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14 facteurs clés pour réduire le risque de démence de moitié

Nous explorons ici en détail ces 14 facteurs clés et les mesures concrètes que nous pouvons prendre pour préserver notre santé cognitive à long terme, et ce dès le plus jeune âge

La démence est l’un des plus grands défis de santé publique de notre époque, touchant des millions de personnes dans le monde. Cependant, une récente étude de la Commission Lancet a révélé une excellente nouvelle : près de la moitié des cas de démence pourraient être retardés ou même prévenus en s’attaquant à certains facteurs de risque modifiables. Parmi ces facteurs figure notamment la perte de vision et le cholestérol élevé, qui viennent s’ajouter à une liste déjà bien connue.

Nous explorons ici en détail ces 14 facteurs clés et les mesures concrètes que nous pouvons prendre pour préserver notre santé cognitive à long terme, et ce dès le plus jeune âge. Car si la démence peut sembler inévitable, de nombreuses actions simples peuvent considérablement réduire nos risques, y compris chez les personnes prédisposées génétiquement. Alors plongeons sans plus attendre dans ces informations essentielles pour un vieillissement réussi.

Facteurs de risque modifiables pour la démence

1. Tension artérielle élevée

La tension artérielle élevée, ou hypertension, est l’un des principaux facteurs de risque de démence identifiés. Ses effets néfastes sur la santé cardiovasculaire peuvent en effet se répercuter directement sur les fonctions cérébrales. Il est donc essentiel de surveiller régulièrement sa tension et de la maintenir à des niveaux sains, en particulier à partir de la quarantaine.

2. Diabète

Le diabète, surtout lorsqu’il n’est pas bien contrôlé, augmente significativement les chances de développer une démence. Les dommages causés aux vaisseaux sanguins et les déséquilibres métaboliques liés au diabète sont en grande partie responsables de cette association. Un dépistage et une prise en charge précoces sont donc cruciaux.

3. Obésité

Le surpoids et l’obésité sont également des facteurs de risque importants. L’excès de poids a des répercussions négatives sur la santé cardiovasculaire et inflammatoire, deux éléments clés pour le bon fonctionnement cérébral. Adopter de saines habitudes alimentaires et pratiquer régulièrement une activité physique peuvent grandement réduire ces risques.

4. Inactivité physique

Le manque d’exercice a été fermement établi comme un facteur de risque majeur de démence. L’activité physique régulière, même modérée, stimule la circulation sanguine cérébrale, favorise la neuroplasticité et réduit l’inflammation, autant de bénéfices essentiels pour la santé cognitive.

5. Consommation excessive d’alcool

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Une consommation d’alcool trop importante a des effets néfastes directs sur le cerveau et peut accroître les risques de démence. Il est recommandé de limiter sa consommation d’alcool à un verre par jour maximum pour les femmes, et deux verres pour les hommes.

6. Tabagisme

Fumer augmente considérablement les risques de démence, en particulier de la maladie d’Alzheimer. Les substances toxiques contenues dans la fumée de cigarette causent des dommages vasculaires et neuronaux à long terme. Arrêter de fumer, à n’importe quel âge, peut donc grandement améliorer les perspectives de santé cognitive.

7. Traumatisme crânien

Les traumatismes crâniens, notamment les commotions cérébrales, peuvent perturber durablement le fonctionnement du cerveau et accroître les risques de démence. Il est donc essentiel de se protéger la tête, notamment lors d’activités sportives à risque.

8. Perte auditive

Une perte auditive non traitée a été identifiée comme un facteur de risque important de démence. Elle peut en effet entraîner un isolement social et une moindre stimulation cognitive, deux éléments cruciaux pour préserver ses facultés mentales.

9. Pollution atmosphérique

L’exposition à la pollution atmosphérique, notamment aux particules fines, a été liée à un risque accru de troubles cognitifs. Bien que cette menace soit difficile à contrôler individuellement, des politiques ambitieuses de réduction de la pollution peuvent avoir un impact décisif.

10. Dépression

La dépression, surtout lorsqu’elle est chronique, augmente significativement les risques de démence. Elle peut induire des changements de comportement et de santé physique qui fragilisent les fonctions cérébrales. Un traitement efficace de la dépression est donc essentiel.

11. Isolement social

Le manque de contacts sociaux et d’engagement dans la communauté a été identifié comme un facteur de risque majeur. L’isolement social peut avoir des répercussions négatives sur la santé mentale et physique, fragilisant ainsi les capacités cognitives.

12. Faible niveau d’éducation

Bien que le lien puisse paraître moins évident, un faible niveau d’éducation dans l’enfance a été associé à un risque accru de démence à l’âge adulte. Une éducation de qualité permet en effet de développer une plus grande résilience cérébrale face aux maladies.

13. Perte de vision

La perte de vision non traitée a été ajoutée récemment à la liste des facteurs de risque modifiables de démence. Elle peut entraîner un isolement social et une diminution de la stimulation cognitive, deux éléments essentiels pour préserver ses facultés mentales.

14. Cholestérol élevé

Enfin, le cholestérol élevé, notamment le « mauvais » cholestérol (LDL), a également été identifié comme un facteur de risque important. Il peut contribuer à l’accumulation de dépôts dans les vaisseaux sanguins, perturbant ainsi l’irrigation cérébrale.

Comment agir pour réduire les risques de démence

Face à cette liste de facteurs de risque modifiables, il peut sembler écrasant de savoir par où commencer. Mais les experts s’accordent sur le fait que des changements même minimes peuvent avoir un impact significatif, surtout s’ils sont adoptés dès le plus jeune âge.

Voici quelques pistes concrètes pour prendre soin de sa santé cognitive tout au long de la vie :

Veiller à une bonne éducation dès l’enfance, qui favorise le développement d’un cerveau résilient.
Rester mentalement stimulé à l’âge adulte en apprenant de nouvelles compétences, en pratiquant des hobbies challengeants ou en voyageant.
Adopter un mode de vie sain : alimentation équilibrée, activité physique régulière, sommeil suffisant et limitation de la consommation d’alcool et de tabac.
Traiter rapidement tout problème de santé physique ou mentale, comme l’hypertension, le diabète, la dépression ou les troubles sensoriels.
Favoriser les interactions sociales et l’engagement dans la communauté pour éviter l’isolement.
Soutenir des politiques ambitieuses de santé publique visant à réduire la pollution atmosphérique et à rendre accessibles les aides auditives et les dépistages visuels.

En agissant sur ces différents leviers, il est tout à fait possible de diviser par deux le risque de démence, même chez les personnes prédisposées génétiquement. Alors n’hésitons plus, prenons soin de notre santé cognitive dès maintenant pour vivre plus longtemps et mieux !

 

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François Lehn

François Lehn, journaliste science/santé depuis 20 ans, auteur, il a notamment été la "Plume" et l'assistant du Pr David Servan-Schreiber.

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