Médecine douceGuide des plantes médicinales
Se soigner avec la pervenche de Madagascar, est-ce possible ?
La pervenche de Madagascar est une plante endémique de Madagascar qui appartient à la famille des Apocynacées et porte le nom scientifique de Catharantus Roseus. Cette famille botanique produit des médicaments très importants. La pervenche de Madagascar a-t-elle également des pouvoirs thérapeutiques dont on pourrait bénéficier en phytothérapie ?
Que contient la pervenche de Madagascar ?
La plante se compose :
- essentiellement d’alcaloïdes : 95 types, les plus intéressants la vincristine, la vinblastine, la leurosidine, la malicine, la raubacine (dans la racine), ont des effets anticancéreux et hypoglycémiants. À forte dose, ces composants sont toxiques.
- de tannins : aux propriétés antibactériennes, antiseptiques, astringentes, anti-inflammatoires…
Dans quels cas utiliser la pervenche de Madagascar ?
Cette plante est essentiellement utilisée en chimiothérapie médicamenteuse.
En phytothérapie, elle est indiquée pour :
- prévenir le diabète : à noter : les alcaloïdes diminuent la glycémie à des doses toxiques, selon la recherche,
- ralentir les troubles cardiovasculaires : elle inhibe l’action de l’adrénaline (hausse de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle),
- améliorer la fonction cérébrale : troubles consécutifs aux AVC (augmente le flux sanguin et irrigue le cerveau).
Comment l’utiliser ?
- en tisane : 40 g de feuilles (partie aérienne) dans un litre d’eau, 1 tasse matin et soir. A faible dose et diluée, elles sont normalement peu toxiques. Demander conseil à un spécialiste de cette plante.
- en gélule : traitement médicamenteux.
Quelles précautions prendre ?
Cette plante peut être toxique pour le système nerveux et demande beaucoup de prudence en phytothérapie.
Une tisane de pervenche de Madagascar ou toute autre forme galénique en phytothérapie ne peuvent pas soigner les cancers.
Son efficacité en cas de diabète est dangereuse en raison de sa toxicité.
Toujours prendre l’avis d’un professionnel de santé car l’automédication peut entraîner des risques.