Sarcopénie: comment diagnostiquer et limiter la perte musculaire liée à l’âge

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La sarcopénie est un trouble musculaire courant chez les personnes âgées, caractérisé par une perte progressive de la masse musculaire, de la force et de la fonction motrice. Cette condition peut affecter l’équilibre, la mobilité et la capacité à vivre de manière autonome. La sarcopénie est principalement observée chez les personnes de plus de 65 ans, et elle touche environ 33% des résidents des maisons de retraite. Heureusement, certains changements de mode de vie peuvent aider à gérer ce problème.

Voici un aperçu de cette condition, y compris les causes, le diagnostic, le traitement et ce que cela implique de vivre avec la sarcopénie.

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Les symptômes de la sarcopénie

La sarcopénie affecte principalement les muscles et les neurones moteurs (cellules nerveuses associées à la force et à la mobilité), ce qui a un impact sur la capacité à se déplacer. Cette condition est progressive, évolue graduellement et s’aggrave avec le temps. Les signes courants de la sarcopénie comprennent :

Perte de masse musculaire

Fatigue

Faiblesse

Perte de coordination motrice

Difficulté à maintenir l’équilibre

Perte de la capacité de marcher et de se tenir debout

Réduction de la fertilité

Impacts additionnels

Outre les symptômes physiques, vivre avec la sarcopénie (et les handicaps qui y sont associés) peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. La sarcopénie est souvent associée à des chutes et à des fractures osseuses chez les personnes âgées, ainsi qu’à une augmentation des taux de dépression et d’hospitalisation.

Les causes de la sarcopénie

La sarcopénie est un processus naturel lié au vieillissement. Avec l’âge, les muscles du corps perdent de la masse et de la fonction, et peuvent s’atrophier. Ce processus commence dès l’âge de 30 ans et s’aggrave progressivement au fil du temps. Il est particulièrement fréquent chez les personnes de 60 ans et plus.

Cette condition est due à un déséquilibre entre la production naturelle du corps et la dégradation des cellules musculaires.

Outre le vieillissement, plusieurs facteurs sont liés à cette condition, notamment :

Manque d’exercice :
Des recherches ont montré que mener une vie sédentaire peut causer la sarcopénie et accélérer son développement. C’est considéré comme un facteur modifiable principal de cette condition.

Mauvaise nutrition :
La malnutrition (qui ne fournit pas suffisamment de nutriments nécessaires) peut contribuer à la sarcopénie. Des études ont établi des liens étroits entre la sarcopénie et une consommation insuffisante de protéines et de vitamine D, avec des preuves indiquant que de faibles niveaux de vitamines C et B12 peuvent contribuer au développement de la maladie.

Manque de testostérone :
Avec l’âge, la production de certaines hormones diminue, notamment la testostérone (considérée comme l’hormone sexuelle masculine car elle est la principale hormone sexuelle chez les personnes assignées masculines à la naissance). Des études ont montré que des niveaux plus bas de testostérone sont associés à une réduction de la masse musculaire et au développement de la sarcopénie.

Inflammation chronique :
L’inflammation chronique (la réponse du système immunitaire à une infection ou à des dommages) est associée à la sarcopénie. L’inflammation peut être causée par certaines conditions de santé ou résulter naturellement du vieillissement, ce qui affaiblit ou réduit la masse musculaire.

Comment diagnostiquer la sarcopénie ?

Il n’existe pas de test unique pour détecter la sarcopénie. Le diagnostic implique la mesure de la masse musculaire, de la force et de la capacité à effectuer des activités physiques. Les professionnels de la santé utilisent différentes techniques d’imagerie pour mesurer la masse musculaire et évaluer l’étendue de la sarcopénie, notamment :

Absorptiométrie biphotonique à rayons X (DEXA) :
Ce type d’imagerie par rayons X est considéré comme la référence pour le diagnostic. Le DEXA mesure le contenu en graisse, la densité osseuse et musculaire.

Évaluation de l’impédance bioélectrique (BIA) :
La BIA repose sur des signaux électriques de faible intensité pour analyser la composition corporelle et mesurer la masse musculaire.

Tomodensitométrie (CT scan) :
Dans certains cas, un professionnel de la santé peut opter pour un scanner CT (une radiographie spécialisée qui peut produire des images précises en deux ou trois dimensions de l’intérieur du corps) pour observer les muscles et évaluer l’étendue de la sarcopénie.

Imagerie par résonance magnétique (IRM) :
L’IRM repose sur des ondes magnétiques et radio pour développer des images précises des structures du corps. Un professionnel de la santé l’utilise pour analyser la structure et la masse musculaire dans le diagnostic.

