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Les dangers des tampons périodiques pour la santé des femmes et les alternatives

Les tampons périodiques contiennent des produits chimiques toxiques qui font courir des risques aux femmes.

Marie Desange

Il est aujourd’hui pratiquement de notoriété publique que les produits de soins corporels tels que les lotions, déodorants et produits cosmétiques, contiennent souvent des ingrédients toxiques. Il est un qui est plus sensible que les autres: les tampons périodiques que les femmes introduisent dans leur corps tous les mois.. de l’adolescence à la ménopause. De plus en plus d’alertes émergent pour sensibiliser les femmes sur les risques qu’elles encourent avec des tampons gorgés de produits chimiques qui passent du tampon dans leur corps via les muqueuses.

C’est que la plupart des tampons sont par exemples fabriqués à base de coton, de rayonne ou d’autres fibres de pulpe de bois, et ces matériaux contiennent des sous-produits de désinfection toxiques. Ils proviennent du processus de blanchiment au chlore, notamment des dioxines et des furanes, ainsi que des pesticides contenus dans le coton non-bio, souvent génétiquement modifié.

Une femme consommera 11 000 tampons dans sa vie

Par ailleurs, du point de vue du développement durable, les tampons et serviettes hygiéniques jetables sont loin d’être des produits respectueux de l’environnement. L’industrie des serviettes hygiéniques pèse à elle seule plusieurs milliards de dollars. On estime qu’une femme utilise en moyenne 11.000 tampons au cours de sa vie. Chacun de ces tampons, ainsi que les serviettes hygiéniques, peuvent mettre plusieurs siècles à se dégrader dans une décharge, en particulier s’ils sont emballés dans du plastique avant d’être jetés.On ne parle pas des ravages des tampons pour la faune marine lorsqu’ils se retrouvent en mer et sont pris pour de la nourriture par les tortues par exemple.

Le vagin: une porte d’entrée royale pour les produits toxiques

Le vagin des femmes est véritablement l’endroit du corps dans lequel il ne faut introduire que les matériaux les plus purs. Les tissus du vagin et de la vulve sont plus perméables que le reste de la peau, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux substances chimiques et irritantes. Composé de muqueuses, de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques, le vagin est une véritable porte d’entrée vers le reste de votre corps, pour les substances chimiques. De plus, les tampons restent en place plusieurs heures de suite, plusieurs jours par mois, ce qui accumule le temps d’exposition.

La recherche a montré que non seulement les substances chimiques sont absorbées et répandues rapidement dans le corps à partir du vagin, mais également que certaines substances chimiques, telles que celles imitant l’effet des hormones, peuvent conduire à des expositions « plus élevées que prévues » dans le reste du corps. Par exemple, une dose d’œstradiol administrée par le vagin résulte en un niveau systémique d’œstradiol de 10 à 80 fois plus élevé que celui résultant de la même dose prise oralement.

Autre sujet préoccupant, les substances chimiques cancérigènes. En effet, peu de recherches ont été faites quant à leurs effets lorsque le vagin y est directement exposé. Les études montrent que les dioxines, des sous-produits potentiels du processus de blanchiment au chlore, s’accumulent dans les tissus adipeux. Les dioxines représentent une grave menace pour la santé publique, pour lesquelles il n’existe aucun niveau d’exposition « inoffensif ». Des rapports publiés montrent que même des niveaux faibles ou infimes de dioxines peuvent avoir les effets suivants :

– Une croissance anormale des tissus dans l’abdomen et les organes reproducteurs
– Un développement anormal des cellules dans l’ensemble de l’organisme
– La suppression du système immunitaire
– La perturbation du système hormonal et endocrinien

Tampons périodiques: Risque de syndrome de choc toxique

Les fibres super absorbantes présentes dans les tampons pourraient augmenter le risque de syndrome du choc toxique. Les tampons peuvent créer un environnement favorable au développement de bactéries. Les micro déchirures provoquées par les tampons sur les parois vaginales peuvent permettre aux bactéries d’y pénétrer et de s’y accumuler. L’un des risques reconnus, liés à l’utilisation de tampons, est le risque de syndrome du choc toxique (SCT), qui peut être provoqué par des toxines toxiques produites par des bactéries Staphylococcus aureus (staph) ou streptococcus du groupe A (strep). Toutefois, le SCT est également associé aux fibres super absorbantes présentes dans les tampons, tels que la rayonne, une fibre cellulosique faite à partir de pulpe de bois. De nombreux tampons conventionnels sont fabriqués à partir d’un mélange de coton et de rayonne, qui revient moins cher et est plus absorbant.

Comment faire pour se protéger sans se mettre en danger pendant ses règles

– Évitez les tampons super absorbants, choisissez l’absorption la plus faible possible en fonction du flux de vos règles
– Ne gardez jamais un tampon pendant la nuit: utilisez plutôt des serviettes spéciale nuit
– Lorsque vous insérez un tampon, faites très attention de ne pas griffer votre muqueuse vaginale (évitez les applicateurs en plastique)
– Alternez l’usage de tampons et de serviettes hygiéniques ou protège-slips pendant vos règles
– Changez de tampon au moins toutes les 4 à 6 heures
– N’utilisez pas de tampon en dehors des règles

Enfin, si vous voulez abandonner les tampons, il existe des alternatives réutilisables, telles que les coupes menstruelles en silicone, ou les serviettes et garnitures en tissu.

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