Avez-vous besoin de contacter la rédaction ? Envoyez vos e-mails à [email protected] ou sur notre formulaire.
Médecine douce

Méditation : quelle technique choisir pour soi ?

Margot Fontenive

Une fausse idée courante sur la méditation est que toutes ses formes et techniques produisent à peu près les mêmes résultats.

Il s’agit toutefois d’une généralisation excessive. Les procédures mentales utilisées par les différentes traditions et écoles de méditation sont assez dissemblables. Et des recherches scientifiques récentes ont vérifié que ces différentes manières de méditer activent différentes zones de notre cerveau.

Trois grands types de « schémas cérébraux de la méditation ».

Après tout, c’est une question de bon sens : de même que l’haltérophilie, le tennis et le Pilates renforcent des muscles spécifiques et produisent des effets globaux différents sur le corps. De même, la concentration sur la lumière d’une bougie, la répétition de mantras ou l’observation impartiale de son contenu mental induisent des changements dans différentes zones du cerveau.

Dans ce cas, comment faire pour trouver celle qui vous correspond le plus parmi la multitude de techniques disponibles ?

Une façon de procéder consiste à suivre les découvertes des neurosciences et à distinguer trois grands types de méditation en fonction des ondes cérébrales qu’ils produisent. Nous examinerons ci-dessous les résultats de chaque pratique.

1ère technique : Méditation de concentration : attention focalisée.

Les chercheurs ont constaté que les formes de méditation qui impliquent une concentration de l’attention (que ce soit un objet physique, un mot ou un concept) augmentent l’activité des ondes EEG bêta et gamma. Ces ondes rapides témoignent d’un état de conscience actif et attentif. Une étude a porté sur une technique de méditation bouddhiste tibétaine, dans laquelle l’attention est portée sur « l’amour bienveillant et la compassion » envers les autres êtres. Une forte activité a été constatée dans les zones du cerveau responsables du traitement des informations sensorielles, des émotions et de l’attention.

2ᵉ technique : Méditation d’observation de l’esprit : écoute ouverte.

Dans plusieurs pratiques, comme la méditation de pleine conscience et certaines formes de zen, aucune concentration n’est présente. Au lieu de cela, le praticien s’appuie sur un « suivi ouvert » de la réalité, au cours duquel il observe le contenu de son expérience sans le juger. Il n’y a pas de manipulation, juste une présence pure et vigilante. Selon les mesures EEG, ce type de méditation contemplative augmente l’activité des ondes lentes thêta, qui reflètent un état d’esprit détendu.

3ᵉ technique : La méditation de la transcendance : l’auto-transcendance automatique.

Selon les recherches scientifiques, la pratique de la méditation transcendantale est unique à bien des égards. Les chercheurs ont créé une troisième catégorie distincte pour cette technique : l’auto-transcendance automatique, car la procédure mentale se transcende elle-même et culmine dans une expérience mentale de « déliaison ».

L’activité du thalamus – la zone responsable du traitement des informations sensorielles – diminue. Les zones frontales du cerveau, qui sont associées aux fonctions exécutives supérieures et au raisonnement moral, deviennent plus actives. Les enregistrements EEG montrent que l’activité des ondes alpha augmente également, ce qui indique la relaxation et le calme. Ce qui est encore plus intéressant, c’est que la cohérence globale des ondes cérébrales augmente pendant la méditation transcendantale.

Amélioration de la cohérence des ondes cérébrales.

Plus le cerveau est cohérent, mieux ses parties peuvent communiquer entre elles. La pratique de la MT (méditation transcendantale) active l’ensemble du cerveau et le fait fonctionner comme une unité holistique. La cohérence est particulièrement élevée parmi les ondes alpha frontales. Ce qui est une caractéristique commune aux personnes qui font état de performances de pointe dans les affaires ou le sport.

Les chercheurs l’interprètent comme le « signe d’un style de fonctionnement du cerveau plus efficace et plus performant ».

Une autre caractéristique particulière de la technique de méditation transcendantale est qu’il n’y a pas de différence entre les ondes cérébrales des experts et celles des débutants. On la maîtrise rapidement.

Pendant une séance de MT, les ondes cérébrales d’une personne qui a médité il y a quelques semaines ressemblent à celles d’une personne qui a pratiqué pendant des décennies. Un méditant fait immédiatement l’expérience de l’infini.

Quel est alors le bénéfice obtenu en continuant la pratique, peut-on se demander ?

Les effets d’une longue pratique de la MT sont visibles dans les schémas d’activité. Les méditants expérimentés sont mieux à même d’intégrer l’infini dans l’action dynamique quotidienne. Cela signifie que la technique de MT est idéale pour ceux qui veulent mener une vie active.

Avez-vous trouvé cet article utile?
À lire aussi