Médecine douce

L’activité physique , votre meilleur allié santé

Hélène Leroy

Quand on regarde les bénéfices pour la santé, l’activité physique serait bien une sorte de «médicament universel» en raison de ses multiples effets positifs sur la santé. Être actif physiquement provoque une série de modifications biochimiques et physiologiques qui augmentent la fonction du cœur et des poumons, améliore la tension artérielle, stabilise la glycémie et diminue le risque de dépression pour n’en siter que quelques-unes.

4 ans d’espérance de vie en plus, dans de meilleures conditions

L’activité́ physique régulière est associée à une diminution marquée du risque de maladies du cœur, de diabète de type 2, de cancer et de déclin des fonctions cognitives, ce qui se traduit par une augmentation marquée de l’espérance et de la qualité de vie. Les personnes les plus actives peuvent vivre en moyenne plus de quatre années supplémentaires, comparativement à celles qui sont sédentaires. Si une pilule pouvait procurer tous les bénéfices de l’activité́ physique, elle serait le plus grand succès commercial de l’histoire de l’industrie pharmaceutique.

Le sport, la meilleure prévention contre 13 cancers différents

Plusieurs études ont montré que les personnes qui sont le plus actives physiquement voient leur risque d’être touchées par plusieurs cancers être considérablement réduit, comparativement à celles qui ont un mode de vie sédentaire. Cet effet protecteur est particulièrement bien documenté pour les cancers du côlon et du sein. Une percée majeure dans ce sens vient d’être réalisée par une équipe de chercheurs américains grâce à l’analyse systématique du risque de 26 types distincts de cancers diagnostiqués dans une population de 1,4 million de personnes (1). En comparant l’incidence de ces cancers entre les gens les plus actifs durant leurs loisirs à ceux qui étaient sédentaires, les scientifiques ont observé des réductions de risque significatives pour 13 cancers différents:

– œsophage: -42 %

– foie: -27 %

– poumon: -26 % (chez les fumeurs et les ex-fumeurs seulement)

– rein: -23 %

– estomac: -22 %

– utérus: -21 %

– leucémie myéloïde: -20 %

– myélome: -17 %

– côlon: -16 %

– tête et cou:-15%

– rectum: -13 %

– vessie: -13 %

– sein: -10 %

Trouver son activité et son rythme

Selon les données recueillies par les auteurs de l’étude, l’activité physique des personnes les plus actives était d’environ 22 équivalents métaboliques (MET) par semaine, ce qui correspond à environ 7 heures de marche rapide ou 2,5 heures de jogging à une allure modérée, sur une semaine. Il s’agit donc d’un niveau d’activité assez élevé, mais tout à fait accessible à la très grande majorité de la population.

L‘activité physique, bien plus qu’un « brûle graisse »

Nous avons tout intérêt à changer notre façon de voir l’activité physique. Trop souvent,faire de l’exercice est trop simplement vu comme une façon de «brûler» les calories pour garder la ligne ou éliminer quelques kilos en trop. Cette vision est beaucoup trop réductrice et il faudrait plutôt considérer l’activité physique comme un ingrédient essentiel à la prévention des maladies chroniques, incluant un grand nombre de cancers, et à une augmentation de notre qualité de vie. Avec en prime, l’euphorie générée par la production d’endorphines et d’endocannabinoïdes, ces euphorisants endogènes qui accompagnent l’effort physique!

1) Moore SC et coll. Association of leisure-time physical activity with risk of 26 types of cancer in 1.44 million adults. JAMA Intern Med

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