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Ces habitudes saines qui divisent par deux le risque de cancer

Une étude récente menée par l'American Cancer Society a révélé que 40% de tous les cas de cancer peuvent être attribués à ces facteurs de risque évitables.

Le cancer est l’une des maladies les plus redoutées au monde, touchant des millions de personnes chaque année. Bien que certains types de cancer soient héréditaires, la grande majorité des cas sont en réalité liés à des facteurs de risque modifiables comme le tabagisme, l’obésité et la consommation d’alcool. Une étude récente menée par l’American Cancer Society a révélé que 40% de tous les cas de cancer peuvent être attribués à ces facteurs de risque évitables. Voyons en détail les principales habitudes de vie qui peuvent réduire considérablement votre risque de développer un cancer, ainsi que les mesures de prévention les plus efficaces.

Comprendre l’impact des facteurs de risque modifiables

Les résultats de l’étude de l’American Cancer Society sont sans appel : les facteurs de risque liés au mode de vie représentent la principale cause de cancer, bien devant les prédispositions génétiques. En effet, seuls 5 à 10% des cancers seraient attribuables à des facteurs héréditaires, le reste étant largement influencé par nos habitudes quotidiennes. Parmi les principaux coupables, on retrouve le tabagisme, la surcharge pondérale, la consommation excessive d’alcool, la sédentarité et une alimentation déséquilibrée. Même si certains cancers peuvent être favorisés par des prédispositions génétiques, adopter un mode de vie sain permet généralement de réduire significativement les risques.

Arrêter de fumer pour diviser par 3 le risque de cancer

Le tabagisme est de loin le principal facteur de risque modifiable, contribuant à près de 20% de tous les cas de cancer et 30% de tous les décès liés au cancer. Fumer des cigarettes augmente drastiquement les chances de développer de nombreux types de cancer, notamment celui du poumon, de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du pancréas, du rein et de la vessie. Heureusement, arrêter de fumer, même à un âge avancé, peut considérablement diminuer ces risques. En effet, les anciens fumeurs voient leur risque de cancer diminuer de moitié après 10 ans d’abstinence.

Réduire sa consommation d’alcool

La consommation excessive d’alcool est également un facteur de risque majeur, contribuant à environ 6% de tous les cas de cancer. L’alcool a été clairement identifié comme un cancérogène, pouvant notamment entraîner des cancers de la bouche, du pharynx, de l’œsophage, du foie, du côlon et du sein. Bien que la modération soit de mise, la meilleure approche reste l’abstinence totale, surtout pour les personnes à risque élevé. Chaque verre d’alcool consommé augmente légèrement les chances de développer un cancer, donc moins on en boit, mieux c’est.

Maintenir un poids santé

La surcharge pondérale et l’obésité sont des facteurs de risque importants, responsables d’environ 7% des cas de cancer. Un indice de masse corporelle élevé a été associé à un risque accru de développer des cancers de l’endomètre, du rein, de la vésicule biliaire, de l’œsophage et du sein chez la femme post-ménopausée. Adopter de saines habitudes alimentaires et pratiquer régulièrement une activité physique sont donc essentiels pour maintenir un poids santé et réduire les risques.

S’immuniser contre le VPH

Certaines infections, comme le papillomavirus humain (VPH), peuvent également favoriser l’apparition de certains cancers. Le VPH est en effet responsable de la grande majorité des cas de cancer du col de l’utérus, ainsi que d’une part importante des cancers de l’anus, du pénis, du vagin et de l’oropharynx. Heureusement, des vaccins efficaces existent pour prévenir ces infections liées au VPH et ainsi diminuer les risques de cancer qui y sont associés.

Réduire son exposition aux rayons UV

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L’exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV), que ce soit par les rayons du soleil ou les lits de bronzage, est un facteur de risque majeur pour le cancer de la peau. Ce type de cancer est d’ailleurs le plus fréquent dans le monde. Pour se protéger, il est recommandé d’éviter les expositions prolongées au soleil, de porter des vêtements couvrants et d’utiliser régulièrement un écran solaire avec un indice de protection élevé.

Se faire dépister régulièrement

Outre les habitudes de vie, les dépistages réguliers jouent également un rôle essentiel dans la prévention du cancer. Selon les recommandations, les femmes devraient par exemple réaliser une mammographie tous les deux ans à partir de 40 ans pour détecter précocement un cancer du sein. De même, un test de dépistage du cancer colorectal, comme une coloscopie, est recommandé à partir de 45 ans pour les personnes à risque moyen. Ces examens permettent de détecter les cancers à un stade précoce, facilitant ainsi leur prise en charge et augmentant les chances de guérison.

Adopter une alimentation saine et équilibrée

L’alimentation joue également un rôle important dans la prévention du cancer. Une consommation élevée de fruits et légumes, de fibres et de produits laitiers fermentés semble ainsi associée à un risque réduit de certains types de cancer, comme celui du côlon. À l’inverse, une consommation importante de viandes rouges et transformées, d’aliments riches en sucre raffiné ou en graisses saturées pourrait augmenter les risques. Il est donc recommandé de privilégier une alimentation variée, riche en aliments végétaux et pauvre en produits transformés.

Bouger régulièrement

La pratique régulière d’une activité physique est un autre levier essentiel pour réduire son risque de cancer. Selon les études, les personnes les plus actives physiquement ont environ 25% de risque en moins de développer un cancer, tous types confondus, par rapport aux personnes les plus sédentaires. L’activité physique aide notamment à maintenir un poids santé, à réduire l’inflammation et à améliorer le fonctionnement du système immunitaire, autant de facteurs bénéfiques dans la prévention du cancer.

Gérer son stress et ses émotions

Bien que les liens entre stress et cancer soient encore débattus par la communauté scientifique, de nombreuses études suggèrent que la gestion du stress et des émotions pourrait jouer un rôle dans la prévention de certains types de cancer. En effet, le stress chronique peut affaiblir le système immunitaire et favoriser l’inflammation, deux éléments qui pourraient contribuer au développement tumoral. Des techniques de relaxation, de méditation ou de thérapie peuvent donc s’avérer utiles pour mieux gérer son stress et ses émotions.

Limiter son exposition aux polluants

Bien que les données soient encore limitées, certains polluants environnementaux, comme les particules fines, les pesticides ou les perturbateurs endocriniens, pourraient également augmenter le risque de cancer. Même si ces facteurs de risque sont plus difficiles à contrôler individuellement, il est important d’être attentif à son environnement et de privilégier des produits et des aliments les moins contaminés possible.

Surveillance étroite pour les personnes à risque

Enfin, pour les personnes présentant des prédispositions génétiques ou un historique familial de cancer, une surveillance médicale étroite est essentielle. Des tests génétiques peuvent permettre d’identifier les mutations héréditaires liées à certains types de cancer, comme le syndrome de Lynch ou les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2. Ces personnes à risque élevé pourront alors bénéficier de programmes de dépistage plus fréquents et de mesures de prévention adaptées.

De nombreuses habitudes de vie saines permettent de réduire drastiquement le risque de développer un cancer. Arrêter de fumer, limiter sa consommation d’alcool, maintenir un poids santé, bouger régulièrement et se faire dépister à temps sont autant de gestes simples mais essentiels pour prévenir cette maladie redoutable. Bien que certains facteurs de risque soient hors de notre contrôle, adopter un mode de vie sain peut diviser par deux voire par trois les chances de développer un cancer. C’est un investissement gagnant-gagnant pour votre santé à long terme.

 

 

 

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François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

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