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9 causes surprenantes qui font le lit des pertes de mémoires

Voici 9 causes surprenantes qui peuvent contribuer à la détérioration de la mémoire et des fonctions mentales à l'avenir.

La perte de mémoire et la démence sont des problèmes de santé préoccupants qui touchent de plus en plus de personnes, en particulier chez les personnes âgées. Bien que les facteurs génétiques et le vieillissement jouent un rôle important, de nombreux autres éléments peuvent également influencer le risque de développer ces troubles cognitifs. Voici 9 causes surprenantes qui peuvent contribuer à la détérioration de la mémoire et des fonctions mentales à l’avenir.

Sommeil perturbé

Un sommeil de mauvaise qualité peut avoir de graves répercussions sur la santé du cerveau. Au fil du temps, il peut entraîner une inflammation cérébrale et d’autres processus qui favorisent le développement de la maladie d’Alzheimer. Les troubles du sommeil, comme l’insomnie, l’apnée du sommeil ou les heures de sommeil trop courtes ou trop longues, augmentent également le risque de démence. Ironiquement, la maladie d’Alzheimer peut elle-même aggraver les problèmes de sommeil, créant un cercle vicieux.

Lien entre sommeil et mémoire

Le sommeil joue un rôle essentiel dans la consolidation de la mémoire et des apprentissages. Pendant le sommeil, le cerveau traite et stocke les informations acquises dans la journée. Un sommeil perturbé empêche ce processus vital, nuisant ainsi aux capacités mnésiques.

Importance de la qualité du sommeil

Non seulement la durée, mais aussi la qualité du sommeil est importante. Un sommeil léger ou fragmenté, même s’il dure 8 heures, ne permet pas au cerveau de se reposer et de se régénérer adéquatement. Des efforts pour améliorer l’hygiène du sommeil peuvent donc s’avérer bénéfiques pour préserver la mémoire à long terme.

Isolement social et solitude

L’isolement social semble contribuer au déclin de certaines fonctions cognitives, dont la mémoire. À l’inverse, le fait de rester socialement actif et d’entretenir un réseau social étoffé pourrait protéger contre la démence.

Il est possible que l’isolement soit non pas une cause, mais un symptôme précoce de la démence. Les personnes souffrant de pertes de mémoire peuvent en effet se retirer progressivement de leurs activités sociales, ne pouvant plus y participer comme avant.

Maintenir des liens sociaux et s’engager dans des activités avec d’autres personnes semblent bénéfiques pour le fonctionnement cognitif. Les échanges et la stimulation mentale que procurent ces interactions pourraient aider à préserver les capacités mnésiques.

Traumatismes crâniens

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Les traumatismes crâniens, même légers (commotions cérébrales), peuvent augmenter le risque de développer une démence par la suite. Plus le traumatisme est grave ou répété, plus le risque semble élevé.

Les raisons exactes de ce lien ne sont pas encore complètement élucidées. Il est possible que la gravité et les séquelles du traumatisme jouent un rôle dans l’apparition ultérieure de troubles cognitifs. Prévenir les traumatismes crâniens, notamment chez les personnes âgées, pourrait donc s’avérer crucial pour réduire les risques de démence à long terme.

Pollution atmosphérique

L’exposition à certains polluants atmosphériques, comme les particules fines (PM2,5) et les oxydes d’azote (NOx), a été associée à un risque accru de démence.

Ces polluants peuvent entraîner une inflammation cérébrale, un processus potentiellement impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence.

Respirer un air chargé en polluants peut donc nuire à la santé cognitive à long terme. Veiller à réduire l’exposition à ces substances pourrait donc s’avérer bénéfique pour prévenir les pertes de mémoire futures.

Consommation excessive d’alcool et tabagisme

Une consommation excessive d’alcool, soit plus de 21 unités par semaine (environ 2 bouteilles de vin), est associée à un risque accru de démence. En revanche, une consommation légère à modérée ne semble pas avoir d’effet néfaste.

L’abus d’alcool peut entraîner des modifications de la structure cérébrale, pouvant contribuer à l’apparition de troubles cognitifs. Le tabagisme est également lié à un risque plus élevé de démence. Cependant, arrêter de fumer pourrait réduire ce risque, soulignant l’importance d’adopter de meilleures habitudes de vie.

Perte auditive

La perte auditive est associée à un risque plus élevé de maladie d’Alzheimer. L’utilisation d’aides auditives pourrait aider à atténuer ce lien.

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce phénomène. L’isolement social induit par la perte auditive, la surcharge cognitive liée à la compensation de l’audition, ou encore des mécanismes cérébraux communs pourraient être en cause.

Prendre en charge rapidement les problèmes auditifs pourrait donc s’avérer bénéfique pour préserver les capacités mentales à long terme.

Problèmes cardiovasculaires

La santé du cœur et du cerveau sont étroitement liées. Les maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque, comme le tabagisme et le diabète, sont associés à un risque accru de démence.

Le cerveau étant très gourmand en oxygène et en énergie, les perturbations de la circulation sanguine peuvent avoir des répercussions négatives sur ses fonctions.

Adopter une alimentation équilibrée et pratiquer une activité physique régulière, deux éléments essentiels pour la santé cardiovasculaire, pourraient donc aussi contribuer à préserver la mémoire et les autres fonctions cognitives.

Hypertension artérielle

Une tension artérielle élevée, en particulier dans la mi-vie (vers 50 ans), augmente le risque de développer une démence par la suite.

Les mécanismes exacts reliant l’hypertension à la détérioration cognitive ne sont pas encore totalement compris, mais une atteinte de la circulation sanguine cérébrale semble jouer un rôle.

Traiter et maintenir une tension artérielle dans des valeurs normales, surtout pendant la mi-vie, pourrait donc être bénéfique pour prévenir les pertes de mémoire futures.

Sédentarité

L’inactivité physique est associée à un risque accru de démence. À l’inverse, la pratique régulière d’exercice, en particulier d’activités aérobies, semble avoir un effet protecteur.

Bien que les raisons précises ne soient pas encore élucidées, l’exercice pourrait agir en améliorant la circulation sanguine cérébrale et en stimulant la plasticité du cerveau.

Encourager une pratique régulière d’activité physique pourrait donc s’avérer une stratégie intéressante pour réduire le risque de troubles cognitifs à l’avenir.

 

Ces 9 facteurs, allant du sommeil aux traumatismes crâniens, en passant par la pollution atmosphérique ou les problèmes cardiovasculaires, peuvent influencer le risque de développer des pertes de mémoire et de la démence. Bien que certains de ces éléments soient hors de notre contrôle, de nombreuses mesures préventives, comme l’amélioration de l’hygiène de vie, peuvent s’avérer bénéfiques pour préserver nos capacités mentales à long terme. Une meilleure compréhension de ces facteurs de risque est donc cruciale pour mieux anticiper et prévenir les troubles cognitifs futurs.

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* PRESSE SANTÉ s'efforce de transmettre la connaissance santé dans un langage accessible à tous. En AUCUN CAS, les informations données ne peuvent remplacer l'avis d'un professionnel de santé.

François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

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