Pour la médecine conventionnelle, la détoxication est le processus par lequel un organisme se débarasse des substances toxiques d’origine interne ou externe. Ce processus consiste, d’une part, en la réduction de l’activité pharmacologique ou toxicologique de la substance, en général par un processus enzymatique et, d’autre part, par la solubilisation de la substance, ce qui en facilite l’élimination rénale. (Def. Wiképédia)
En revanche la « détox » qui connaît un grand succès auprès du public, englobe une vision bien plus large. C’est le fait de favoriser, à travers des manœuvres hygiéniques, l’usage de diète ou de plantes, la capacité qu’à le corps à éliminer ses déchets exogènes et endogènes (déchets alimentaires, métabolites hormonaux et xénobiotiques)
L’importance de se mettre « au vert » après les périodes festives
· Les périodes festives sont synonymes de repas copieux qui s’enchaînent ce qui provoque inéluctablement une accumulation des déchets (endo et exogènes)
· Les premiers hommes connaissaient en alternance l’abondance de nourriture avec la mise en réserve de l’énergie sous forme de graisse) avec ensuite des périodes de pénurie (diète forcée qui correspondrait à un jeûne forcé) où ils déstockaient graisse, déchets et toxines.
· Pour l’homme moderne, après des périodes festives il devint nécessaire pour respecter sa physiologie d’enchaîner les périodes de festin par une période de diète. L’objectif est de favoriser la détox.
La nécessité de nettoyer, éliminer, détoxifier pour retrouver ou conservre une bonne santé
Toutes les traditions proposent un nettoyage/detoxication :
– Pour les Amérindiens c’est l’usage de la hutte de sudation avec les plantes.
– En Chine, les personnes impliquées dans une approche énergétique nettoient leur énergie vitale (chi) avec une technique nommée nei kung.
– Pour les pays nordiques, l’usage du sauna permet d’activer les éliminations via la peau.
Quant au père de la médecine Hippocrate, il préconisait la diète et l’usage des plantes médicinales pour détoxifier et purifier l’organisme. C’est le fameux « deinde purgare »
L’origine du mot toxique vient du grec toxikon qui était le poison dont on enduisait jadis les flèches.
Nos toxiques qui s’accumulent dans nos tissus sont comme des flèches empoisonnées.
Les cellules baignent dans le liquide interstitiel qui est un lieu d’échange où sont véhiculés les apports de nutriments et l’élimination des déchets.
Plus les déchets sont nombreux, plus les tissus et donc les cellules s’encrassent, plus ses fonctions ralentissent, mais aussi moins la cellule est nourrie correctement.
Les déchets sont concentrés dans la lymphe qui est un grand réseau parallèle à la circulation sanguine qui circule du bas du corps vers le haut.
Le réseau lymphatique n’a pas de pompe, ce sont nos mouvements qui l’activent. D’où l’importance du mouvement, de l’activité physique.
Dans l’ordre, la lymphe se déverse dans la veine sous claviére droite et gauche (au niveau des clavicules), à ce niveau la lymphe va dans circulation sanguine, puis s’en suit une évacuation par des les grandes centrales d’épuration (foie, rein)
L’importance des portes de sortie que sont les émonctoires
Le premier filtre c’est le foie. Ce filtre modifie la structure des toxines et toxiques pour pouvoir les évacuer par voie biliaire.
Le second, ce sont les reins qui filtrent le sang, l’épure et éliminent via l’urine.
Quant à la peau, elle permet une élimination par transpiration
L’intestin sert à éliminer les restes alimentaires ainsi que la bile chargée des déchets
L’ensemble des liquides s’appelle les humeurs, comme l’ont démontré Hippocrate et bien plus tard Salmanoff, il existe un lien direct entre santé et la qualité des humeurs
Quelles sont les origines des déchets
En temps normal ils sont déjà nombreux :
– Il y a ceux issus du renouvellement cellulaire.
– Les déchets alimentaires. Ainsi la dégradation des protéines utiles pour obtenir les précieux acides aminés donne l’urée et l’acide urique.
– Les glucides après digestion permettent d’extraire le carburant utilisable par les cellules, le glucose, mais ont comme déchet l’acide lactique
– quant aux lipides digérés puis stockés sous forme d’acides gras donne des corps cétoniques dont certains sont des déchets.
