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Qualité de l’air: l’OMS alerte sur ces 6 polluants atmosphériques dangereux pour la santé

Les nouvelles directives de l'OMS fixent des normes de qualité de l'air pour six polluants majeurs.

Marie Desange

Les enfants et les personnes atteintes de maladies chroniques sont confrontés à des risques sanitaires plus importants causés par la pollution atmosphérique.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution atmosphérique est plus dangereuse qu’on ne le pensait, même à des concentrations plus faibles. La charge de morbidité qu’elle entraîne est similaire à celle d’autres grands risques sanitaires mondiaux tels qu’une alimentation malsaine et le tabagisme. Chaque année, l’exposition à la pollution atmosphérique est à l’origine de sept millions de décès prématurés, ainsi que de la perte de millions d' »années de vie saine » dans le monde.

Les 6 polluants atmosphériques à fuir en raison de leur dangerosité

Face aux preuves de plus en plus nombreuses de l’impact négatif de la pollution atmosphérique sur de nombreux aspects de la santé, l’organisation a publié de nouvelles lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air, la première mise à jour mondiale depuis 2005. Ces lignes directrices recommandent des niveaux de qualité de l’air pour six polluants pour lesquels les preuves d’effets néfastes sur la santé sont les plus solides : particules, ozone, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre et monoxyde de carbone.

La pollution par les particules est un problème mondial majeur

Selon l’OMS, les risques pour la santé associés aux particules dont le diamètre est inférieur ou égal à 10 microns (µm ; PM10) ou inférieur ou égal à 2,5 µm (PM2,5), respectivement les particules inhalables et les particules fines inhalables, présentent un intérêt particulier pour la santé publique. Également connue sous le nom de pollution particulaire, la matière particulaire est un mélange de particules solides et de gouttelettes liquides présentes dans l’air. Certaines particules, comme la poussière, la saleté et la fumée, sont visibles, tandis que d’autres ne peuvent être vues qu’au microscope électronique.

L’OMS estime que plus de 90 % de la population mondiale vit dans des zones où les concentrations dépassent la directive 2005 de l’OMS sur la qualité de l’air pour une exposition à long terme aux PM. Les pays qui ont déployé de gros efforts politiques pour améliorer la qualité de l’air ont souvent constaté une réduction marquée de la pollution atmosphérique, alors que les baisses enregistrées au cours des 30 dernières années ont été moins perceptibles dans les régions où la qualité de l’air était déjà bonne.

Les populations les plus à risque de maladie en raison de la pollution de l’air

Non seulement la concentration de PM peut dépendre de l’endroit où vous vivez, mais le type de pollution peut également varier. Toute personne vivant dans un endroit où les niveaux de pollution par les particules sont élevés est à risque, mais certains groupes sont plus exposés :

– Les nourrissons, les enfants et les adolescents
– les personnes souffrant d’asthme
– les personnes souffrant de maladies cardiaques
– Les fumeurs ou anciens fumeurs
– Personnes à faible revenu
– Personnes souffrant d’obésité

Selon l’OMS, il est également prouvé que l’exposition à long terme à la pollution particulaire peut augmenter le risque de diabète.

Le risque que représente la mauvaise qualité de l’air pour les enfants est particulièrement préoccupant. Non seulement ces toxines contribuent à ce que certains enfants développent une maladie telle que l’asthme, mais elles les privent également du potentiel d’un véritable développement pulmonaire et d’une fonction pulmonaire optimale. En effet, nos poumons continuent de se développer jusqu’au début de l’adolescence, et la fonction pulmonaire continue d’évoluer jusqu’à la mi-trentaine.

La recherche suggère que des niveaux plus élevés de pollution atmosphérique peuvent augmenter le risque de décès par COVID-19. Dans une étude publiée le 11 septembre 2020 dans Environmental Research Letters, les chercheurs ont constaté qu’une exposition accrue aux polluants atmosphériques dangereux était associée à une augmentation de 9 % des décès chez les patients atteints de COVID-19.

Ce que vous pouvez faire pour contribuer à améliorer la qualité de l’air

Une façon de contribuer à la réduction de la pollution atmosphérique est de faire savoir à votre représentant politique que c’est une priorité pour vous. Il existe également de petits changements que vous pouvez apporter dans votre vie quotidienne et qui peuvent faire la différence. Appliquez les stratégies suivantes pour nous aider tous à respirer un peu plus facilement :

– Économisez de l’essence (et des émissions) en faisant du covoiturage, en utilisant les transports publics, en faisant du vélo ou en marchant chaque fois que possible.
– Gardez le moteur de votre voiture bien réglé et assurez-vous que vos pneus sont correctement gonflés.
– Déchiquetez ou compostez (plutôt que de brûler) les feuilles et les déchets de jardin.
– Aérez votre logement au moins 20 min par jour, même si vous habitez en ville… même en hiver.

Sources

Directives mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air : particules (PM2,5 et PM10), ozone, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre et monoxyde de carbone : résumé analytique

 

 

 

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