Directives mondiales de l’OMS sur le diabète pendant la grossesse : ce qui change pour les mères et les bébés
La publication des premières lignes directrices mondiales de l’OMS sur le diabète pendant la grossesse marque une étape clé pour la santé des mères et des enfants

Le nombre de femmes en âge de procréer qui vivent avec un diabète augmente dans le monde. Beaucoup découvrent aussi un diabète pour la première fois pendant la grossesse. Dans certains pays, près d’une grossesse sur six est concernée par une forme de diabète, ce qui représente des millions de femmes chaque année.
L’Organisation mondiale de la Santé, ou OMS, publie pour la première fois des lignes directrices mondiales dédiées à la prise en charge du diabète pendant la grossesse. Jusqu’ici, l’OMS proposait des recommandations sur le diabète et, séparément, sur la grossesse. Il manquait un cadre précis sur la façon de soigner le diabète chez la femme enceinte, dans la vie réelle, avec ses contraintes, ses peurs et ses besoins.
Ces nouvelles recommandations s’adressent aux professionnels de santé, mais elles changent aussi le parcours de soins des futures mères. Elles décrivent une prise en charge plus structurée, avec un suivi de la glycémie, des conseils en alimentation et activité physique, des traitements adaptés et un soutien après l’accouchement.
Dans cet article, nous verrons ce que disent ces lignes directrices, ce que cela change dans la pratique pour les femmes, et comment se préparer avant, pendant et après la grossesse quand un diabète est en jeu.
Comprendre le diabète pendant la grossesse : de quoi parle l’OMS
Les nouvelles recommandations de l’OMS couvrent deux grandes situations. La première concerne les femmes qui ont un diabète préexistant, comme un diabète de type 1 ou de type 2, avant la conception. La seconde vise le diabète gestationnel, qui apparaît pour la première fois pendant la grossesse.
Le diabète de type 1 correspond à un manque total ou presque total d’insuline, une hormone produite par le pancréas. Le diabète de type 2 se caractérise, en général, par une production d’insuline encore présente, mais moins efficace, souvent liée à un excès de poids, à l’âge ou à des antécédents familiaux. Le diabète gestationnel survient lorsque le corps n’arrive plus à compenser l’effet des hormones de la grossesse sur la glycémie.
Si la glycémie reste trop élevée, les risques augmentent pour la mère et pour le bébé. Le diabète en grossesse, mal contrôlé, peut favoriser une prééclampsie (forme grave d’hypertension de grossesse), un accouchement prématuré, un bébé très gros, des difficultés à la naissance, voire une mort fœtale. Il augmente aussi le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires plus tard dans la vie, pour la mère comme pour l’enfant.
Soutenez Pressesante.com : Rejoignez notre communauté sur Tipeee
L’OMS insiste cependant sur un point central. Un suivi régulier, une alimentation adaptée, une activité physique sûre et un traitement bien ajusté permettent de réduire nettement ces risques. Les recommandations posent ces éléments comme base commune, quelle que soit la forme de diabète.
Diabète préexistant et diabète gestationnel : quelle différence pour la maman
Une femme qui vit avec un diabète de type 1 ou de type 2 avant la grossesse n’a pas le même parcours qu’une femme qui découvre un diabète gestationnel pendant la grossesse. Les deux situations sont couvertes par les lignes directrices de l’OMS, mais les besoins ne sont pas identiques.
Dans le diabète préexistant, la grossesse vient s’ajouter à une maladie déjà présente, parfois depuis des années. La femme connaît souvent ses symptômes, son traitement, ses habitudes de surveillance. La grossesse demande alors un ajustement de ce traitement, une surveillance plus rapprochée, et un travail d’équipe entre diabétologue et obstétricien. L’OMS recommande une préparation en amont quand c’est possible, pour arriver à la grossesse avec une glycémie déjà bien contrôlée.
Dans le diabète gestationnel, la femme découvre souvent le diabète lors d’un test de dépistage. Elle n’a pas toujours de symptômes, ce qui peut rendre la situation abstraite au début. Pourtant, les risques sont bien réels si la glycémie reste haute. La bonne nouvelle est que, dans de nombreux cas, des changements d’alimentation, un contrôle du poids pris pendant la grossesse et une activité physique régulière peuvent suffire, au moins au début. Quand ce n’est pas le cas, l’OMS prévoit aussi l’usage de l’insuline.
