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Surpoids : Le tour de taille, un meilleur indicateur de santé que l’IMC

Bien que l'IMC reste un outil largement utilisé, les recherches actuelles suggèrent que l'IRC pourrait être un indicateur de santé plus fiable, en particulier pour évaluer le risque de maladie cardiovasculaire.

Bien que l’indice de masse corporelle (IMC) soit largement utilisé pour évaluer la santé en fonction de la relation taille-poids, de nombreuses critiques ont été émises sur sa fiabilité. Parallèlement, des recherches se poursuivent sur la relation entre l’indice de rondeur corporelle (IRC) et la santé. Une récente étude suggère que des trajectoires d’IRC plus élevées pourraient augmenter le risque de développer des maladies cardiovasculaires. Explorons plus en détail ces indicateurs de santé et leurs implications.

L’IMC : limites et critiques

L’IMC, bien que relativement simple d’utilisation, présente de nombreuses lacunes qui limitent sa capacité à évaluer l’état de santé d’une personne. En effet, l’IMC ne tient pas compte de la teneur en graisse corporelle, de sa répartition, ni de la masse musculaire et osseuse. De plus, il ne prend pas en compte les différences raciales, ethniques et sexuelles, ce qui en fait un indicateur relativement pauvre de la santé physique.

L’indice de rondeur corporelle (irc) : une mesure plus complète

Face aux limites de l’IMC, l’indice de rondeur corporelle (IRC) se présente comme une alternative intéressante. L’IRC se base sur le tour de taille et la taille, permettant ainsi de mieux refléter la proportion de graisse dans le corps. Des études ont montré que l’augmentation de la graisse abdominale est un facteur de risque pour d’autres problèmes de santé tels que le diabète et l’hypertension. Ainsi, un IRC élevé peut être un signe d’un risque accru de maladie cardiovasculaire, justifiant des investigations plus approfondies.

Étude sur les trajectoires d’IRC et les maladies cardiovasculaires

Une récente étude publiée dans le Journal of the American Heart Association s’est penchée sur la relation entre les trajectoires d’IRC et le risque de maladie cardiovasculaire. Les chercheurs ont analysé les données de 9 935 participants chinois d’âge moyen et plus âgés, provenant de l’étude longitudinale sur la santé et la retraite en Chine.

Méthodologie de l’étude

Les chercheurs ont examiné les trajectoires d’IRC, c’est-à-dire l’évolution de l’IRC au fil du temps, en tenant compte de divers facteurs de confusion tels que les antécédents médicaux et l’historique des médicaments. Ils ont ainsi identifié trois catégories de trajectoires d’IRC : faible-stable, modérée-stable et élevée-stable.

Les résultats de l’étude ont révélé que les groupes avec des trajectoires d’IRC modérée-stable et élevée-stable présentaient un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire par rapport au groupe à faible-stable. Après ajustement des variables, le groupe à trajectoire modérée-stable avait un risque accru de 29% pour les accidents vasculaires cérébraux et de 14% pour les événements cardiaques, tandis que le groupe à trajectoire élevée-stable avait un risque accru de 46% pour les accidents vasculaires cérébraux et de 35% pour les événements cardiaques, comparativement au groupe à faible-stable.

Implications et limites de l’étude

Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte les trajectoires d’IRC pour mieux évaluer le risque de maladie cardiovasculaire et mettre en place des interventions préventives appropriées. Cependant, l’étude comporte certaines limites, notamment le fait qu’elle se soit concentrée sur une population chinoise d’âge moyen et plus âgée, limitant ainsi la généralisation des résultats à d’autres groupes.

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L’IRC : Un outil complémentaire à l’imc

Bien que l’IMC reste un outil largement utilisé, l’IRC semble offrir des informations plus précises sur la répartition de la graisse corporelle et les risques de santé associés. En tenant compte du tour de taille ainsi que de la taille, cette mesure reflète mieux la répartition de la graisse dans le corps que l’IMC. En tant que tel, elle devrait être mieux en mesure de fournir des informations sur les risques pour la santé d’un individu et d’indiquer quand une intervention serait recommandée pour aider à réduire les risques.

Bien que l‘IMC reste un outil largement utilisé, les recherches actuelles suggèrent que l’IRC pourrait être un indicateur de santé plus fiable, en particulier pour évaluer le risque de maladie cardiovasculaire. Avec ses capacités à mieux refléter la répartition de la graisse corporelle, l’IRC pourrait devenir un outil complémentaire important dans l’évaluation globale de la santé d’un individu

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François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

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