Téléphone portable: augmentation des risques de tumeur cérébrale

L’analyse menée par le Dr. Lennart Hardell, professeur d’oncologie à l’université d’Örebro en Suède, et Michel Carlberg, statisticien dans la même université est assez concluante sur les risques liés à ‘utilisation du téléphone portable. Ils ont étudié les données de deux précédentes études cas-contrôle sur des patients suédois atteints de tumeurs cérébrales malignes, au cours des périodes 1997-2003 et 2007-2009.

Les patients avaient entre 18 et 80 ans lorsque leur tumeur avait été diagnostiquée. L’utilisation de téléphones portables a été vérifiée au moyen de questionnaires (l’utilisation d’un dispositif mains libres ne comptant pas comme une exposition). En tout, l’étude a porté sur près de 1.500 patients atteints d’un cancer du cerveau, et 3.530 contrôles non atteints d’un cancer.

le risque de développer un gliome augmenter avec la fréquence d’utilisation du téléphone portable

En utilisant une analyse ajustée en fonction du genre, de l’âge, de l’année du diagnostic et de l’indice socio-économique, ils ont déterminé que les risques de développer un gliome – une tumeur du cerveau maligne et hautement létale – augmentaient parallèlement à l’augmentation de l’utilisation du téléphone portable. Statistiquement, plus ils avaient passé d’heures un téléphone portable pressé contre l’oreille, et plus ils avaient passé d’années à utiliser un téléphone portable, et plus les risques étaient élevés.

  • Ceux qui avaient passé le plus grand nombre d’heures avec leur téléphone portable à l’oreille avaient deux fois plus de risques de développer un gliome que ceux qui y avaient passé moins de temps
  • Ceux qui utilisaient un téléphone portable ou un téléphone sans fil depuis plus de 25 ans avaient trois fois plus de risques de développer un gliome, que ceux qui les utilisent depuis moins d’un an.

L’utilisation du téléphone portable depuis 10 ans double le risque de tumeur cérébrale

Une revue de 11 études épidémiologiques sur le long terme, publiée antérieurement dans la revue Surgical Neurology, avait déjà révélé que l’utilisation d’un téléphone portable pendant 10 ans ou plus, double approximativement le risque d’être atteint d’une tumeur cérébrale du côté de la tête où vous tenez habituellement votre téléphone. Les Dr. Hardell et Carlberg ont également participé tous deux à cette étude, et ces conclusions sont très similaires aux conclusions de leur revue la plus récente, évoquée plus haut.

Enfin, une autre étude publiée dans le JAMA a montré, grâce à un scanner cérébral spécial, capable de détecter les altérations du glucose que les radiations des téléphones portables entrainent les cellules cérébrales à métaboliser le glucose plus rapidement. Le métabolisme du glucose correspond à l’activation des cellules, les conclusions indiquent donc que les radiations de votre téléphone portable ont une influence mesurable bien définie sur votre cerveau.

En substance, chaque fois que vous portez un téléphone portable à votre oreille, vous activez vos cellules cérébrales de façon artificielle. Bien que cela soit clairement établi, on ne sait pas encore si cette production excessive de glucose est nocive, ni si elle peut entrainer une série de problèmes par la suite.

5 habitudes à prendre pour bien se protéger des ondes des téléphones portables

1) Limitez l’utilisation du téléphone portable aux lieux offrant une excellente réception. Plus la réception est faible, plus votre téléphone utilise de puissance pour le transmettre, et plus il utilise de puissance, plus il émet de radiations, et plus les dangereuses ondes radio pénètrent profondément dans votre corps. Dans l’idéal, vous ne devriez utiliser votre téléphone que s’il affiche des barres pleines et que la réception est bonne.

2) Évitez de porter votre téléphone portable sur vous et ne le placez pas sous votre oreiller ni près de votre tête lorsque vous dormez. L’idéal est de le ranger dans votre sac à main ou votre sac à dos. Placer un téléphone portable dans votre soutien-gorge ou dans la poche de votre chemise, sur votre cœur, revient à jouer avec le feu, tout comme le ranger dans sa poche de pantalon pour un homme, s’il veut préserver sa fertilité. La zone la plus dangereuse, en termes d’exposition aux radiations, se trouve dans un rayon de 15 cm autour de l’antenne émettrice. Aucune partie de votre corps ne devrait se trouver dans cette zone lorsque votre téléphone est allumé.

3) Ne pensez pas que certains téléphones portables sont plus sûrs que d’autres. Les téléphones portables « sans danger » n’existent pas.

4) Respectez les autres:  de nombreuses personnes sont très sensibles aux EMF. Certaines personnes, qui ont développé une sensibilité, peuvent ressentir les effets des téléphones portables des personnes qui les entourent, même s’ils ne sont qu’allumés et pas en communication. Lorsque vous êtes en réunion, dans les transports publics ou tout autre lieu public, comme la salle d’attente d’un médecin, éteignez votre téléphone portable par égard aux effets des radiations sur les autres. Les enfants sont les plus vulnérables, évitez donc d’utiliser votre téléphone portable près d’eux.

5) Utilisez des écouteurs filaires anti-ondes : des écouteurs filaires vous permettront de tenir le téléphone à distance de votre corps. Toutefois, sur des écouteurs mal protégés – et la plupart le sont – le fil lui-même peut agir comme une antenne, attirant et transmettant les radiations directement vers votre cerveau. Veillez donc à ce que le fil utilisé pour transmettre le signal vers vos oreilles soit protégé.

L’un des meilleurs types d’écouteurs associe un fil protégé et un tube d’air. Il fonctionne comme un stéthoscope, transmettant le son vers votre crâne sous forme d’onde sonore ; bien qu’il comporte tout de même des fils, qui doivent être protégés, aucun ne va jusqu’à la tête.

Source

Hardell L, Carlberg M: Mobile phones, cordless phones and rates of brain tumors in different age groups in the Swedish National Inpatient Register and the Swedish Cancer. PLoS One. doi: 10.1371/journal.pone.0185461.

Cell phone activation and brain glucose metabolism. JAMA. doi: 10.1001/jama.2011.671.

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Hélène Leroy