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Cancer colorectal: diminuer de 40% le risque de survenue

Hélène Leroy

Un dépistage par coloscopie tous les 10 ans pourrait diminuer de 40% les 1,2 millions de cas de cancer colorectal diagnostiqués chaque année. Cette étude a été réalisée par la Harvard School of Public Health et publiée dans le New England Journal of Medicine. En France le cancer colorectal tue plus de 17 500 personnes.

La coloscopie est un examen visuel du côlon effectué grâce à une sonde. En général cet examen est réalisé sous calmant. Dans la prévention du cancer colorectal, la coloscopie aide à identifier des polypes et à les supprimer immédiatement. Grâce à cette technique on réduit la probabilité de développer un cancer du côlon. La coloscopie est donc une méthode de diagnostic mais aussi de thérapie permettant de supprimer les polypes et autres tissus tumoraux.

Dans cette étude d’Harvard, les chercheurs ont analysé les données de deux grandes études portant sur près de 90 000 participants, ceux-ci devaient remplir un questionnaire chaque 2 ans sur leur état de santé et mentionner s’ils avaient effectué ou non une coloscopie.

Pendant cette période, on a compté près de deux mille cas de cancer colorectal et 474 décès. Tant la sigmoïdoscopie (un examen plus rapide mais moins efficace) que la coloscopie, qui permettent d’observer les tumeurs dans la partie inférieure du côlon et du rectum, sont associées à une diminution du nombre de décès et de cas de cancer colorectal.

Signes et symptômes

Les symptômes qui révèlent un cancer colorectal peuvent prendre du temps à apparaître, il est donc conseillé de faire très attention si vous remarquez l’un de ces signes de façon récurrente. Vous pouvez les ressentir comme s’il s’agissait d’une simple douleur au ventre, jusqu’à ce qu’elle devienne plus forte.

Parmi les principaux symptômes figurent la constipation ou la diarrhée, voire même une sensation chronique d’envie d’aller aux toilettes, des saignements rectaux, des douleurs abdominales, une faiblesse des muscles ou une perte de poids et une consommation abondante de liquide.

Une colposcopie tous les 10 ans à partir de 50 ans

Notons qu’uniquement la coloscopie est capable de protéger contre les tumeurs qui se développent dans la partie supérieure du côlon et du rectum.  Les chercheurs recommandent d’effectuer une coloscopie tous les 10 ans après l’âge de 50 ans, sauf avis médical (certaines personnes doivent effectuer ce test avant 50 ans, par ex. en cas de cancer dans la famille).

Les bons gestes pour prévenir le cancer colorectal

Une prise de vitamine D, un contrôle du poids, une alimentation saine et équilibrée riche en fruits et légumes et la pratique régulière d’exercices sont également des bons moyens de prévention du cancer colorectal.

Traitement

Tout polype diagnostiqué doit être enlevé lors de la coloscopie, s’il n’est pas trop gros, ou s’il n’en existe pas de nombreux. Dans ces cas là, une exérèse chirurgicale d’une portion de côlon peut s’avérer nécessaire (on parle de polypectomie).

L’examen microscopique de la structure et de l’organisation du polype est nécessaire : biopsie exérèse, biopsie simple ou pièce opératoire.

Pour traiter le cancer du rectum ou du côlon, plusieurs méthodes sont appliquées en fonction de l’état de santé du patient, de sa décision personnelle et du stade du cancer. Dans le cas des cancers locaux, il est systématique d’avoir recours à une intervention chirurgicale pour extraire les tumeurs le plus tôt possible. Les traitements systémiques ou généraux incluent des options telles que la chimiothérapie, l’immunothérapie ou l’utilisation de médicaments anticancéreux.

Source
Long-Term Colorectal-Cancer Incidence and Mortality after Lower Endoscopy. New England Medical Journal. Harvard School of Public Health

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