Dans les deux cas, un bon contrôle de la glycémie réduit le risque d’hypertension de grossesse, de prééclampsie, de césarienne et de naissance d’un bébé trop gros pour l’âge gestationnel. Le message clé est simple. Plus la glycémie se rapproche des cibles fixées pour la grossesse, plus les chances d’un déroulement favorable augmentent.
Quels sont les risques sans prise en charge adaptée
Un diabète mal contrôlé pendant la grossesse n’est jamais un simple détail biologique. Il peut provoquer des complications à plusieurs moments de la grossesse et de la naissance.
En début de grossesse, une glycémie très élevée peut augmenter le risque de fausse couche ou de malformations. Plus tard, un diabète non traité peut favoriser la naissance prématurée, car le corps de la mère tolère moins bien la fin de grossesse, ou pousser l’équipe à déclencher plus tôt par prudence. Le bébé peut aussi devenir très volumineux, ce qui rend l’accouchement plus difficile et augmente le recours à la césarienne.
Au moment de la naissance, on observe plus souvent des problèmes de respiration chez le nouveau-né, car ses poumons sont parfois moins prêts, ou des épisodes d’hypoglycémie néonatale, car le bébé, après neuf mois exposé à un excès de sucre, continue à produire beaucoup d’insuline alors que l’apport venant de la mère s’arrête brutalement.
Ces complications ne sont pas une fatalité. L’OMS insiste sur le fait que ces risques diminuent beaucoup avec un suivi structuré. Les nouvelles lignes directrices doivent aider les équipes à harmoniser leurs pratiques, en particulier dans les pays où les ressources, les appareils de mesure ou les médicaments sont moins accessibles. L’objectif est que chaque femme, quel que soit son pays, puisse bénéficier de soins fondés sur les mêmes preuves scientifiques.
Pourquoi l’OMS publie des lignes directrices mondiales maintenant
Le diabète est l’une des maladies qui progresse le plus dans le monde. Il touche aujourd’hui plus de 800 millions de personnes si l’on inclut les cas diagnostiqués et estimés. Chez les femmes en âge de procréer, le diabète de type 2 devient plus fréquent, souvent en lien avec le surpoids, la sédentarité et un âge plus avancé au moment de la première grossesse.
En parallèle, le diabète gestationnel est mieux dépisté, ce qui révèle l’ampleur du problème. On estime qu’environ une grossesse sur six est concernée par une forme de diabète, soit près de 21 millions de femmes par an. Le poids de la maladie est particulièrement lourd dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où l’accès aux spécialistes, aux capteurs de glycémie et à l’insuline reste limité.
Les pratiques de dépistage et de prise en charge variaient beaucoup d’un pays à l’autre. Certaines équipes testaient toutes les femmes, d’autres seulement celles jugées à risque. Les objectifs de glycémie ou les schémas de traitement pouvaient aussi diverger. Les nouvelles directives de l’OMS créent une base commune pour réduire ces écarts, améliorer la qualité des soins et baisser la mortalité maternelle et néonatale.
Elles s’inscrivent dans une approche plus large, résumée par le thème de la Journée mondiale du diabète 2025, « Le diabète à tous les âges de la vie ». L’idée est de proposer une prise en charge intégrée, depuis l’enfance jusqu’à la grossesse, puis le vieillissement, avec des environnements qui soutiennent l’autonomie des personnes diabétiques.
Que recommandent les nouvelles lignes directrices de l’OMS pour le diabète pendant la grossesse
Les directives de l’OMS comprennent 27 recommandations, qui couvrent tout le parcours de soins. Elles insistent sur quatre piliers principaux, à savoir le dépistage, le suivi de la glycémie, la prise en charge thérapeutique, et la réorganisation des soins autour d’une équipe multidisciplinaire, sans oublier le suivi après l’accouchement.
Pour la femme enceinte, ces recommandations se traduisent par des tests plus systématiques, des objectifs clairs de glycémie, une place centrale accordée à l’alimentation et au mouvement, et un recours réfléchi aux médicaments, notamment à l’insuline. Elles encouragent aussi un suivi prolongé après la naissance, ce qui était souvent négligé auparavant.