De plus, un professionnel de la santé peut vous demander de réaliser des tests de force spécifiques pour l’aider à poser un diagnostic, tels que :

Force de préhension :
Dans ce test de force de la main et de l’avant-bras, on vous demandera de serrer un dispositif spécial appelé dynamomètre tout en étant assis lors d’une série de tests sur chaque bras.

Force des membres inférieurs :
Les dispositifs dynamométriques peuvent aider les professionnels de la santé à évaluer la force de vos jambes. Un professionnel peut envisager cela si vous avez de l’arthrite ou une faiblesse excessive.

Test de la chaise :
Pendant ce test, vous êtes chronométré(e) lorsque vous vous levez et vous asseyez cinq fois de suite. C’est un autre moyen d’évaluer la force de vos membres inférieurs.

Enfin, divers tests aident les professionnels de la santé à évaluer dans quelle mesure la sarcopénie a affecté votre fonction motrice et votre coordination physique. Cela inclut :

Évaluation de la vitesse de la marche :
Pendant ce test pour mesurer l’équilibre et les capacités de marche, vous êtes chronométré(e) lorsque vous marchez sur environ environ 4 mètres sur un sol plat.

Batterie de performances physiques courtes :
Cette batterie de tests évalue la vitesse de la marche, l’équilibre et votre capacité à vous lever et à vous asseoir (résultats du test de la chaise).

Test « debout et marche » :
À partir d’une position assise, on vous demande de vous lever, de marcher environ 3 mètres, de faire demi-tour, de revenir et de vous rasseoir.

Tests de marche :
Ce sont des tests de capacité de marche. La distance que vous pouvez parcourir en six minutes peut être mesurée, ou vous pouvez être chronométré(e) lorsque vous marchez environ environ 300 mètres.

Test de montée d’escaliers :
Dans cette évaluation de la force des membres inférieurs, vous êtes chronométré(e) lorsque vous montez 10 marches à l’aide d’une main courante.

Comment traiter la sarcopénie ?

La sarcopénie est le résultat naturel du vieillissement et ne peut être inversée. Cependant, il est possible de ralentir la progression de cette condition sous la supervision d’un professionnel de la santé. À l’heure actuelle, il n’existe pas de médicaments approuvés pour la sarcopénie, de sorte que les stratégies de traitement impliquent généralement des évaluations médicales périodiques et des changements de mode de vie.

L’approche principale pour traiter la sarcopénie se concentre sur la promotion de la forme physique et de l’activité physique. L’entraînement en résistance, en utilisant des bandes ou des poids pour renforcer les muscles, est considéré comme un traitement de première intention. Les professionnels de la santé recommandent deux séances hebdomadaires axées sur la force du haut et du bas du corps.

De plus, un professionnel de la santé peut recommander des changements alimentaires dans le cadre du traitement. Puisque la malnutrition peut favoriser la sarcopénie, il est essentiel de surveiller votre alimentation et de vous assurer de manger suffisamment. Certaines études suggèrent que certains vitamines et minéraux peuvent aider, notamment :

La vitamine D : Des études ont montré une corrélation entre la carence en vitamine D et la sarcopénie. Il est donc recommandé de s’assurer d’avoir des niveaux adéquats de vitamine D dans l’alimentation.

Les protéines : Certaines études ont montré que l’augmentation de l’apport en protéines alimentaires peut aider à gérer la sarcopénie. Cela peut signifier une augmentation de la consommation de viande, une consommation accrue de produits laitiers ou l’utilisation de suppléments de protéines.

Faire face à la sarcopénie

Vivre avec la sarcopénie peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, rendant les fonctions quotidiennes plus difficiles. Le risque accru de chutes et de handicaps liés est particulièrement préoccupant chez les personnes atteintes de sarcopénie. En plus d’apporter des ajustements de mode de vie pour gérer cette condition, modifier votre environnement domestique pour le rendre plus sûr peut aider à prévenir les pires conséquences.

Voici quelques conseils pour prévenir les chutes :

Assurez-vous d’avoir des mains courantes installées sur tous les escaliers.

Veillez à ce que votre domicile soit bien éclairé.

Gardez votre domicile en ordre, bien rangé et sans obstacles.

N’utilisez pas de tapis d’appoint ; assurez-vous que les tapis sont bien fixés au sol.

Installez des barres d’appui près des toilettes et de la douche.

Gardez les ustensiles de cuisine, les casseroles et les ustensiles de cuisine à portée de main.

A retenir

La sarcopénie est une perte de masse musculaire, de force et de fonction liée à l’âge. Les facteurs liés au mode de vie contribuent à sa progression, notamment la malnutrition, le manque d’activité physique, les faibles niveaux de testostérone et l’inflammation chronique. Des tests médicaux peuvent aider un professionnel de la santé à détecter la condition. Des changements de mode de vie et des suppléments sont recommandés pour ralentir la progression de ce trouble.