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Cancer du pancréas: quels examens pour le dépister?

Plus le cancer du pancréas est détecté tôt, plus il y a de chances de l'éliminer. Voici quels sont les examens pour le dépister.

Marie Desange

Bien que relativement rare, le cancer du pancréas est la troisième cause de décès par cancer. Au moment où les symptômes apparaissent, la maladie est généralement trop avancée pour être traitée efficacement. Le risque de développer ce cancer augmente si des parents proches ont été diagnostiqués. Pour les personnes dont trois membres de la famille ou plus sont atteints de la maladie, le risque grimpe à 40 %.

Mais plus le cancer du pancréas est détecté tôt, plus il y a de chances de l’éliminer par chirurgie, le seul traitement possible. Les experts s’efforcent donc de poser des diagnostics plus précoces.

Qui peut bénéficier de dépistages réguliers du cancer du pancréas ?

Les personnes qui présentent un risque élevé de cancer du pancréas peuvent bénéficier de dépistages. Les personnes à haut risque répondent à l’un des critères suivants :

– Avoir au moins 2 parents atteints du cancer du pancréas, dont l’un est un parent, un frère ou une sœur ou un enfant.
– avoir le syndrome de Peutz-Jeghers, une pancréatite héréditaire ou une mutation du gène CDKN2A
– avoir le syndrome de Lynch ou des mutations des gènes BRCA1, BRCA2, PALB2 et ATM, ainsi qu’un parent, un frère, une sœur ou un enfant atteint du cancer du pancréas.
Les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du pancréas peuvent bénéficier d’un test génétique pour mieux comprendre leur risque.

Que se passe-t-il lors d’un dépistage ?

La plupart des médecins procèdent à une IRM et à une échographie endoscopique (EES). Pendant l’EES, votre médecin prend des photos de votre pancréas en faisant passer un tube fin et flexible par votre bouche et dans votre tube digestif.

Quand les dépistages commencent-ils ?

La plupart des personnes considérées comme à haut risque peuvent commencer les dépistages à 50 ans, ou 10 ans plus tôt que leur plus jeune parent atteint du cancer du pancréas. Les personnes atteintes de syndromes génétiques spécifiques peuvent commencer plus tôt. Par exemple, les experts recommandent aux personnes atteintes du syndrome de Peutz-Jeghers de commencer à 35 ans.

À quelle fréquence les dépistages ont-ils lieu ?

En général, les dépistages ont lieu une fois par an. Votre médecin peut les faire plus fréquemment si des lésions sont découvertes ou si vous développez un diabète.

Les dépistages s’arrêtent si :

– Vous n’êtes pas physiquement capable de vous faire opérer
– votre espérance de vie n’est pas affectée par un diagnostic de cancer du pancréas

Vous souhaitez arrêter le dépistage

Que se passe-t-il si un médecin trouve des résultats anormaux lors d’un dépistage ? Votre médecin vous parlera de vos options. Bien que de nombreuses personnes apprennent qu’elles ont des lésions au pancréas lors des dépistages, moins de 1% d’entre elles seront considérées comme à haut risque.

Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être recommandée. Dans d’autres cas, vous pouvez être suivi plus souvent.

Quels sont les risques du dépistage ?

Les risques sont minimes. Ils comprennent :

– Un faible risque de blessure par les aiguilles, la biopsie ou l’anesthésie.
– une intervention chirurgicale inutile en raison de résultats de dépistage peu clairs ou faussement positifs
– l’anxiété liée à la régularité du dépistage.

Si vous présentez un risque élevé de cancer du pancréas, parlez à votre médecin des avantages d’une surveillance continue. Choisir de se faire dépister et prendre des décisions concernant les résultats des tests sont des choix personnels que la plupart des gens font avec leur famille et leur médecin.

 

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