Dépistage du diabète pendant la grossesse : qui, quand et comment
L’OMS recommande de ne plus laisser le diabète se révéler « par hasard » en fin de grossesse. Le dépistage doit devenir un temps fort du suivi prénatal. Deux grandes approches se complètent.
La première consiste à repérer les femmes à haut risque dès le début de la grossesse. Il peut s’agir de femmes avec antécédent de diabète gestationnel, surpoids important, antécédent de diabète dans la famille proche, âge maternel plus élevé, hypertension ou antécédent de bébé très gros. Pour ces femmes, des tests de glycémie sont proposés tôt dans la grossesse, parfois dès la première visite.
La seconde approche vise le dépistage plus large, souvent appelé dépistage universel, pendant le deuxième trimestre. Selon le contexte, cela peut passer par une glycémie à jeun, un test de glycémie après un repas, ou une épreuve d’hyperglycémie provoquée avec prise de sucre et mesures successives. L’OMS ne fixe pas un seul test unique pour tous les pays, mais propose des options selon les ressources locales.
Le message pour les femmes est clair. Se faire dépister tôt permet d’agir tôt. Un résultat normal rassure. Un diabète gestationnel détecté à temps laisse plus de marge pour adapter le mode de vie et le traitement.
Objectifs de glycémie pendant la grossesse : garder un équilibre sûr
Pendant la grossesse, les objectifs de glycémie sont plus stricts que pour la population générale. L’OMS met l’accent sur deux types de mesures. D’abord, la glycémie à jeun, le matin avant le petit déjeuner. Ensuite, la glycémie après les repas, car c’est à ce moment que les pics sont les plus marqués.
L’idée n’est pas que chaque femme retienne des chiffres complexes, même si les équipes médicales disposent de valeurs précises. Il s’agit plutôt de comprendre qu’une glycémie trop haute pendant plusieurs heures chaque jour augmente la taille du bébé, la graisse autour de ses organes et le risque de complications à la naissance. À l’inverse, une glycémie trop basse, surtout chez une femme sous insuline, peut provoquer malaise, perte de connaissance ou, à répétition, un stress pour le bébé.
L’OMS encourage l’auto-surveillance, par glycémies capillaires au bout du doigt, ou par capteur de glucose quand les dispositifs sont disponibles et abordables. Le nombre de mesures par jour dépend de la situation, mais l’idée est d’avoir assez de données pour adapter le traitement. Les rendez-vous réguliers avec les soignants servent à analyser ces chiffres, ajuster l’alimentation, l’activité physique et la dose d’insuline si besoin.
Traitements recommandés : place de l’insuline et des autres options
Lorsque les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas, l’OMS considère l’insuline comme le traitement de référence du diabète pendant la grossesse. C’est le cas pour la plupart des femmes avec diabète de type 1, pour de nombreuses femmes avec diabète de type 2, et pour une partie des diabètes gestationnels.
L’insuline permet d’ajuster finement la glycémie, avec des schémas adaptés aux repas et à la nuit. Elle demande une formation de la patiente sur les doses, les sites d’injection et la prévention de l’hypoglycémie. Les lignes directrices encouragent les équipes à expliquer clairement le rôle de chaque injection, afin que la femme garde une part active dans sa prise en charge.
Pour certains antidiabétiques oraux, comme la metformine, l’OMS adopte une position prudente. Leur usage dépend des données de sécurité disponibles, des habitudes locales et des ressources. Dans certains contextes, ces médicaments peuvent être utilisés, parfois en association avec l’insuline. La décision se prend toujours avec un professionnel de santé formé, qui connaît la situation de la patiente, ses autres traitements, et les contraintes de son milieu de vie.
Une idée forte traverse les recommandations. Le traitement doit être personnalisé. Il n’existe pas un schéma unique valable pour toutes. Les doses, le choix de l’insuline, la place des comprimés, tout cela varie selon le type de diabète, le trimestre de grossesse, le poids, l’alimentation et le niveau d’activité.