– les métabolites hormonaux.
– les produits chimiques issus de l’alimentation d’autant plus qu’elle est industrielle résidus en provenance des polluants atmosphériques et environnementaux
– Et enfin les résidus de médicaments.
Vous voyez la liste est longue et notre biologie n’était pas préparée et programmée pour avoir à éliminer tant de déchets et de poisons. Aussi les cures et manœuvres de détox s’imposent d’elles-mêmes, surtout après des périodes festives !
Une parenthèse comme les apports nutritionnels et les déchets prennent les mêmes voies, il est essentiel de nettoyer en priorité avant d’amener des compléments nutritionnels. C’est ainsi que procède un jardinier, il nettoie le terrain avant de planter fleurs ou légumes !
Comment nettoyer son corps ?
– Certains déchets ne peuvent être éliminés en l’état, car ils sont insolubles dans l’eau, or le corps fonctionne en milieu aqueux.
– Le but consiste à aider le foie, le général des armées comme le nomme la MTC à faire son travail qu’est la détox hépatique
-Durant la phase 1 qui est la biotransformation des toxiques, il est nécessaire que le foie dispose d’oligo éléments et de minéraux (Mg, Zn, Mn, Cu, Cr…) ainsi que de Vitamines du groupe B ainsi que des antioxydants protecteurs.
– Pendant la phase 2 qui schématiquement correspond à l’emballage des déchets et poisons biotransformés, l’apport d’aliments soufrés lui amène les ingrédients pour faire par exemple la sulfo conjugaison.
– D’autres déchets sont hydrosolubles aussi il faut que les portes de sortie fonctionnent bien (ouverture des émonctoires rénaux et des pores de la peau)
Comment favoriser la détox avec l’alimentation ?
En premier lieu il faut penser à bien s’hydrater. L’eau sert à diluer les déchets hydrosolubles et elle en favorise leur élimination. La règle est de boire avant d’avoir soif, environ 1L5 d’eau pure sur un estomac vide.
L’alimentation est la première source d’encrassement, mais c’est aussi le moyen le plus facile pour agir.
Diminuer au maximum la consommation de graisses animales qui encrassent lymphes et artères
Éviter et fuyez au maximum les aliments hautement transformés (AUT) ce sont eux qui contiennent le plus d’ingrédients chimiques tels qu’additifs, perturbateurs endocriniens…
Côté alimentation, l’objectif est de favoriser les aliments drainants, ceux à forte densité micronutritionnelle et de baisser la consommation des aliments encrassant.
Les micronutriments fondamentaux pour permettre une bonne détox
Voici les principaux :
La vitamine B1 est utilisée pour l’élimination d’alcool. Les principales sources sont : riz complet, pain complet et poisson.
La B15 qui permet au foie d’effectuer une meilleure élimination des graisses, présente également dans riz complet et pain complet.
La Vitamine C un des plus beaux antioxydants
La Vitamine E pour son rôle protecteur des membranes cellulaires, présente dans les huiles vierges.
Le potassium joue un rôle majeur, car il optimise l’élimination rénale régulée par la balance Na/K. Donc plus nous consommons de potassium à travers l’alimentation, avec son effet diurétique, mieux les reins travaillent. L’apport alimentaire de K ne risque pas d’entraîner de surdosage contrairement aux produits pharmaceutiques plus délicats à manier. Sa meilleure source nauteurelle reste les fruits et légumes frais.
Le sélénium protège des effets toxiques des métaux lourd, présent par exemple dans le tabac et l’alcool. On le trouve dans les céréales complètes, l’ail et l’oignon.
N’oublions d’amener des protéines qualitatives pour avoir de la méthionine un bon chélateur du plomb, du mercure et remplissant le rôle d’antioxydant.
La tyrosine, autre acide aminé est utile pour l’élimination des toxiques.
Les poissons sont une excellente source de ces acides aminés.
Les bonnes graisses issues des huiles vierges, des oléagineux et des poissons gras ne sont pas à ménager, même en période de détox.
Le stress a-t-il un impact sur l’encrassement de l’organisme ?
