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Etude: Manger plus de fruits et légumes pour une meilleure qualité de sommeil

Les résultats de l'étude montrent que les "dormeurs normaux" consommaient davantage de fruits et légumes que les autres groupes

La qualité du sommeil est un élément essentiel pour la santé et le bien-être global. Cependant, de nombreuses personnes peinent à trouver le sommeil réparateur dont elles ont besoin. Une récente étude menée en Finlande a examiné la relation entre la durée du sommeil et la consommation de fruits et légumes. Les résultats révèlent que les personnes qui consomment davantage de ces aliments ont tendance à mieux dormir. Explorons plus en détail ces découvertes fascinantes et leurs implications pour notre santé.

L’importance d’un sommeil de qualité

Lorsque nous dormons, notre corps entreprend toute une série de processus essentiels, notamment la réparation cellulaire, la régulation hormonale et le renforcement du système immunitaire. Un sommeil insuffisant ou excessif peut donc avoir des répercussions négatives sur notre santé physique et mentale. En effet, les personnes qui dorment trop peu ou trop longtemps sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé, allant de l’affaiblissement du système immunitaire aux troubles cardiovasculaires.

L’étude finlandaise sur le sommeil et l’alimentation

Des chercheurs de l’Université d’Helsinki, de l’Institut national de la santé et du bien-être et de l’Université des sciences appliquées de Turku en Finlande ont mené une étude approfondie sur les liens entre la durée du sommeil et la consommation de fruits et légumes. Ils ont analysé les habitudes alimentaires et de sommeil de 5 043 adultes finlandais.

Les différents profils de sommeil

L’étude a permis d’identifier trois groupes de participants selon leur durée de sommeil:

Les « petits dormeurs » (21% des participants) qui dormaient en moyenne 6 heures par nuit.
Les « dormeurs normaux » (76,1% des participants) qui dormaient en moyenne 7,7 heures par nuit.
Les « grands dormeurs » (2,9% des participants) qui dormaient en moyenne 10,1 heures par nuit.

Les résultats de l’étude montrent que les « dormeurs normaux » consommaient davantage de fruits et légumes que les autres groupes. Ils en consommaient en moyenne 463,1 grammes par jour, soit 37 grammes de plus que les « petits dormeurs » et 73,4 grammes de plus que les « grands dormeurs ».

Les différences dans la consommation de fruits et légumes

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En analysant plus en détail la consommation de fruits et légumes, les chercheurs ont constaté des différences significatives entre les groupes. Les « petits dormeurs » consommaient moins de légumes verts, de légumes-racines et de légumes-fruits (comme les tomates et les concombres) que les « dormeurs normaux ». Les « grands dormeurs » consommaient également moins de légumes verts et de légumes-fruits que ce groupe.
Pour les fruits, les « petits dormeurs » consommaient moins de baies, de fruits frais et de fruits en conserve que les « dormeurs normaux ». Seules les pommes différaient significativement entre les « grands dormeurs » et les « dormeurs normaux ».

L’influence du chronotype sur les habitudes alimentaires

Les chercheurs ont également examiné l’influence du chronotype (préférence matinale, intermédiaire ou vespérale) sur les liens entre la durée du sommeil et les choix alimentaires. Leurs analyses suggèrent que le chronotype a peu d’impact sur la relation entre la durée du sommeil et la consommation de fruits et légumes.

Les implications pour la santé publique

Cette étude souligne l’importance de se concentrer sur l’alimentation pour améliorer la qualité du sommeil. Les professionnels de santé devraient donc encourager les patients à tenir un journal alimentaire afin d’évaluer leur consommation de fruits et légumes et d’ajuster leur régime si nécessaire.

Limites de l’étude

Les chercheurs reconnaissent que s’appuyer sur des données auto-déclarées est une limite de l’étude. Ils préconisent donc la réalisation d’études longitudinales pour mieux comprendre ces associations et leurs implications en matière de santé publique.

Relation de causalité complexe

Bien que l’étude montre une association entre les habitudes de sommeil atypiques et une plus faible consommation de fruits et légumes, il est difficile d’en déduire un lien de causalité. Le stress peut en effet affecter à la fois le sommeil et les choix alimentaires.

Dormir et bien manger pour une meilleure santé

Cette étude finlandaise met en lumière l’importance d’une bonne qualité de sommeil et d’une alimentation riche en fruits et légumes pour la santé globale. Les professionnels de santé devraient donc considérer ces deux éléments de manière holistique lors de la prise en charge des patients. En favorisant de saines habitudes de sommeil et d’alimentation, nous pouvons améliorer notre bien-être à long terme.

 

 

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François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

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