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La saponaire et ses vertus médicinales

Aline Legrand

La saponaire est une plante herbacée vivace de la famille des Caryophyllacées. Son nom botanique latin est Saponaria officinalis. Elle se développe sur des terrains variés, souvent de zones non cultivées. Les médecins de l’antiquité en ont déjà l’usage comme dépuratif digestif et diurétique et en lotion ou emplâtre cutanés. Au Moyen Âge, elle sert à nettoyer les plaies des lépreux et traiter les troubles gastriques mais aussi à blanchir les dentelles et rénover les tissus. Rien de curieux, le nom saponaire vient du latin, saponem ou savon. Au 19 ème siècle, cette plante est considérée comme le meilleur remède contre la syphilis. Que reste-t-il de la saponaire dans la phytothérapie d’aujourd’hui ?

De quoi se compose la saponaire ?

Ainsi que son nom l’indique, la saponaire contient principalement des :
  • saponosides : ce sont des hétérosides triterpéniques, comme le gypsogénine, antibactérien, ou l’acide quillayique, anti-inflammatoire. Les saponosides ont la propriété de mousser au contact de l’eau. Ils sont aussi souvent hypocholestérolémiants, favorisent la sécrétion et la fluidification du mucus, sont diurétiques et dépuratifs
  • flavonoïdes : antioxydants, anti-inflammatoires,
  • résines
  • protéines 
  • de l’huile essentielle : en très faible quantité.

Dans quel cas utiliser la saponaire ?

Comment se prépare la saponaire ?

  • décoction : par voie interne,  faire bouillir 15 g de racines 2 minutes dans un litre d’eau, sans macération, filtrer immédiatement, 2 fois par jour. Par voie externe, faire bouillir 10 minutes, filtrer, appliquer sur les zones cutanées en lotion (ne pas avaler).
  • teinture-mère : 10 à 15 gouttes trois fois par jour.

Quelles précautions à prendre avec la saponaire ?

La saponaire est connue pour sa toxicité.

Il faut donc se faire conseiller par un professionnel avant de l’ingérer, respecter les dosages, éviter un usage prolongé et ne pas la faire macérer avant de l’ingérer.

Des accidents ont été signalés suite à la prise d’une infusion de feuilles : tremblements, dilatation des pupilles, bouche asséchée et paralysie de la langue. Risque d’arrêt cardiaque.

Cette plante est contre-indiquée aux femmes enceintes, allaitantes, aux enfants et aux personnes souffrant de troubles de la coagulation. Elle a la propriété de détruire les globules rouges de l’organisme.

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