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Médecine douce

A chaque kilo en trop, des années de vie en moins: c’est mathématique

Hélène Leroy

Le fait d’être en surpoids ou obèse augmente le risque de décès prématuré en comparaison d’un poids normal. Mais ce que révèle surtout cette étude publiée dans le LANCET, c’est que chaque kilo supplémentaire aggrave le risque.

L’intérêt de cette étude et surtout sa portée repose sur son échantillon: près de 10,6 millions d’individus issus de 239 études à large échelle, conduites entre 1970 et 2015. Ses conclusions sont sans appel, à chaque kilo en trop le risque de mort prématurée augmente.

The Global BMI Mortality Collaboration: des données collectées partout dans le monde

Une telle collecte de données n’a été rendue possible que par la création d’un consortium de recherche, créé en 2013. Celui-ci s’appuie sur plus de 500 chercheurs à travers le monde, répartis dans 300 institutions et 32 pays. La conjonction de ces efforts a permis de rassembler une masse considérable de données sur près de 1,6 millions de décès au cours des 14 années de suivi de l’étude, une performance inégalée dans le domaine.

Les kilos multiplient les risques

Les résultats indiquent que les sujets avec un IMC situés entre 22.5 et 25 kg/m2 présentent le risque de mortalité le plus faible au cours du temps. Au-delà, le risque s’élève de façon proportionnelle:

  • Un IMC de 25 à 27,5 kg/m2 est associé à un risque supérieur de mortalité de 7% (par rapport à un IMC sain).
  • Un IMC de 27,5 à 30 kg/m2 est associé à un risque supérieur de mortalité de 20%.
  • Un IMC de 30 à 35 kg/m2 est associé à un risque supérieur de mortalité de 45%.
  • Un IMC de 35 à 40 kg/m2 est associé à un risque supérieur de mortalité de 94%.
  • Au-delà, entre 40 et 60 kg/m2, le risque est pratiquement multiplié par 3!

Une mortalité par maladie cardiovasculaire, respiratoire et cancer

Au-dessus de 25 kg/m2, toutes les 5 unités d’IMC supplémentaires sont associées à un risque de décès prématuré de 31%. A noter que les personnes en sous-poids ont aussi un risque de mortalité plus élevé.

Au palmarès des maladies qui sont les plus incriminées: les maladies cardiovasculaires. A nouveau, au-delà de 25 kg/m2, toutes les 5 unités d’IMC supplémentaires sont associées à une augmentation du risque de mortalité cardiovasculaire de 49%, devant la mortalité par maladie respiratoire (39%) et la mortalité par cancer (19%).

Les chercheurs ont également observé que les risques étaient plus élevés chez les plus jeunes et chez les hommes.

Source

The Global BMI Mortality Collaboration, The Lancet.

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(16)30175-1/fulltext

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