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Le saviez vous ?Science

9 informations méconnues sur la sciatique

Faites la part des choses entre les idées fausses sur la sciatique et la vérité grâce à cet article

Marie Desange

Faites la part des choses entre les idées fausses sur la sciatique et la vérité grâce à cet article. La sciatique est une douleur ou un engourdissement à n’importe quel endroit le long du nerf sciatique, qui part du bas de la colonne vertébrale, passe par les fesses et descend à l’arrière des jambes, causé par la compression du nerf. La douleur de la sciatique peut aller de légère à insupportable, mais dans la plupart des cas, elle est autolimitée, c’est-à-dire qu’elle disparaît d’elle-même. Bien sûr, tant que vous en souffrez, vous avez l’impression qu’elle ne disparaîtra jamais.

Quels sont les mythes courants sur la sciatique ? Et quelle est la vérité ?

Mythe 1 : La sciatique est une affection ou un diagnostic

Fait : Les gens appellent couramment la sciatique une affection ou un diagnostic, mais il s’agit en fait d’un symptôme, indiquant que quelque chose irrite une racine nerveuse dans le bas du dos.
L’important est de déchiffrer ce qui provoque la pression sur le nerf.

Mythe 2 : Toutes les douleurs de jambe peuvent être qualifiées de sciatique.

Les personnes souffrant pensent souvent que toute douleur dans la jambe peut être considérée comme une sciatique, mais ce n’est pas vrai. La douleur dans la jambe peut être induite par des problèmes vasculaires, des claquages musculaires, une cellulite ou l’irritation d’un autre nerf, comme le nerf fémoral, qui provoquerait une douleur à l’avant de la jambe. Un véritable symptôme sciatique va du milieu de la fesse jusqu’à l’arrière de la jambe, généralement au-delà du genou et jusqu’au mollet.

Mythe 3 : Nous ne savons pas ce qui cause la sciatique

Réalité : La sciatique survient lorsque le nerf sciatique est pincé ou comprimé, ce qui est généralement causé par un disque bombé ou hernié entre les vertèbres du bas de la colonne vertébrale. Elle peut également être causée par un éperon osseux, ou une excroissance osseuse, sur la colonne vertébrale elle-même ou par une sténose spinale, un rétrécissement du canal rachidien. Dans de rares cas, une tumeur vertébrale peut comprimer le nerf, provoquant une douleur sciatique.

Mythe 4 : Un événement spécifique provoque une sciatique

Fait : Les gens pensent souvent que s’ils ne soulèvent pas cette valise, ne s’assoient pas pendant un long vol ou n’aident pas un ami à se déplacer, ils n’auront pas de douleur. La plupart du temps, le disque intervertébral présente un petit défaut et est prêt à se rompre, et la sciatique n’est pas nécessairement causée par cet événement spécifique. La plupart des gens ont des épisodes isolés ou, occasionnellement, répétés de sciatique. C’est important quand ça arrive, mais dans l’ensemble, c’est une partie mineure de leur vie. Si un événement spécifique n’entraîne pas forcément une sciatique, certains emplois peuvent l’être. Une étude a révélé qu’un travail physiquement exigeant est un facteur de risque important de sciatique. Chez les hommes, les emplois associés à un risque plus élevé comprenaient le travail sur métal, sur machine et d’autres travaux industriels. Chez les femmes, le risque était plus élevé chez les infirmières, les vendeuses et les travailleuses industrielles.

Mythe 5 : Si vous souffrez de sciatique, vous devez rester au lit et vous reposer.

Fait : La plupart des patients s’en sortent mieux s’ils restent actifs et évitent le repos excessif. De nombreuses études ont montré que les personnes souffrant de sciatique n’ont que peu ou pas d’avantages à rester au lit par rapport à rester actives.

Mythe 6 : Les médicaments sont le meilleur moyen de soulager la sciatique.

Fait : Vous pourriez penser que la prise d’un analgésique ou d’un anti-inflammatoire pourrait soulager la douleur de la sciatique, mais en fait, une revue systématique et une méta-analyse ont révélé un manque de preuves de l’efficacité de médicaments tels que les AINS, les corticostéroïdes, les antidépresseurs et les analgésiques opioïdes. Il n’existe au mieux que des preuves de faible qualité pour juger de l’efficacité et de la tolérance des médicaments couramment prescrits pour la prise en charge de la sciatique en soins primaires.

Toutefois, un traitement à court terme avec un anti-inflammatoire peut être utile pour certaines personnes. Pour les personnes dont les symptômes graves et persistants ne répondent pas aux analgésiques ou ne s’améliorent pas avec une modification des activités, une autre option thérapeutique consiste à recevoir des injections épidurales de stéroïdes, c’est-à-dire des injections dans l’espace épidural autour de la moelle épinière. Mais les injections épidurales de stéroïdes sont généralement indiquées en cas de radiculopathie aiguë [racine nerveuse pincée]. Elles ne sont généralement pas utiles en cas de sciatique chronique.

Mythe 7 : La chirurgie est le seul moyen de remédier réellement à la sciatique

Fait : La plupart des cas de sciatique disparaissent en six semaines environ et ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale. D’autres traitements, notamment la thérapie physique et les injections épidurales, peuvent être utiles. Mais si ces traitements échouent ou, dans de rares cas, en cas de faiblesse, d’engourdissement ou de douleur graves, la chirurgie peut améliorer considérablement et durablement la douleur sciatique.

Mythe 8 : Parfois, rien n’aide la sciatique

Parfois, les patients s’inquiéter du fait qu’il n’y a pas de remède ou que rien ne peut être fait pour améliorer leurs symptômes. Heureusement, des études scientifiques de très haute qualité ont montré à plusieurs reprises que la plupart des symptômes s’améliorent et que, si nécessaire, la chirurgie est très efficace.

Mythe 9 : La sciatique ne peut être évitée

Fait : Il n’est pas possible de prévenir tous les cas de sciatique, mais le fait de rester actif, et d’utiliser une forme correcte pendant les activités, peut contribuer grandement à réduire l’incidence et la récurrence des douleurs lombaires. Par ailleurs, le maintien d’un noyau solide, c’est-à-dire le renforcement des muscles de l’abdomen et du dos, peut également contribuer à prévenir les récidives de sciatique. Le Pilates est remarquable pour renforcer le tronc et peut être adapté à de nombreux problèmes de santé, dont la sciatique. Enfin, la sciatique peut être prévenue en pratiquant une bonne posture, en minimisant la position assise, en gérant son poids, en maintenant une bonne souplesse des ischio-jambiers et en conservant un bon alignement de la colonne vertébrale.

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