Alimentation et activité physique : les piliers non médicaux des recommandations de l’OMS
L’OMS insiste sur l’importance de l’alimentation et de l’activité physique, car ce sont des mesures efficaces, peu coûteuses et adaptées à la plupart des contextes, y compris dans les pays à ressources limitées.
Pour l’alimentation, l’objectif n’est pas un régime strict qui crée de la frustration. Il s’agit de répartir les glucides dans la journée, afin d’éviter les gros pics de glycémie après certains repas. Manger régulièrement, en petites quantités, aide à stabiliser le sucre dans le sang. Les recommandations encouragent à privilégier des aliments riches en fibres comme les légumes, les légumineuses, les céréales complètes, et à limiter les boissons sucrées, les jus et les desserts très sucrés.
L’OMS insiste pour que ces conseils respectent la culture alimentaire locale. Il ne s’agit pas d’imposer des menus « parfaits » mais de partir des plats habituels, puis d’ajuster les portions, la fréquence, la cuisson, pour les rendre plus favorables à une bonne glycémie.
Pour l’activité physique, la marche, la natation douce ou les exercices adaptés à la grossesse sont encouragés, si la grossesse se déroule sans contre-indication médicale. Une activité modérée, régulière, aide le corps à utiliser le sucre, améliore la sensibilité à l’insuline et a aussi des effets bénéfiques sur le sommeil, l’humeur et la prise de poids.
Ces deux piliers non médicamenteux sont mis au même niveau que les traitements. Ils font partie intégrante de la stratégie de soin, et non de simples « conseils en plus ».
Organisation des soins : travail d’équipe et suivi après l’accouchement
Les lignes directrices de l’OMS ne se limitent pas à dire quoi prescrire. Elles décrivent aussi comment organiser les soins pour que la femme ne se sente pas seule face à son diabète.
Le modèle mis en avant repose sur un travail d’équipe. Idéalement, l’obstétricien, le diabétologue, la sage-femme, l’infirmier, le nutritionniste coopèrent. Ils partagent les informations sur la mère et le bébé, pour éviter des messages contradictoires. L’éducation thérapeutique est au cœur de ce modèle. La femme apprend à comprendre ses glycémies, ses symptômes, ses besoins.
Un aspect important concerne le suivi après l’accouchement. Pour les femmes avec diabète gestationnel, l’OMS rappelle qu’elles gardent un risque élevé de développer un diabète de type 2 dans les années qui suivent. Un test de glycémie quelques semaines ou mois après la naissance est donc essentiel, même si la grossesse est terminée. Par la suite, un contrôle régulier, associé à des conseils sur l’alimentation et l’activité physique, peut réduire ce risque.
Le bébé n’est pas oublié. Les recommandations soulignent l’intérêt de surveiller la croissance de l’enfant, surtout si la grossesse a été marquée par un diabète difficile à contrôler. Certains de ces enfants présentent plus tard un risque accru de surpoids ou de troubles métaboliques. Un suivi pédiatrique attentif peut aider à repérer ces signes et à intervenir tôt.
Ce que ces nouvelles lignes directrices de l’OMS changent pour les femmes enceintes
Les nouvelles directives mettent la future mère au centre du dispositif. Elles cherchent à rendre les soins plus sûrs et plus équitable, y compris dans les pays où les ressources sont limitées.
Pour une femme qui vit avec un diabète connu, ces recommandations encouragent une meilleure préparation de la grossesse. Pour une femme qui découvre un diabète gestationnel, elles garantissent un cadre clair de prise en charge, avec des objectifs expliqués, des suivis programmés et un soutien continu, au cabinet comme à la maison.
Elles donnent aussi une place plus importante à la famille. Le conjoint, les proches, peuvent participer à la préparation des repas, au choix des activités physiques, au respect des rendez-vous. Le diabète pendant la grossesse devient une affaire de groupe, et non plus un poids porté seule.
Avant la grossesse : se préparer quand on vit avec un diabète
Pour les femmes qui savent déjà qu’elles ont un diabète de type 1 ou de type 2, l’OMS insiste sur l’intérêt d’une consultation préconceptionnelle. Le but est d’arriver à la grossesse dans les meilleures conditions possibles.
