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La gaulthérie : quelles sont ses spécificités thérapeutiques ?
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La gaulthérie, une plante médicinale appartenant à la famille des Éricacées, pousse à ras du sol sur des terres humides, acides, sableuses. Son nom scientifique est Gaultheria procumbens et elle fait partie de la pharmacopée amérindienne traditionnelle. C’est ainsi que le botaniste, Jean-François Gaulthier, également médecin du roi du Québec, observe que les Inuits et les Indiens du Canada la mâchent pour se soigner et qu’il lui donne son nom. Ses vertus ne sont toujours pas démenties. Quelles sont-elles ?
Quelle est la composition de la gaulthérie ?
Elle contient :
- une huile essentielle : riche en gaulthérine (anti-inflammatoire), composée essentiellement d’un ester, le salicytate de métyle, aux propriétés anti-inflammatoires, analgésiques, antypirétiques, antispasmodiques,
- des tannins : aux bienfaits astringents, antioxydants, antibactériens, vasoconstricteurs.
Quel est son usage en phytothérapie ?
Son utilisation principale est :
- apaiser les douleurs musculaires et les rhumatismes : courbatures, crampes tendinites, arthrite, arthrose. Les sportifs l’utilisent aussi pour préparer ou récupérer d’un effort musculaire.
Elle peut aussi :
- atténuer les hématomes,
- améliorer la circulation sanguine des membres inférieurs,
- diminuer la fièvre.
Comment l’utiliser ?
- tisane : on l’appelle aussi la gaulthérie « thé du canada » ou « thé des bois » : infuser des feuilles et baies séchées dans une tasse d’eau frémissante 10 à 15 minutes.
- huile essentielle : c’est l’utilisation la plus répandue. À diluer dans une huile de support (moitié-moitié) pour un massage ou 5 à 10 gouttes dans un bain.
Quelles précautions prendre ?
La gaulthérie est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants et aux personnes sous traitement anticoagulant. Elle est aussi contre-indiquée en cas d’allergie à l’aspirine.
L’huile essentielle pure est très irritante et ne doit pas être utilisée par voie interne. Faire au préalable un test cutané.
Elle peut être combinée à d’autres huiles essentielles (toujours diluées dans une base neutre) : romarin, menthe poivrée, lavande, Ylang-ylang selon les besoins.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.