Cancer gastrique avancé : quels aliments manger et éviter ?

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Le diagnostic de cancer de l’estomac peut modifier, ou tout au moins compliquer, l’alimentation. Alors qu’il est très difficile de profiter de la nourriture, c’est aussi un moment où, plus que jamais, il faut se nourrir.

Comment maintenir un régime alimentaire sain pendant le traitement d’un cancer gastrique avancé et comment seront traitées les complications qui pourraient survenir ?

Quelles sont les conséquences du cancer gastrique avancé sur la nutrition et l’alimentation ?

Il n’y a pas deux cancers identiques qui se passent exactement de la même façon.

Il est donc difficile de dire avec certitude à quel point le cancer de l’estomac impactera la quantité et le type d’aliments. Tout dépend du stade et de l’emplacement du cancer.

Parfois, les cancers gastriques sont complètement asymptomatiques. Mais ceux qui se trouvent à l’entrée ou la sortie de l’estomac peuvent modifier la capacité des aliments à s’y déplacer. Parfois, le problème est une obstruction, par exemple, une tumeur qui bouche l’entrée de l’estomac.

Dans d’autres cas, le problème est plus indirect. La nourriture peut entrer et sortir de l’estomac mais la maladie empêche la décomposition efficace de la nourriture. Ou encore, le sentiment de satiété dure très longtemps parce que l’estomac prend beaucoup de temps à se vider. La chimiothérapie et d’autres problèmes gastro-intestinaux peuvent aussi rendre difficile le maintien des aliments dans l’estomac.

Avec un cancer gastrique avancé, on observe des :

• difficultés à avaler (dysphagie),
• nausées et vomissements,
• perte d’appétit,
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• apport de nutriments insuffisant, perte de poids involontaire.

Comment ajuster l’alimentation avec un cancer gastrique ?

Pour maintenir le poids et l’énergie indispensables au corps pour guérir, il faut manger autant de nourriture que normalement, sinon plus. 

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L’organisme utilise beaucoup de ressources pour combattre le cancer et guérir. Ces changements alimentaires peuvent l’aider à soutenir ces efforts pendant la maladie :

Aliments mous et des liquides

Si une tumeur bloque partiellement le passage vers l’estomac, consommez des aliments riches en nutriments, qui peuvent facilement glisser. Évitez tout ce qui demande beaucoup d’efforts à mâcher pour prendre une consistance semblable à celle du yaourt. La plupart des malades suivent un régime essentiellement liquide. Des morceaux d’aliments mal mâchés peuvent se coincer et causer de graves problèmes.

La viande rouge et les viandes blanches sont parmi les aliments les plus difficiles à digérer avec un cancer de l’estomac.

Petits repas répétés dans la journée

L’estomac peut s’étirer pour accueillir un gros volume de nourriture, mais cette élasticité se perd avec le cancer.

Pour atteindre les objectifs nutritionnels, les patients doivent augmenter le nombre de repas pendant la journée. 5 à 6 petits repas par jour sont conseillés. Si vous prenez des aliments solides ou mous, évitez de boire pendant les repas : boire pendant le repas empêche l’estomac de se remplir et d’être privé de leurs nutriments.

Prendre beaucoup de protéines, de calories et de vitamines

Vos repas peuvent être très différents pendant le traitement du cancer de l’estomac mais ils doivent tout de même contenir les nutriments nécessaires pour se rétablir. Ces exemples d’aliments peuvent aider à y parvenir :

• boissons protéinées,
• condiments comme le houmous aux pois chiches, les sauces au fromage blanc,
• protéines (tofu, fruits de mer ou porc),
• graisses saines (avocat, huile d’olive),
• purée de pommes de terre, épinards à la crème, soupe,
• œufs, yaourt, fromage blanc ou céréales dissoutes dans du lait au petit-déjeuner.

Éviter les aliments irritants ou trop volumineux

Être doux avec l’estomac pendant le traitement du cancer signifie choisir des aliments faciles à digérer et éviter ceux qui sont susceptibles de remplir l’estomac de gaz.

Il est donc préférable de ne pas manger :

• des aliments riches en fibres (légumes crus, lentilles, céréales complètes),
• de la nourriture qui peut provoquer un reflux acide (aliments épicés, alcool, chocolat, tomate, ail, oignon),
• celle qui donne des gaz (haricots, choux),
• des aliments transformés de type charcuterie ou chips,
• des nourritures grasses, comme des beignets ou des frites,
• des produits sucrés (bonbons, viennoiseries, jus de fruits),
• des aliments riches en caféine (café, thé),
• des boissons gazeuses (soda, eau pétillante).

Certaines choses peuvent vous sembler incohérentes. Les céréales, par exemple, sont à la fois transformées et riches en fibres, ce qui n’est pas idéal avec un cancer gastrique. Mais elles se dissolvent aussi dans le lait pour une meilleure digestion. Elles permettent de garder une alimentation variée.

Discutez de votre alimentation avec l’équipe médicale. Elle vous aidera à comprendre vos besoins nutritionnels et à connaître les restrictions alimentaires nécessaires à votre cas particulier.

Envisager certains compléments alimentaires

Malgré tous les ajustements alimentaires mentionnés, vous pourriez avoir besoin d’un soutien supplémentaire.

Le complément le plus important est la vitamine B12 qui aide le corps à produire des globules rouges, un carburant pour les organes. Un taux de B12 élevé peut améliorer la réponse immunitaire et rendre la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie un peu moins contraignantes. Nous fabriquons la substance qui aide à absorber la vitamine B12 dans l’estomac. C’est pourquoi des compléments de vitamine B12 sont souvent prescrits dans le traitement du cancer gastrique.

Les compléments alimentaires doivent être recommandés par un médecin car ils dépendent de nombreux facteurs et du type de traitement. Il peut s’agir de calcium, de fer, de folate (vitamine B9) par exemple.

Ne pratiquez jamais une automédication de quoi que ce soit sans échanger avec votre médecin. Certains compléments peuvent interférer avec le traitement du cancer et même aggraver l’état de santé.

Comment faire face à certaines complications pour s’alimenter ?

Vous ne devez pas sous-estimer l’importance de la nutrition avec un cancer gastrique. Mais la maladie peut aussi créer des complications.

Soyez très attentifs à vos symptômes. Informez rapidement votre médecin si vous sentez que

• vous devez vous forcer à manger : des médicaments peuvent stimuler les signaux naturels de faim,
• vous ne parvenez pas à retenir les aliments dans l’estomac,
• vous avez des problèmes de déglutition : la kinésithérapie, l’ergothérapie la chirurgie peuvent aider à résoudre cette difficulté.

Lorsque la maladie change la quantité, le type d’aliments ou la façon dont nous mangeons, cela peut avoir un impact émotionnel très fort. Demandez aussi de l’aide, ne restez pas seul(e).

Partagez avec l’équipe soignante si vous remarquez des pensées ou des sentiments de détresse à propos de la nourriture. Le mental est aussi important que le physique dans le traitement d’un cancer gastrique.

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