Cette préparation inclut un travail sur le contrôle glycémique, avec un ajustement du traitement pour rapprocher l’hémoglobine glyquée des cibles recommandées. Certains médicaments doivent être arrêtés ou remplacés, car ils ne sont pas adaptés à la grossesse. Une attention particulière est portée à la tension artérielle, aux reins, aux yeux, afin de détecter et traiter d’éventuelles complications avant la conception.
La supplémentation en acide folique est encouragée, car elle réduit le risque de certaines malformations, surtout quand il existe un diabète. La femme peut aussi discuter avec son équipe des moments les plus favorables pour concevoir, et des éventuels ajustements de mode de vie à prévoir. Cette préparation réduit les risques dès les premières semaines, parfois avant même que la grossesse ne soit confirmée.
Pendant la grossesse : à quoi ressemble un bon suivi selon l’OMS
Pendant la grossesse, un bon suivi repose sur des visites prénatales régulières. La fréquence dépend de la situation, mais le principe est de ne pas laisser de longs intervalles sans contact, surtout quand les doses d’insuline changent.
La femme mesure souvent sa glycémie plusieurs fois par jour. Elle transmet ces valeurs aux soignants lors des visites, ou parfois par des moyens à distance, selon les contextes. Les doses d’insuline sont ajustées selon la croissance du bébé, les habitudes alimentaires, la survenue d’hypoglycémies. Des échographies régulières évaluent la taille et le bien-être du fœtus.
Un point central est l’éducation thérapeutique. La femme apprend à reconnaître les signes d’hypoglycémie, comme sueurs, tremblements, vue troublée, et à y répondre rapidement. Elle comprend le rôle de chaque repas, de chaque collation, et sait quand il est nécessaire de contacter la maternité en urgence, par exemple en cas de contractions précoces ou de baisse des mouvements fœtaux.
La qualité de la communication entre la patiente et l’équipe médicale fait partie intégrante du traitement. Des explications simples, des mots clairs, une écoute des contraintes de la vie quotidienne, du travail, des autres enfants, renforcent l’adhésion aux soins et la confiance.
Après l’accouchement : protéger la santé de la mère et du bébé à long terme
Après la naissance, la prise en charge ne s’arrête pas avec la sortie de la maternité. L’OMS souligne l’importance d’un suivi post-partum structuré.
Pour la mère, il faut ajuster le traitement du diabète. Les besoins en insuline changent souvent brutalement après l’accouchement. L’allaitement est encouragé quand il est possible, car il présente des bénéfices pour la mère comme pour l’enfant, y compris sur le plan métabolique. Des conseils sont donnés sur l’alimentation après la grossesse et sur la reprise progressive de l’activité physique.
Pour les femmes qui ont eu un diabète gestationnel, un test de glycémie, ou parfois une épreuve d’hyperglycémie provoquée, est recommandé quelques semaines ou mois après l’accouchement. Il permet de vérifier si la glycémie est revenue à la normale ou si un diabète persiste. Le maintien de bons modes de vie, avec un poids stable et une activité régulière, réduit le risque de diabète de type 2 à long terme.
Le bébé bénéficie aussi d’un suivi attentif, avec un contrôle de la courbe de croissance et, si besoin, une prise en charge précoce d’un surpoids. Ces mesures participent à briser le cercle qui relie diabète maternel, surpoids de l’enfant et diabète à l’âge adulte.
A retenir
La publication des premières lignes directrices mondiales de l’OMS sur le diabète pendant la grossesse marque une étape clé pour la santé des mères et des enfants. Elles posent un cadre commun pour le dépistage, le contrôle de la glycémie, les traitements adaptés, l’alimentation, l’activité physique et le suivi après la naissance.
L’objectif est clair. Harmoniser les pratiques, réduire les complications, et offrir à chaque femme, où qu’elle vive, une grossesse plus sûre, même en présence d’un diabète. Le message reste positif. Avec un accompagnement de qualité, une information claire et une équipe formée, une grossesse avec diabète peut se dérouler dans de bonnes conditions.
Si vous vivez avec un diabète, ou si vous avez eu un diabète gestationnel, parlez de ces recommandations avec votre médecin ou votre sage-femme. Poser des questions, comprendre vos résultats et vos traitements, fait déjà partie du soin. Vous n’êtes pas seule pour protéger votre santé et celle de votre bébé.