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Nutrition

Huile de coco : un danger pour le taux de cholestérol et la santé du coeur

Hélène Leroy

Elle est considérée comme un choix sain, mais l’huile de Coco se révèle être une huile riche en graisses saturées. Ce type de graisse est connu pour augmenter le taux de cholestérol et le risque de maladies cardio-vasculaires.

Pour certains magasins de produits diététiques et certains sites de bien-être, l’huile de coco est la panacée qui aide à tout. On prête de nombreuses vertus salvatrices à l’huile de coco sur la toile: bonne pour la peau, les cheveux, la perte de poids, l’immunité, contre le diabète, les infections. Ses adeptes remplacent le beurre et autres matières grasses alimentaires par de l’huile de coco dans leur alimentation quotidienne.

Les atouts nutritionnels avancés pour forger une image santé de cette huile sont sa richesse en:

  • antioxydants
  • triglycérides à chaîne moyenne
  • acide laurique
  • acides caprylique et caprique

Ces termes n’évoquent probablement rien de précis pour le public, mais ça marche. Cette image soigneusement conçue pour encourager sa commercialisation vient  pourtant de prendre un sérieux coup.

L’huile de coco: mauvaise pour le cholestérol et le coeur

Le Dr Karin Michels, chercheuse épidémiologiste de l’Université de médecine de Harvard a récemment écorné cette image de super-aliment lors d’une récente conférence intitulée « Huile de noix de coco et autres erreurs nutritionnelles ». Cette conférence a été donnée à l’Université de Fribourg, où elle occupe également un poste académique en tant que directrice de l’Institut de prévention et d’épidémiologie du cancer.

Le Dr Michels a basé sa mise en garde sur la forte proportion de graisses saturées présente dans l’huile de noix de coco. Les régimes riches en graisses saturées sont associés à une augmentation du taux de cholestérol non HDL dans le sang, et un taux de cholestérol élevé est un facteur de risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral.

La palme des acides gras athérogènes

Outre la nécessité de limiter la consommation d’acides gras saturés dans son régime alimentaire, on peut également porter une attention soutenue à certains d’entre eux particulièrement mauvais pour la santé, notamment trois acides gras considérés comme particulièrement athérogènes (qui favorise la production d’athérome (ou athérosclérose), des plaques de lipides, de glucides, de sang et de dépôts calcaires qui se fixent dans les artère) : le C12, le C14 et le C16.

Or, c’est bien là que réside le problème lorsqu’on décortique le profil lipidique de l’huile de coco. Comme l’huile de palme, de palmiste et d’autres huiles exotiques, l’huile de coco se caractérise par une teneur élevée en acides gras saturés. Plus de 85% de ses acides gras sont saturés. C’est nettement plus que la plupart des autres corps gras: le beurre contient par exemple 65% des acides gras sous forme saturée.

Pour ce qui est des acides gras athérogènes, l’huile de coco détient la palme! Près de 70% des acides gras sont représentés par le trio C12+C14+C16, alors que le beurre se situe sous la barre des 40%. L’huile de coco ne constitue pas une alternative saine aux huiles végétales riches en acides gras insaturés, ni même au beurre.

Préférer les huiles végétales insaturées

Pour le moment, si vous aimez le goût de l’huile de coco, il est bon de ne l’utiliser que de temps en temps. Il est préférable de vous limiter à de petites quantités et d’utiliser plutôt des huiles non saturées comme choix quotidien. Le remplacement des graisses saturées par des graisses insaturées comme l’huile végétale, l’huile d’olive et l’huile de tournesol s’est révélé efficace pour réduire les taux de cholestérol LDL.

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