Cancer de l’utérus : ne pas sous-estimer une douleur pelvienne

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Le cancer de l’utérus se développe dans les tissus de cet organe creux du pelvis où grandit le fœtus pendant la grossesse. Il existe 2 principaux types de cancer utérin. Le plus courant est le cancer de l’endomètre, l’autre type est le sarcome utérin.

Quelles sont les spécificités des 2 types de cancer de l’utérus ?

Le cancer de l’endomètre et le sarcome utérin ont des sous-types de cancer, basés sur l’apparence des cellules cancéreuses.

Les connaître peut à repérer des signes avant-coureurs précoces et à les soigner.

Cancer de l’Endomètre

Il  débute dans la paroi interne de l’utérus, l’endomètre. C’est le type de cancer de l’utérus le plus courant. Les médecins le classent en plusieurs sous-catégories :

• adénocarcinome endométrial : 75 % des cancers de l’endomètre sont de ce type. Ils peuvent être subdivisés en cancer endométrioïde, le plus courant. Ce sous-type commence dans les cellules glandulaires (cellules qui sécrètent des substances) de l’endomètre,
• carcinosarcome utérin : il représente environ 3 % de tous les cas de cancer de l’utérus et peut être plus agressif que d’autres types de cancer de l’endomètre.

D’autres catégories de cancer de l’endomètre sont très rares : le carcinome épidermoïde de l’endomètre (moins de 1 % de tous les cancers utérins) et le carcinome à petites cellules de l’endomètre (extrêmement rare, se propage facilement et est difficile à traiter).

Sarcomes utérins

Les sarcomes sont des tumeurs cancéreuses qui se développent dans les tissus musculaires, adipeux, osseux ou fibreux. Les sarcomes utérins, spécifiquement, sont un type de cancer de l’utérus qui débute dans la couche musculaire ou le tissu conjonctif de l’utérus.

Ce cancer a tendance à être plus agressif que le cancer de l’endomètre.  Ils sont plus rares, représentant environ 2 à 5 % de tous les cas de cancer de l’utérus. Ils sont classés en fonction du type de cellules affectées par le cancer :

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• léiomyosarcome utérin : il se développe dans le myomètre, la couche musculaire de l’utérus. C’est le plus courant des sarcomes utérins. Il a tendance à se propager rapidement,
• sarcome du stroma endométrial : il débute dans le stroma, le tissu conjonctif de la paroi de l’utérus. Les médecins effectuent des tests pour déterminer le grade des ces cancers. Les tumeurs de haut grade ont tendance à être plus agressives et à se propager facilement. Les tumeurs de bas grade peuvent être plus traitables et avoir un meilleur pronostic,
• sarcome indifférencié : il peut commencer dans la paroi utérine (endomètre) ou la couche musculaire (myomètre). Ce cancer agressif se propage généralement rapidement,
• adénosarcome : il commence dans le tissu conjonctif (stroma) de l’utérus. Les tumeurs ont tendance à se propager lentement et ont généralement un bon pronostic,
• tumeur à cellules épithélioïdes périvasculaires : extrêmement rare, il se produit généralement à l’intérieur du corps de l’utérus.

Comment savoir de quel cancer de l’utérus on est atteinte ?

Les cancers de l’utérus diffèrent en fonction de leur emplacement dans l’utérus et de l’apparence des cellules au microscope.

Un gynécologue ou un oncologue gynécologique peut effectuer des examens pour aider à déterminer le type :

• recueil d’informations et examen physique : un examen physique approfondi et un examen pelvien sont réalisés et complétés par plusieurs questions sur les symptômes et les antécédents familiaux,
• échographie : des images de l’intérieur de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope sont effectuées pour rechercher des tumeurs et d’autres signes de cancer. L’échographie peut être une échographie abdominale ou transvaginale,
• analyse de sang : un bilan sanguin complet permet de vérifier le taux de globules rouges. Le cancer de l’utérus provoque souvent des saignements et une anémie, associés à un faible nombre de globules rouges,
• biopsie : un échantillon de tissu de l’endomètre est prélevé et envoyé à un laboratoire pour rechercher des cellules cancéreuses. La biopsie se fait au cabinet médical ou en laboratoire,
• autres examens d’imagerie : si un cancer de l’utérus est diagnostiqué, une radiographie, une tomodensitométrie ou une imagerie par résonance magnétique peuvent être réalisées pour déterminer si les cellules cancéreuses se sont propagées à d’autres zones du corps.

Quand consulter un médecin ?

Consulter dès l’apparition des signes ou des symptômes de cancer de l’utérus :

• saignements vaginaux anormaux ou légers (le symptôme le plus courant),
• nouvelles pertes vaginales,
• douleur pelvienne,
• masse dans le bas du ventre,
• sensation de lourdeur dans l’abdomen ou la région pelvienne,
• perte de poids involontaire,
• mictions fréquentes.

Un diagnostic précoce signifie le commencement du traitement qui peut être :

• une chirurgie pour enlever le cancer,
• de la chimiothérapie,
• de la radiothérapie,
• une thérapie ciblée.

Quelle est la prévention du cancer de l’utérus ?

Il n’existe pas de moyen prouvé de prévenir le cancer de l’utérus.

Il est cependant possible de réduire le risque :

• maintenez un poids optimal,
• pratiquez une activité physique régulière,
• consultez régulièrement un gynécologue,
• discutez des avantages et des risques de l’hormonothérapie si vous êtes ménopausée avec votre médecin,
• faites les dépistages réguliers du cancer si un cancer colorectal héréditaire sans polypose, également appelé syndrome de Lynch, a été diagnostiqué.

Pour résumer, il existe deux types principaux de cancer de l’utérus :

• le cancer de l’endomètre débute dans la paroi de l’utérus et est le plus courant,
• le sarcome utérin débute dans le muscle utérin ou le tissu conjonctif et est plus rare.

Le cancer du col de l’utérus est lui causé par une infection persistante par certains types de Papillomavirus. Il existe un vaccin.

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