Le gingembre, ou zingiber officinale, est une plante condimentaire à rhizome charnu. Elle s’utilise pour rehausser la saveur des préparations culinaires. Par ailleurs, ses propriétés médicinales sont reconnues depuis fort longtemps dans la pharmacopée chinoise et ayurvédique. Au Moyen Âge occidental, cet épice était considéré comme une panacée, avant de tomber dans l’oubli. Pourtant l’huile essentielle, extraite à la vapeur des rhizomes, possède des vertus thérapeutiques toujours appréciables aujourd’hui en aromathérapie.
Quelles sont les caractéristiques de l’huile essentielle de gingembre ?
L’huile essentielle de gingembre contient de nombreux composants :
- des sesquiterpènes : zingibérène (30 %), béta-sesquiphéllandrène, alpha-curcumène ou encore béta-bisabolène,
- des monoterpènes : camphène, géranial, néral, linalol, etc.,
- des hydrocarbures saturés : de type arylalcane (gingérol, shogaol, paradol, etc.),
- différents acides : gingersulfonique, pipécolique, cinnamique…
Au final cette composition procure à l’HE de gingembre des propriétés anti-inflammatoires, toniques, digestives, anti-bactériennes, antifongiques.
Quels sont ses usages en médecine naturelle ?
- appuyer le fonctionnement digestif : nausée, manque d’appétit, constipation, digestion difficile, ballonnement, aérophagie, flatulences,
- améliorer le confort articulaire et musculaire : arthrite, arthrose, rhumatismes, douleurs musculaires,
- éliminer des germes infectieux : candidoses, infections ORL,
- soutenir le système nerveux : asthénie physique, fatigue intellectuelle, baisse de libido,
- stimuler la tonicité capillaire : repousse et chute de cheveux.
Par quelles voies l’utiliser ?
- orale : possible mais supervisée médicalement (souvent 1 goutte sur un comprimé 2 à 3 fois par jour, durée de quelques jours).
- cutanée : diluée dans une huile végétale (1 pour 4), masser ou appliquer sur les zones à traiter (colonne vertébrale, bas du dos, abdomen, muscles et articulations douloureux). Ajouter quelques gouttes dans un shampoing ou, avec un dispersant, dans l’eau d’un bain.
- respiratoire : diffusion, olfaction du flacon, inhalation sèche ou humide.
Quels sont les motifs de prudence ?
Cependant, par précaution, l’huile essentielle n’est pas conseillée aux femmes enceintes, allaitantes ainsi qu’aux enfants (mais la diffusion atmosphérique reste possible).
L’ingestion demande aussi un accompagnement spécialisé, une utilisation courte, un dosage raisonnable car elle peut provoquer des irritations stomatiques.
Cette HE est dermocaustique et ne doit pas être utilisée pure sur la peau. Elle contient aussi plusieurs composants allergènes.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques. Ne pas prolonger le traitement si aucune amélioration et consulter.