Avec plus de 70 % de l’approvisionnement alimentaire américain composé d’aliments ultra-transformés, il est crucial de comprendre l’impact de ces produits sur notre santé, en particulier sur la fonction cognitive. Une récente étude menée par des chercheurs du Massachusetts General Hospital a établi un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et un risque accru de déclin cognitif et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Ces découvertes soulignent l’importance de faire des choix alimentaires plus sains pour préserver notre santé cérébrale à long terme.
Qu’entend-on par « aliments ultra-transformés » ?
Les aliments ultra-transformés sont des produits industriels qui subissent de multiples processus de transformation, souvent avec l’ajout d’ingrédients tels que sucre, sel, graisses et additifs. Contrairement aux aliments minimalement transformés comme les fruits, légumes et produits laitiers, ces produits ont été conçus pour être plus savoureux, durables et pratiques, mais au détriment de leur valeur nutritionnelle.
Lien entre les aliments ultra-transformés et le déclin cognitif
L’étude menée auprès de plus de 30 000 participants âgés de 45 ans et plus a révélé que ceux dont l’alimentation était composée d’au moins 25,8 % d’aliments ultra-transformés présentaient un risque plus élevé de développer des problèmes de mémoire et de cognition, comparativement à ceux dont l’apport en ces produits n’excédait pas 24,6 %. Après ajustement des facteurs de risque, les chercheurs ont constaté qu’une augmentation de 10 % de la consommation d’aliments ultra-transformés était associée à une hausse de 16 % du risque de déclin cognitif.
Impact sur la santé cérébrale
Selon les experts, les aliments ultra-transformés peuvent avoir un impact néfaste sur la santé cérébrale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, leur faible teneur en nutriments essentiels, tels que les vitamines, minéraux et fibres, peut nuire au bon fonctionnement du cerveau. De plus, certains additifs utilisés dans leur fabrication, comme les conservateurs et les agents de texture, pourraient avoir des effets délétères sur les processus neuronaux.
Risque accru d’accident vasculaire cérébral
L’étude a également établi un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque d’AVC. Les participants ayant subi un AVC au cours de l’étude consommaient en moyenne 25,4 % d’aliments ultra-transformés, contre 25,1 % pour ceux n’ayant pas fait d’AVC. Après ajustement, les chercheurs ont constaté qu’une augmentation de la consommation d’aliments ultra-transformés était associée à un risque d’AVC supérieur de 8 %. À l’inverse, une alimentation riche en aliments minimalement transformés était liée à une diminution de 9 % du risque d’AVC.
Disparités liées à l’origine ethnique
Les résultats de l’étude ont également mis en évidence des disparités en fonction de l’origine ethnique. Chez les participants afro-américains, l’effet de la consommation d’aliments ultra-transformés sur le risque d’AVC était encore plus marqué, avec une augmentation de 15 % par rapport aux participants caucasiens.
Importance d’une alimentation saine pour la santé cérébrale
Ces découvertes soulignent l’importance de privilégier une alimentation riche en aliments minimalement transformés, tels que les fruits, légumes, produits laitiers et sources de protéines maigres. Selon les experts, même de petits changements dans la composition de notre régime alimentaire peuvent avoir un impact significatif sur la préservation de nos fonctions cognitives et la réduction du risque d’AVC.
Conseils pour réduire la consommation d’aliments ultra-transformés
Pour diminuer sa consommation d’aliments ultra-transformés, les experts recommandent quelques stratégies simples :
- Préparer davantage de repas maison à partir d’ingrédients frais et peu transformés
- Favoriser les fruits, légumes, légumineuses, poissons et produits laitiers peu ou pas transformés
- Lire attentivement les étiquettes nutritionnelles et éviter les produits contenant de longues listes d’ingrédients
- Remplacer les boissons sucrées et les collations ultra-transformées par des options plus saines comme l’eau, les noix ou les fruits
Le rôle des professionnels de santé
Les professionnels de santé, tels que les diététiciens-nutritionnistes, jouent un rôle essentiel pour sensibiliser le public aux effets néfastes des aliments ultra-transformés sur la santé cérébrale. Ils peuvent aider les patients à adopter des habitudes alimentaires plus saines et à comprendre l’importance d’une alimentation équilibrée pour préserver leurs fonctions cognitives à long terme.
Les résultats de cette étude soulignent l’urgence de s’attaquer à la surconsommation d’aliments ultra-transformés. En privilégiant une alimentation riche en aliments minimalement transformés, il est possible de réduire les risques de déclin cognitif et d’accident vasculaire cérébral, contribuant ainsi à une meilleure santé cérébrale à long terme.