Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Actualité

Obésité, surpoids: les meilleurs choix alimentaires qui font fondre selon cette étude

Une étude a révélé que certaines interventions alimentaires peuvent améliorer le fonctionnement des mitochondries dans les monocytes, réduire l'inflammation et modifier la flore intestinale

L’obésité est un problème croissant dans le monde, avec les États-Unis comptant parmi les pays les plus touchés. Cette condition est associée à une inflammation chronique de faible intensité, souvent causée par un dysfonctionnement des globules blancs appelés monocytes. Cette inflammation augmente le risque de nombreuses affections de santé chez les personnes souffrant d’obésité.

Heureusement, une étude à petite échelle a révélé que certaines interventions alimentaires peuvent améliorer le fonctionnement des mitochondries dans les monocytes, réduire l’inflammation et modifier la flore intestinale. Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, ces résultats prometteurs ouvrent la voie à de nouvelles pistes de traitement de l’obésité.

Prévalence mondiale de l’obésité

À l’échelle mondiale, 16% des adultes sont désormais en situation d’obésité. Autrefois un problème uniquement dans les pays à revenu élevé comme les États-Unis, où plus de 40% de la population adulte est touchée, l’obésité s’est maintenant répandue à l’échelle mondiale. Selon les lignes directrices actuelles, les personnes souffrant d’obésité ont un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 30 kg/m2. Cette condition est liée à de nombreux problèmes de santé, notamment le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains types de cancer.

Inflammation chronique et monocytes

L’une des principales caractéristiques de l’obésité est l’inflammation chronique de faible intensité. Des recherches ont montré que les monocytes, un type de globules blancs jouant un rôle clé dans les réponses immunitaires, sont en partie responsables de cette inflammation. Ainsi, comprendre le fonctionnement de ces cellules est essentiel pour mieux appréhender les mécanismes sous-jacents de l’obésité.

Étude sur les interventions alimentaires

C’est dans ce contexte qu’une étude clinique à petite échelle menée au Mexique a examiné les effets de différents régimes alimentaires sur le fonctionnement des monocytes. Les 44 participants âgés de 18 à 60 ans, avec un IMC compris entre 30 et 50 kg/m2, ont été répartis en quatre groupes suivant des régimes différents pendant deux mois :

Résultats de l’étude

Les résultats de cette étude sont très intéressants. Les chercheurs ont constaté que les monocytes des personnes suivant les régimes hypocalorique, à jeûne intermittent et cétogène présentaient une fonction mitochondriale significativement améliorée. Ces régimes ont également eu un impact positif sur la diversité de la flore intestinale des participants.

Amélioration de la fonction mitochondriale

La santé bioénergétique mitochondriale, c’est-à-dire l’efficacité et le fonctionnement des mitochondries (les « centrales énergétiques » des cellules), est un aspect important à prendre en compte dans l’obésité. En effet, les mitochondries jouent un rôle crucial dans la production d’énergie au niveau cellulaire. L’étude a donc mis en évidence que certaines interventions alimentaires pouvaient améliorer cette fonction mitochondriale au sein des monocytes, ce qui pourrait avoir des répercussions positives sur la santé métabolique.
Impact sur la composition du microbiote intestinal
Outre les bénéfices observés sur les mitochondries, les régimes alimentaires restrictifs ont également entraîné une augmentation de la diversité du microbiote intestinal des participants. Cette modification de la composition du microbiome est particulièrement intéressante, car elle suggère que l’alimentation peut influencer la relation entre le système immunitaire et les fonctions cellulaires.

Limites de l’étude et perspectives

Bien que ces résultats soient prometteurs, les auteurs soulignent que cette étude à petite échelle nécessite d’être reproduite à plus grande échelle pour en confirmer la portée clinique. En effet, les participants étaient un groupe très spécifique, exempt de toute autre maladie chronique associée à l’obésité. Il sera donc important d’inclure dans de futures études un échantillon plus représentatif de la population souffrant d’obésité, avec une répartition équitable entre hommes et femmes, et en intégrant également des personnes âgées.

Implications pour le traitement de l’obésité

Cette étude met en lumière l’importance de ne pas se concentrer uniquement sur la perte de poids, mais aussi sur l’amélioration de la santé métabolique dans le cadre d’interventions alimentaires contre l’obésité. Elle souligne également le rôle potentiel du microbiote intestinal dans la régulation des fonctions cellulaires et la manière dont l’alimentation peut influencer cette relation.

En somme, bien que des recherches complémentaires soient nécessaires, cette étude pilote ouvre des pistes fascinantes pour le traitement de l’obésité. Les résultats suggèrent que certains régimes alimentaires, comme la restriction calorique, le jeûne intermittent ou le régime cétogène, pourraient avoir des bénéfices significatifs sur la santé métabolique et le microbiome. Ces découvertes soulignent l’importance d’une approche globale, prenant en compte à la fois la perte de poids et l’amélioration de la santé dans la gestion de l’obésité.

 

5/5 - (40 votes) Avez-vous trouvé cet article utile?

* PRESSE SANTÉ s'efforce de transmettre la connaissance santé dans un langage accessible à tous. En AUCUN CAS, les informations données ne peuvent remplacer l'avis d'un professionnel de santé.

François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

Ces articles pourraient vous intéresser