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Nutrition

Mauvaise alimentation : le stress nous fait préférer la malbouffe

Hélène Leroy

L’influence des émotions sur l’alimentation est étudiée depuis longtemps. Une nouvelle de l’université d’État du Michigan (États-Unis) confirme que le stress peut être à l’origine d’une mauvaise alimentation.

Plusieurs études se sont déjà penchées sur l’effet des «aliments réconfortants» sur les émotions d’une personne ainsi que sur la manière dont cet effet modifie ou non l’état psychologique du consommateur. Certains aliments, comme le chocolat, les biscuits et la malbouffe, auraient un effet apaisant. Mais qu’en est-il du stress au travail? Peut-il également déterminer le comportement alimentaire ?

Malbouffe et forte charge de travail

Quelque 235 travailleurs chinois ont participé à l’étude. Parmi ceux-ci, 125 participants travaillaient dans cinq services d’information sur la technologie et 110 dans un centre d’appel. Les 125 premiers participants étaient soumis à une importante charge de travail et à de fortes contraintes en matière de temps, tandis que les autres étaient confrontés, chaque jour, à des clients exigeants, voire impolis.

Les facteurs de stress au travail, la qualité du sommeil, les émotions négatives et les habitudes alimentaires des travailleurs ont été examinés pour mieux les comprendre et déceler des liens éventuels entre ces éléments.

Les résultats ont indiqué que la pression psychologique subie dès le matin au travail pouvait définir les habitudes alimentaires en soirée. Les travailleurs ramènent leurs sentiments négatifs chez eux et à table, entraînant ainsi deux phénomènes évidents:

– La consommation d’une plus grande portion de nourriture

– Une préférence pour la malbouffe

Cette étude vient à nouveau confirmer que l’alimentation peut servir de régulateur des sentiments, en particulier en ce qui concerne les sentiments négatifs.

Dormir pour réduire le stress

Outre cette constatation, un lien indirect a été établi entre les habitudes de sommeil et les choix alimentaires. Lorsqu’un travailleur avait bien dormi, il était en mesure de mieux gérer son stress et, par conséquent, de faire moins de mauvais choix alimentaires. Les chercheurs indiquent qu’une personne bien reposée dispose de suffisamment d’énergie pour être moins influencée par divers facteurs de stress.

Source

Liu Y, et al., Eating your feelings? Testing a model of employees’ work-related stressors, sleep quality, and unhealthy eating. Appl Psychol. doi: 10.1037/apl0000209.

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