seulement la veine visible. Le but est clair, traiter la cause, soulager la douleur, et prévenir les ulcères et les saignements. Une prise en charge précoce évite souvent des suites lourdes et améliore la qualité de vie.

En quelques lignes

La plupart des varices sont bénignes, mais restez attentif aux signes d’alerte. Surveillez une douleur qui s’intensifie, un gonflement soudain, une peau rouge ou brune, ou un saignement. En cas de cordon dur douloureux, ou de symptômes de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire, demandez une évaluation rapide.

Adoptez des gestes qui baissent la pression veineuse, compression, élévation, activité régulière, poids stable et pauses de mouvement. Si la gêne persiste, consultez un spécialiste vasculaire pour une écho-Doppler et, si besoin, des procédures peu invasives ciblant la source du reflux.

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