Cabines de bronzage: les UV artificiels entrainent vieillissement accéléré et cancers de la peau

Les jours des centres de bronzage sont peut-être comptés. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) demande aux pouvoirs publics de prendre toute mesure de nature à faire cesser l’exposition de la population aux UV artificiels devant le risque de cancer « avéré », dans un avis publié mercredi 10 octobre.

  • Des risques de cancer de la peau avéré
  • Un vieillissement accéléré de la peau quatre fois plus rapide
  • Académie de médecine, dermatologues, tous vent debout contre les cabines de  bronzage

La lumière naturelle contient trois types de rayonnements ultraviolets : UVA, UVB et UVC. En France, les cabines de bronzage émettent principalement des UVA, l’éclairement des UVB étant limité par la réglementation. L’Anses relève ce jour dans un rapport « qu’aucune valeur limite d’irradiance ou de dose ne peut être fixée pour protéger les utilisateurs ».

Les cabines de bronzage sont des lieux d’exposition à des sources intenses d’UV qui sont beaucoup plus riches en UVA que la lumière naturelle. L’exposition à ces UV provoque des lésions sur l’ADN pour des doses inférieures à celles déclenchant le coup de soleil. L’utilisateur peut ressentir, à tort, un sentiment de sécurité dû à l’absence de coup de soleil.

Des risques de cancer de la peau avérés

image de cabines de bronzage et cancer de la peau
Cabines de bronzage les UV artificiels entrainent vieillissement accéléré et cancers de la peau

Les risques de cancer sont avérés depuis plusieurs années. Les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l’âge de 35 ans augmentent de 59% le risque de développer un mélanome cutané prévient l’Anses. Beaucoup plus rare que le carcinome, le mélanome est le cancer de la peau le plus grave du fait de sa capacité à se propager rapidement à d’autres parties du corps.

Un vieillissement accéléré de la peau quatre fois plus rapide

En France, il a été estimé que 43% des mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation de ces cabines avant l’âge de 30 ans, ajoute le rapport. Les mélanomes cutanés représentent l’une des premières causes de mortalité chez les moins de 35 ans dans l’Hexagone.

Les UV artificiels provoquent d’autres effets indésirables, comme un vieillissement de la peau, dont les experts estiment qu’il pourrait être quatre fois plus rapide avec les lampes de bronzage qu’avec le soleil.

Académie de médecine, dermatologues, tous vent debout contre les cabines de  bronzage

Les données scientifiques s’accumulent, il n’y a plus de doute, on a des preuves solides, le risque de cancer est avéré, on a des données chiffrées sur les risques pour les jeunes, pour toute la population, maintenant on recommande une action des pouvoirs publics.

L’interdiction des cabines de bronzage est demandée depuis 2015 par les dermatologues, l’Académie de médecine et même les sénateurs, mais sans être suivie à ce jour par le gouvernement, qui s’est contenté de durcir leur réglementation. Le Centre international de recherche sur le cancer a déclaré « cancérogènes certains » l’ensemble du spectre UV (UVA, UVB, UVC) ainsi que les appareils de bronzage depuis 2009.

L’agence de sécurité sanitaire risque de cancer « avéré »avis publié mercredi 10 octobre
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Hélène Leroy
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