Coronavirus : faut-il faire attention à l’air que l’on respire ?

Pour nous protéger du virus, il doit y avoir au moins un mètre entre une personne et une autre. Car le nouveau coronavirus se transmet par des gouttelettes qui sont émises en parlant, en toussant ou en éternuant et qui finissent par rentrer par les muqueuses d’une autre personne : la bouche, le nez, les yeux.
Alors pourquoi se préoccuper autant de la présence du coronavirus dans l’environnement, sur les surfaces ou même dans l’air ? Peut-on tomber malade rien qu’en respirant ?
Comment le coronavirus se déplace-t-il ?
Pour les chercheurs, la possibilité que le nouveau coronavirus soit présent dans l’air et, lorsqu’il est inhalé, puisse provoquer une maladie n’est pas considérée comme significative. A tel point que Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré dès le début que le nouveau coronavirus ne se transmet pas par l’air (aérosols) mais directement de personne à personne par les désormais célèbres gouttelettes respiratoires.
Ces gouttelettes, disent les experts, sont assez grosses et lourdes (avec un diamètre de plus de 5 microns). Ainsi, bien qu’une toux ou un éternuement puisse les projeter jusqu’à une distance de 2 mètres, après cette expulsion, elles ne peuvent pas rester en suspension dans l’air : par gravité, elles tombent et se déposent sur le sol ou d’autres surfaces.
Bien entendu, il n’est pas exclu que, une fois secs, les virus qu’elles contiennent puissent circuler dans l’environnement. Mais dans ces conditions de concentration, leur capacité à infecter n’est certainement pas comparable à celle d’une goutte chargée de milliers et de milliers de virus atteignant les muqueuses. En dehors de son habitat privilégie : l’organisme humain, le coronavirus a peu de chances de survivre et de pouvoir infecter un organisme humain afin de se reproduire.
Quelle est la durée de vie du virus dans l’environnement ?
Le virus reste plus longtemps sur le plastique et l’acier, où il peut durer jusqu’à 72 heures. Mais la quantité de virus viable diminue fortement pendant cette période. Par exemple, sur le cuivre, il ne survit que quatre heures. Sur le carton, il survit jusqu’à 24 heures, ce qui laisse penser que les colis arrivant par la poste ne devraient présenter qu’un faible risque, sauf si la personne qui l’a livré a toussé ou éternué ou l’a manipulé avec des mains contaminées juste avant de vous le livrer.