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Femmes: Faire du sport pour perdre du poids, ça marche pas

Hélène Leroy

Il existe beaucoup de programmes d’entraînement pour perdre du poids. Mais d’après une étude récente, quand le sport ne s’accompagne pas d’une alimentation saine, il ne permet pas d’obtenir des résultats efficaces. Nous ne pouvons pas perdre du poids en augmentant uniquement notre dépense d’énergie.

Faire du sport, une bonne résolution pour perdre du poids? Ce n’est pas si évident. Il semble logique que le poids diminue lorsque la consommation d’énergie augmente, cependant, si, à côté, l’alimentation n’est pas adaptée, l’activité physique supplémentaire n’aurait aucun effet sur le poids.

Pas de perte de poids chez la femme

Cette recherche était composée de deux études en aveugle, réalisées sur deux groupes de femmes. Les 34 participantes du premier groupe ont suivi un programme d’entraînement pendant 4 semaines et les 36 participantes du second groupe ont suivi ce même programme pendant 8 semaines. Les participantes n’avaient pas l’intention de perdre du poids. 3 fois par semaine, elles ont suivi un programme (de 45-90 minutes), composé de différents exercices, à 50%-90% du VO2 max.

Grâce à des échantillons sanguins prélevés sur les participantes, les chercheurs ont pu déterminer le taux hormonal entre autres de l’insuline, de la leptine et de la ghréline, avant et après l’intervention.

Le sport influence les taux hormonaux

Si on a pu observer une augmentation de la masse musculaire chez les femmes plus minces, aucun changement ne semble s’être opéré dans la composition corporelle des participantes qui souffraient d’obésité ou étaient en surpoids. Dans aucune des deux études, l’intervention n’a mené à une réduction significative du poids corporel ou de l’IMC.

Un changement dans le statut hormonal serait une hypothèse plausible pour expliquer cette absence de perte de poids. En effet, les résultats de la recherche ont révélé que les participantes qui étaient en surpoids ou souffraient d’obésité avaient subi un changement hormonal significatif après l’entraînement, ce qui a modifié le taux d’amyline prépandial et postprandial. Cela aurait eu un impact sur la sensation de faim.

Cette étude confirme l’importance d’une approche globale, dans laquelle nous devons nous occuper aussi bien de notre activité physique que de notre alimentation.

Source

Jackson M. et al. Exercise training and weight loss, not always a happy marriage: single blind exercise trials in females with diverse BMI. Appl Physiol Nutr Metab.,  doi: 10.1139/apnm-2017-0577.

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