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Médecine douce

L’effet cardioprotecteur des polyphénols du vin rouge démontré

Hélène Leroy

Les polyphénols du vin rouge freinent l’oxydation des lipides plasmatiques, et l’effet est particulièrement marqué pour les oméga-3 à longue chaîne EPA et DHA.

De nombreuses études attribuent à la consommation modérée de vin, en particulier au vin rouge, un effet protecteur sur le plan cardiovasculaire. Les mécanismes précis de cette protection restent cependant flous. Si l’effet favorable de l’éthanol sur le cholestérol HDL est bien établi, le rôle des polyphénols du vin divise toujours les scientifiques.

Des chercheurs italiens apportent cependant de nouveaux éléments sur les effets antioxydants de ces polyphénols. Ils ont mesuré, par différentes méthodes, l’influence des polyphénols du vin rouge sur l’oxydabilité de plusieurs acides gras dans le plasma. Ils se sont concentrés sur les acides gras les plus impliqués dans la réponse inflammatoire, à savoir les acides arachidonique (AA), eicosapentaénoïque (EPA) et docosahexaénoïque (DHA).

Les polyphénols du vin rouge protègent les Omega 3

Leurs résultats indiquent que les polyphénols du vin rouge protègent tous ces acides gras polyinsaturés des phénomènes d’oxydation, selon une relation dose-dépendante. Il apparaît toutefois que l’effet protecteur est particulièrement marqué pour les acides gras oméga-3.

Pour les scientifiques, leurs travaux suggèrent que l’association de polyphénols du vin rouge aux apolipoprotéines rend l’EPA et le DHA moins accessibles aux radicaux hydrosolubles que l’AA. Voilà donc qui pourraient apporter une nouvelle pierre à l’édifice de la compréhension de l’effet «cardioprotecteur» de l’alimentation méditerranéenne traditionnelle, caractérisée notamment par une consommation modérée de vin rouge et de sources d’EPA et DHA.

Source:

Cazzola : Red wine polyphenols protect n-3 more than n-6 polyunsaturated fatty acid from lipid peroxidation. Food Research International, DOI: 10.1016/j.foodres.2011.07.029

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