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Médecine douceGuide des plantes médicinales

Comment utiliser le saule comme plante médicale ?

Aline Legrand

Portant le nom scientifique de Salix alba, le saule est également appelé saule blanc ou osier blanc. Cet arbre de la famille des Salicacées est pour les Assyriens et les Babyloniens un remède anti douleur qui guérit la fièvre. Au Moyen Âge, il devient maléfique et rend mélancolique. C’est vrai qu’il recèle un actif très puissant : il donne naissance en 1853 à un médicament révolutionnaire, présent encore aujourd’hui dans les boîtes à pharmacie familiales. De quoi s’agit-il, pour quelles indications ?

Que contient le saule blanc ?

Le saule contient :
  • des dérivés salicylés : en particulier la salicine, une poudre isolée en 1829, aux propriétés antalgiques et anti-inflammatoires, ce qui permettra en 1853 de synthétiser l’acide acétylsalicylique, autrement dit l’aspirine,
  • des composés phénoliques : en grand nombre, de nombreux et importants bienfaits potentiels (protecteurs cardiovasculaires, antioxydants, anti-inflammatoires, neuroprotecteurs, anticancéreux…),
  • des flavonoïdes : quercétol, lutéoline, naryngénine, ampélosine, isosalipurpuroside aux multiples propriétés (antioxydants, protecteurs cardiovasculaires, anti-inflammatoires, anticancéreux, neuroprotecteurs, etc.),
  • des tannins catéchiques : antioxydants, antimicrobiens, astringents, anticancéreux, anti-inflammatoires, cardioprotecteurs.

Quelles sont ses indications ?

Elles n’ont pas changé depuis l’antiquité :

Comment l’utiliser ?

  • tisane : infuser 2 à 3 g d’écorce dans une tasse d’eau bouillante, 3 fois par jour.
  • décoction : faire bouillir 5 minutes 2 à 3 g d’écorce dans le volume d’une tasse d’eau, 3 tasses par jour ou en application cutanée.
  • gélule : 2 à 3 par jour avec un verre d’eau.
  • teinture-mère : 15 gouttes matin et soir dans un peu d’eau.
  • extrait fluide : 15 à 30 gouttes 2 fois par jour.

Quelles sont les précautions d’usage ?

Cette plante médicinale est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, aux personnes sous anticoagulants ou sujettes aux hémorragies.

Contre-indiqué également aux personnes souffrant d’ulcères de l’estomac ou du duodénum, de goutte, de pathologies rénales, allergiques aux anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Ne pas dépasser le dosage prescrit comme pour l’aspirine. Un surdosage peut entraîner des nausées, des diarrhées et des réactions allergiques de type urticaire.

Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.

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