Le physalis ou amour en cage (mais aussi coqueret, mirabelle de Corse, alkékenge, cerise d’hiver, groseille du Cap ou lanterne), comprend pas moins d’une centaine de variétés. Originaire d’Amérique du Sud, il pousse aussi dans les régions tropicales ou tempérées. De la famille des Solanacées, ses baies enrobés d’une jolie coque rouge orangé décorent souvent les pâtisseries. Son nom scientifique, Physalis alkekengi, vient du grec physalis ou « vessie » en référence à la forme de son fruit. Mais cette plante est-elle aussi efficace en phytothérapie à cet endroit ?
Quels sont ses principes actifs ?
- polysaccharides : hydrophiles, ces sucres se transforment en gels,
- flavonoïdes : antioxydants, anti-inflammatoires,
- des caroténoïdes : pigment naturel antioxydant,
- des stéroïdes : comme les physalines, un composé amer, et les physanols (antioxydants, anti-inflammatoires)
- des vitamines : A, C, B1, B2, B6 et B12,
- de l’acide citrique : bactéricide, anti-coagulant,
- des alcaloïdes : en faible quantité (pas de toxicité).
Dans quels cas le physalis est-il conseillé ?
Les principales indications du physalis sont, en effet, de :
- traiter les infections urinaires, les calculs rénaux et biliaires (lithiases oxaliques et uriques),
- réguler l’urée et apaiser la goutte,
- calmer les rhumatismes,
- faciliter le transit intestinal et apporter confort en cas de troubles digestifs (effet laxatif, anti-inflammatoire, anti-douleur).
Comment l’utiliser à but thérapeutique ?
- infusion : 20 à 30 g de baies dans 1 litre d’eau bouillante.
- décoction : faire bouillir 5 minutes 50 g de baies ou de feuilles et un litre d’eau, puis infuser à feu doux 10 minutes.
- teinture-mère : 15 à 25 gouttes, 3 fois par jour dans un verre d’eau à distance des repas.
- poudre : 1 à 2 cuillères dans une boisson ou un aliment.
Les baies du physalis se dégustent en cuisine : nature, poêlées, confiture.
Y a-t-il des précautions à prendre ?
À forte dose, le physalis est contre-indiqué pour les femmes enceintes (propriétés abortives). Il est aussi déconseillé aux enfants.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.