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Tout savoir des propriétés thérapeutiques de la pulmonaire

Aline Legrand

La pulmonaire est l’herbe indiquée pour les poumons. Enfin, quand on dit herbe, il ne s’agit évidemment ni du tabac ni d’autres végétaux peu recommandables pour la santé ! Elle pousse en Europe dans des zones humides et fleurit au printemps. Ses grandes feuilles à taches blanches et poils rugueux rappellent les alvéoles pulmonaires et font miroiter des effets prometteurs contre la bronchite. Qu’en est-il exactement ?

Pourquoi la pulmonaire se distingue-t-elle en phytothérapie ?

Les feuilles renferment :

  • des mucilages adoucissants,
  • des saponosides expectorants,
  • des flavonoïdes et des tannins antioxydants et anti-inflammatoires,
  • de l’allantoïne apaisante,
  • de l’acide salycilique anti-bactérien,
  • des vitamines,
  • des minéraux
  • et une faible teneur d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (des toxines végétales).

Quelles sont ses indications ?

Autrefois, la pulmonaire était administrée pour soigner la tuberculose. S’il n’est même pas avéré aujourd’hui qu’elle traite efficacement les affections des bronches comme son nom le laisse supposer, il n’en demeure pas moins qu’elle aide à :

  • apaiser les irritations de la trachée grâce à ses propriétés adoucissantes,
  • diminuer la toux,
  • évacuer les sécrétions de mucus,
  • assainir les voies respiratoires,
  • calmer les inflammations du pharynx et du larynx.

Traditionnellement également, elle était indiquée pour le confort digestif et la cicatrisation cutanée mais sans preuves tangibles.

Comment prendre de la pulmonaire ?

Principalement en tisane, en décoction, en teinture-mère.

  • Le plus courant : faire infuser 1 à 2 cuillères à café de feuilles séchées dans de l’eau chaude une bonne dizaine de minutes.
  • En teinture-mère : deux fois par jour, 15 gouttes à diluer dans un verre d’eau, 25 jours maximum.

Quelles sont les précautions d’emploi ?

Faute de données suffisantes, la pulmonaire devrait être évitée par les femmes enceintes et allaitantes.

Il faut noter que les alcaloïdes pyrrolizidiniques présents dans les plantes sont potentiellement dangereux (le dosage dans la pulmonaire est faible). Ces substances sont dommageables pour le foie et peuvent entraîner des mutations cellulaires cancérigènes.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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