Oui, car le stress augmente la production de molécules à éliminer (catabolites), la production de radicaux libres encrassants et il entraîne souvent une forte consommation de stimulants comme café, tabac et alcool.
Il encrasse et réduit l’efficacité des émonctoires tout en abaissant l’énergie vitale.
Quelles Diètes proposer pour la détox en début d’année
En premier lieu, manger moins pour libérer les marécages des tissus interstitiels.
La pratique du jeûne séquentiel avec une pause de 16h entre le dernier repas et celui du lendemain, à raison de 3 à 5 jours par semaine est une bonne stratégie.
Sinon il est possible de se limiter à 2 repas par jours si vous êtes en surpoids avec 12h de pause minimum entre le soir et le lendemain. Autre stratégie, augmenter les aliments riches en fibres pour leur effet satiétogène et piégeurs de graisses animales.
Enfin une autre proposition serait de pratiquer 24h de monodiète 1 fois par semaine sur un mois. Cela revient à ne manger qu’un aliment végétal (légumes comme les carottes) ou un fruit non acide (comme les pommes) sur une journée par semaine.
La consommation de plantes aromatiques comme le persil ou le coriandre est à favoriser dans une phase de détox.
Ne pas oublier de privilégier une cuisson à basse température (vapeur ou four en dessous de 110 °C) pour la protection des nutriments.
Du côté des Infusions
- Romarin, menthe ils drainent le foie
- Les queues de cerise aident le travail des reins. Ce sont de bons diurétiques.
- Sureau et salsepareille sont utilisés pour leurs vertus sudorifiques
- Mauve, guimauve favorisent un bon transit intestinal
- Thym, eucalyptus sont utiles pour l’élimination pulmonaire
- Phytothérapie
- Extraits fluides ou gélules
· Foie/VB
Artichaut + Radis noir pour leurs actions sur la détox hépatique en plus d’être de bons cholagogues et cholérétiques.
Chardon Marie est un bon hépatoprotecteur et cholagogue.
· Reins
Reine des prés et piloselle sont d’excellents diurétiques
· Draineur général
Carqueja (Baccharis) plante Amérique tropicale et subtropicale (Brésilienne) agit sur foie en favorisant sa détoxication, sur la vésicule biliaire, sur l’estomac, les intestins et m^me la glycémie.
En plus il favorise la baisse de la glycémie et de la tension artérielle.
Aromathérapie
· Essence de citron
La mactrice de la vésicule biliaire, elle décongestionne le foie, fluidifie la bile et permet de mieux assimiler et éliminer le gras
La posologie serait une à deux gouttes dans une cuillère d’huile dolive, matin et soir peandant trois semaines.
· HE Romarin à verbénone détox hépatique, draine le foie. Elle est parfaite pour la fatigue hépatique
La posologie serait une à deux gouttes dans une cuillère d’huile dolive, matin et soir peandant trois semaines
· HE Livèche
Draineur foie elle ac célère la détox
En plus elle git sur pancréas et rein
C’est le grand draineur, « l’éboueur » par exellence.
· HE carotte
Parfaite pour drainer les excès de cholestérol
Formule détox
HE Romarin ct verbénone 30 gouttes (1ml)
HE Livèche 30 gouttes (1ml)
HE Carotte 30 gouttes (1ml)
Ess. citron 30 gouttes (1 ml)
+/ — HE Menthe poivrée 30 gouttes (1 ml)
HV olive 5ml
5 gouttes du mélange matin et soir avant les repas 3 semaines
Au printemps
Pensez à pratiquer un jeûne hydrique
Auteur :
AlAin Huot est diplômé en naturopathie. Il a effectué sa formation au Collège européen de naturopathie traditionnelle holistique (Cenatho) fondé et dirigé par Daniel Kieffer. Ce cursus lui a ouvert les portes des différents domaines de la médecine naturelle. Ainsi, il s’est formé en aromathérapie, en médecine énergétique, en sophrologie, en thérapie psycho-émotionnelle puis en médecine nutritionnelle et fonctionnelle.
Il est l’auteur du livre « le Jeûne, une voie Royale pour la santé du corps et de l’esprit ».Ed Dangles.
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