Médecine douce

L’équithérapie : se soigner grâce aux chevaux

Margot Fontenive

Par équithérapie, on entend le mot « Equus » : cheval et thérapie: soigner.

Ainsi l’équithérapie est une thérapie par les chevaux. En d’autres termes, l’équithérapie est une façon de soigner un patient par le cheval et non le contraire. C’est en effet, une prise en charge psychocorporelle ayant pour objectif de traiter des symptômes cognitifs, des maux tels que l’angoisse, les retards de langage, ou certains troubles d’ordre psychique.

L’activité en équithérapie se fait autour de trois parties ; deux humains et un animal à savoir le thérapeute, le patient et le cheval.

Au centre de la thérapie, le cheval est en effet un animal très sociable et sensible, ce qui lui permet d’être proche des humains, ce qui peut les aider ainsi à valider leur état de bien.

Comme disait Sophie Olivetti-Ciry « Le cheval est miroir des émotions et donc facilitateur de l’expression des émotions ».

En quoi ça consiste les séances d’équithérapie ?

 

Comme toute thérapie, avant de démarrer les séances, le thérapeute a besoin d’avoir un entretien en amont avec le patient. Ce qui lui permettra de faire un bilan psychique, en tenant compte de ses besoins.

Et comme toute thérapie, la durée des séances dépend de la pathologie du patient.

Une fois que la problématique est maîtrisée par le thérapeute, les séances se passent dans des endroits souvent dédiés à l’apprentissage d’équitation.

Les séances prennent plusieurs formes, pas seulement à cheval, mais toujours avec le cheval. Elles peuvent aussi consister à :

  • Brosser le cheval pour se présenter et prendre contact et instaurer une relation affective.
  • Le monter pour un contact physique.
  • Le promener en plonge.
  • Une marche à pied avec lui.
  • Communiquer avec lui en toute liberté.

Attention, tous les chevaux ne sont pas des chevaux de thérapie.

 

Qui est concerné par la pratique de l’équithérapie ?

 

La pratique de l’équithérapie s’adresse à toutes les personnes de plus de 2 ans, rencontrant des difficultés physiques, mentales, linguistiques ou comportementales.

Et surtout, chez les personnes atteintes du spectre autistique.

Étant diffèrent de la pratique de l’équitation, les contre-indications de l’équithérapie sont moindres. Il est cependant, important de noter que les personnes citées ci-dessous ne sont pas autorisées à pratiquer l’équitation :

  • Les personnes allergiques aux poils de chevaux ou au foin.
  • Les personnes ayant des problèmes cervicaux.
  • Les personnes épileptiques.
  • Et ceux ayant des problèmes de comportement face aux chevaux.

Comment choisir son équithérapeute ?

 

Beaucoup de thérapeutes ; pas tous des équithérapeute !

Donc faites attention au choix de la personne qui vous accompagne.

La profession est non réglementée, cependant pour bien choisir son thérapeute, il faut veiller au minimum qu’il soit détenteur d’un diplôme médical, social ou paramédical. Ces diplômes sont décernés à la suite d’une formation dans un institut spécialisé et ayant une expérience minimum sur la pratique de l’équitation proprement dite et de l’équithérapie.

Les bienfaits de l’équithérapie

Le domaine d’intervention des équithérapeutes est très grand. Beaucoup s’y intéressent et y trouvent des résultats spectaculaires et sans aucune limite d’âge.

Chez les enfants par exemple, l’équithérapie permet d’améliorer les soucis d’ordre mental ou psychique comme le retard de langage, certains troubles du comportement, une angoisse prononcée, un retard intellectuel, etc.

De façon générale, l’équithérapie renferme plusieurs bienfaits, parmi lesquels nous pouvons noter :

  • Les bienfaits d’ordre psychologique:

elle est pratiquée dans le but de mettre en valeur le patient, à lui permettre de mieux gérer ses émotions, sa confiance en soi. Elle est également utile pour être beaucoup plus à l’aise socialement et d’adopter une communication en toute fluidité.

  • Les bienfaits d’ordre physique ou corporel :

Plus axé sur la posture droite, l’équithérapeute peut également intégrer la souplesse, la motricité globale, le tonus, mais également l’éveil des sens.

L’équithérapie permet un meilleur traitement de l’autisme et constitue par la même occasion une bonne source de libération pour le patient autiste. L’équithérapeute, beaucoup plus à l’aise dans sa séance, favorisera plus les activités pour une meilleure socialisation qui mène à une meilleure communication.

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