Nutrition

Le curcuma : les premières études cliniques de l’épice anti-cancer

Hélène Leroy

Un article venant de paraître dans le Journal of National Institut of Cancer, l’une des plus grande revue internationale sur le cancer, fait un tour d’horizon des premières études sur les effets du curcuma dans l’accompagnement des traitements du cancer. Les premiers résultats, non encore publiés, font états d’effets positifs certains et parfois remarquables.

Le Journal of National Institut of Cancer vient de publier un long article retraçant l’ensemble des recherches effectuées sur les vertus du curcuma. Des éprouvettes aux hommes en passant par les souris, les effets bénéfiques de cette épice sur différents cancers se confirment. Les recherches sur la structure du curcuma et ses principes actifs datent de 1910. Les premières études en laboratoire et études sur les animaux datent seulement de 30 ans. L’épice a été mêlée à différentes recherches  incluant des maladies comme le cancer, les maladies cardio-vasculaires ou la maladie d’Alzheimer.  C’est dans les cas de cancer que le curcuma semble être le plus prometteur.

Des premiers résultats chez les souris

Une étude en laboratoire a tout d’abord montré que le curcuma ralentissait la croissance des cellules cancéreuses chez les souris. D’autres études sur des animaux ont montré que le curcuma, ou plutôt la molécule active, la curcumine,  poussait les les cellules cancéreuses au suicide, phénomène d’apopthose et ralentissait la croissance des tumeurs. Dans une autre étude, réalisée sur des souries dont un gène défaillant  entraine le développement de tumeurs intestinales, la prise de curcuma a entrainé la réduction de des tumeurs de 60% comparé aux souris qui n’ont pas pris de curcuma.

Des études en cours qui laissent apparaître un vrai bénéfice chez l’homme

Ces premières recherches ont donné aux médecins chercheurs l’idée de transposer les études de laboratoire sur des souris à des hommes en hôpital.  Et les premiers résultats de ces tests sont très encourageants.

Les premières études menées sur des patients en hôpital, qui sont toujours en cours, donnent des premiers résultats significatifs. En 2007,  il a été mis en route vingt deux études de phase I et II sur des patients atteints de cancer et le bénéfice de la prise de curcuma.

Dans une étude menée sur des patients atteints de cancer du pancréas, la prise de curcuma a permis de constater, sur vingt deux personnes, la diminution de 73% de la tumeur chez un patient, la stabilisation de l’état chez quatre autres ou l’allongement de plus de deux ans chez un patient dont l’espérance de vie ne pronostiquait pas un temps si long.

Une autre étude menée au centre anti-cancer John Hopkins de Baltimore a montré que la prise de curcuma avec de la quercétine, un flavonoïde présent dans les pommes, pouvait réduire de 60%. la croissance des cellules cancéreuses dans le cas d’un cancer colorectal

Par ailleurs, d’autres études montrent également tout le bénéfice du curcuma en prévention du cancer et dans la prévention de la résistance des cellules aux chimiothérapies et aux radiations.

Curcuma et poivre, le duo gagnant

Enfin,  l’association de curcuma et de  pipérine, l’une des molécules active présente dans le poivre noir, augmente l’absorption du curcuma de 154%. Lorsque le poivre est absorbé à hauteur de 20mg par kilogramme de poids, la biodisponibilité du curcuma augmente alors de 2000%.

Source:

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3693758/

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