Les personnes en surpoids respirent plus de pollution

Les adultes en surpoids respirent quotidiennement jusqu’à 7 à 50% plus d’air qu’un individu de poids sain ou un athlète de haut niveau. Ce volume respiratoire supérieur les exposerait davantage aux contaminants de l’air et, potentiellement, au risque d’asthme et d’autres maladies pulmonaires.
Une étude menée à l’Université de Montréal au Québec, repose sur l’analyse de données provenant de 1.069 participants âgés de 5 à 96 ans, comparées avec des données collectées auprès de 902 personnes de poids normal. Les taux d’inhalation ont été déterminés en utilisant les mesures des taux d’élimination dans l’urine, de doses ingérées de traceurs (deutérium et oxygène lourd) chez les participants vaquant librement à leurs occupations.
Un adulte en surpoids respire 50% d’air en plus qu’un adulte au poids normal
Les résultats montrent que les personnes obèses de grade 2 sont celles qui affichent le plus haut taux moyen d’inhalation d’air, soit 24,6 m3 par jour ou près de 50% de plus qu’un adulte de poids normal (8,2 m3 à 16,4 m3 par jour). La situation est également préoccupante chez les enfants en surpoids, pour qui les taux quotidiens d’inhalation sont supérieurs de 10 à 24% à ceux des jeunes de poids normal.
En surpoids, on respire autant d’air qu’un athlète de haut niveau
Le toxicologue a également comparé la situation des obèses à celles d’athlètes de haut niveau, et les données montrent clairement que le besoin d’oxygène est plus grand avec le surpoids. La moitié de la cohorte des obèses de type 2 respiraient de 24,6 à 55 m3 d’air tous les jours. Une personne qui escalade l’Everest a besoin en moyenne de 19,8 m3 d’air par jour, un skieur de fond en compétition, 41,2 m3, et un cycliste du tour de France, 45,9 m3 d’air en moyenne, pendant les 21 jours de course.
Source
Physiological daily inhalation rates for health risk assessment in overweight/obese children, adults, and elderly. Risk analysis. doi: 10.1111/risa.12125.