Comment identifier l’igname et quels sont ses principes actifs?

L’igname ou yam est une plante originiaire d’Amérique, également connu sous le nom de wild yam ou igname sauvage. Issue de la famille dioscoreaceae, la plante a pour nom scientifique « dioscorea ». Il s’agit d’une plante vivace et grimpante pouvant atteindre 6 mètres de hauteur. Elle a de larges feuilles en forme de cœur et de petites fleurs. Les Aztèques ont déjà constaté les bienfaits du yam plusieurs années auparavant lorsqu’ils guérissaient certains maux. Cependant, vers 1940, lorsque Russell Marrker a découvert qu’elle était riche en diosgénine et dioscine, la plante a suscité beaucoup d’intérêts. Dans l’industrie pharmaceutique, cette diosgénine est extraite pour servir à la formulation de traitements hormonaux.

  • Les variétés d’igname

L’igname sauvage peut désigner des centaines d’espèces différentes n’ayant pas tous forcément les mêmes bienfaits. Toutefois, ils présentent des caractéristiques similaires. C’est le cas du dioscorea composita, du diascorea barbasco et du diascorea mexicana. En tout cas, leurs conditions de culture sont les mêmes. Elles poussent spécialement dans les zones humides et boisées au climat tropical. On les retrouve alors surtout en Amérique Centrale et en Asie.

L’utilisation de l’igname en tant que plante médicinale

La propriété associée à l’igname est celle de phytomodulateur hormonal. Les troubles de la ménopause comme la bouffée de chaleur et les sautes d’humeur sont liées à la sécrétion d’hormones sexuelles. Il en est de même de la prise de poids et de la baisse de la libido. En contenant de la diosgénine, un précurseur végétal d’hormones stéroïdiennes, la plante contribue à soulager ces effets de la ménopause. L’igname est un phytomodulateur hormonal capable d’induire des modifications hormonales. Elle stimule la production d’hormones stéroïdiennes comme la progestérone et l’œstrogène et stimule certains récepteurs. C’est ainsi qu’elle lutte contre les déséquilibres hormonaux.

  • Autres bienfaits

Avant que son utilisation en tant que régulateur hormonal ne soit popularisée, les Aztèques ont déjà utilisé l’igname pour guérir. Ils l’utilisaient notamment pour soigner le rhumatisme, les sciatiques, les problèmes de peau et les douleurs ovariennes. Il contribue aussi à décontracter les muscles et de ce fait, il peut soulager les crampes.  D’autres bienfaits sont actuellement à l’étude comme les effets antifatigues, anti-cellulites, cardio protecteur….

De quelle façon est-il utilisé en phytothérapie ?

La partie souterraine de l’igname se compose de rhizomes qui seront récoltés pour être utilisés en phytothérapie. Ceux-ci sont lavés, écrasés puis mis à sécher. L’objectif est d’obtenir une farine de yam qui sera proposée telle quelle ou sous forme de compléments alimentaires. Actuellement, des crèmes à base d’igname sauvage sont également commercialisées. Il n’y a pas de posologie spécifique pour le dosage mais actuellement elle semble varier de 300 mg à 2g par jour. Cette posologie varie en fonction des besoins et du type d’extrait utilisé.

Les éventuelles contre-indications

Il n’a pas été fait une étude spécifique sur les contre-indications du yam. Il existe cependant certaines mesures de précautions que l’on s’accorde à prendre. Ainsi, le yam est contre-indiqué pour les enfants, les femmes allaitantes, et les personnes suivant déjà un traitement hormonal. Concernant, les effets secondaires, des effets majeurs n’existent pas sauf quelques troubles digestifs passagers. Il peut s’agir par exemple de vomissement. En tout cas, en présence de doute, il est toujours conseillé de consulter un professionnel de santé.

* Presse Santé s' efforce de transmettre la connaissance santé dans un langage accessible à tous. En AUCUN CAS, les informations données ne peuvent remplacer l' avis d'un profesionel de santé.